Une nouvelle formation est présentement offerte aux athlètes amateurs, semi-professionnels et professionnels de Québec.

Le Centre de formation professionnelle Marius-Barbeau a lancé ce mardi Athlète Inc., une formation qui permettra aux athlètes de tirer profit au maximum de leur carrière et de mieux préparer leur après-carrière. Cette initiative permet aux athlètes de se voir comme leur propre entreprise et se donner les outils pour prolonger leur carrière autant que possible.

« Il faut qu'ils puissent avoir vraiment une structure dans leur approche et leur façon d'intervenir avec les médias pour maximiser leur visibilité, explique François Noël, agent de développement. On le sait, plus de visibilité égale plus de commandites. Plus de commandites engendrent plus de ressources financières. Tout cela entraîne éventuellement plus de résultats. »

Pierre Harvey, ex-athlète olympique en ski de fond, abonde dans le même sens.

« On voit souvent des athlètes qui ont beaucoup de talent qui, pour une raison souvent monétaire, vont quitter. Ils vont être obligés d'arrêter la compétition pour aller sur le marché du travail. »

Nécessaire mais complexe

Le financement est un aspect aussi indispensable que complexe dans la carrière d’un athlète. Questionné sur la carrière de son fils Alex, également fondeur de haut niveau, M. Harvey se fait rassurant.

« Pour Alex, ça se passe bien. Il a quand même participé deux fois à des Jeux olympiques. Il a gagné des championnats mondiaux. Il a aussi une belle personnalité, donc il a plus de facilité de ce côté-là. Il est aussi dans le sillon de son père. Peut-être que ça aide un peu à ouvrir les portes, convient-il. Mais il a fait le travail en livrant la marchandise. »

Telle n’est pas la réalité de tous les athlètes québécois, cependant.

« Il y en a des dizaines, j'ai envie de dire des centaines d'athlètes. Juste dans mon sport, j'en ai vu plein arrêter faute de financement. Mais c'est partout pareil. C'est le cas dans d'autres sports aussi », reconnaît Gabrielle Lavoie, agente de communication au Conseil du sport de haut niveau du Québec.

« Un moment donné, les parents aident beaucoup. Il y a des fondations aussi qui donnent des bourses mais si on veut atteindre les Jeux olympiques, ça prend des montants faramineux. Donc c'est une réalité qui commence à être de plus en plus importante pour les athlètes », précise-t-elle.

Pour les athlètes, parents ou proches d'athlètes intéressés, une première séance d'informations se tiendra le 8 décembre prochain. Deux sessions de 22 places sont disponibles en ligne ou en classe et le début des cours est prévu pour le 19 janvier prochain.