BRASILIA - Deux des quatre athlètes de la délégation cubaine ayant fait défection pendant les Jeux Panaméricains de juillet à Rio de Janeiro ont demandé l'asile au Brésil, a déclaré mercredi à l'AFP une porte-parole de Caritas, une organisation émanant de l'Eglise catholique.

Un de ces athlètes est le joueur de handball Rafael Capote, a indiqué à l'AFP une porte-parole de Caritas à Sao Paulo.

Interrogé un peu plus tôt mercredi par la presse, le ministre de la Justice brésilien Tarso Genro avait fait référence au sportif Rafael Capote, précisant qu'"il demandait actuellement asile, lequel lui sera accordé", selon des propos rapportés par l'agence Globo.

La porte-parole n'a en revanche pas voulu confirmer si le second athlète concerné par cette demande d'asile était le gymnaste Lazaro Lamelas, qui a lui aussi fait défection au Brésil pendant les Jeux de Rio, et ce pour respecter la "confidentialité du processus".

Les deux Cubains "ont présenté une demande d'asile au gouvernement brésilien et la procédure suit son cours normal", a-t-elle souligné.

Quatre athlètes cubains avaient fait défection au moment des Jeux dont Rafael Capote et Lazaro Lamelas.

Capote, 19 ans, espère intégrer l'équipe de Handball de Sao Caetano (en banlieue de Sao Paulo) dans laquelle un autre de ses compatriotes joue déjà, a-t-il déclaré dans un bref entretien accordé à la radio CBN.

Le jeune sportif a expliqué qu'il avait décidé de rester au Brésil estimant que ce pays offrait "de meilleures conditions de vie qu'à Cuba".

Interrogé sur ce qu'il se passerait s'il décidait de rentrer à Cuba, Capote a expliqué que lui et sa "famille seraient soumis à des pressions".

"Nous perdrions tout privilège", a-t-il assuré.

Les deux autres Cubains à avoir fait défection, les
champions de boxe Guillermo Rigondeaux et Erislandy Lara, ont été pour leur part expulsés dimanche du Brésil vers Cuba.

Ils avaient "fait part aux autorités de leur volonté de retourner à Cuba", selon un porte-parole du ministère brésilien de la Justice.

Après leur expulsion, le président cubain Fidel Castro a assuré qu'ils n'iraient pas en prison. C'était la première fois que des sportifs cubains faisant défection à l'étranger étaient ainsi ramenés dans leur pays.