D'ici au botté inaugural de la saison 2018 de la NFL, le RDS.ca vous propose un survol de chacune des huit divisions du circuit Goodell. Aujourd'hui, un aperçu de la division Est de la NFC.

Eagles de Philadelphie

Fiche en 2017 : 13 victoires et 3 défaites (1er rang de la division et champions du Super Bowl)

Ajouts notables : Mike Wallace (receveur), Haloti Ngata (plaqueur défensif), Michael Bennett (ailier défensif), Dallas Goedert (ailier rapproché), Avonte Maddox (demi de coin), Josh Sweat (ailier défensif)

Départs notables : LeGarrette Blount (demi offensif), Torrey Smith (receveur), Trey Burton (ailier rapproché), Vinny Curry (ailier défensif), Beau Allen (plaqueur défensif), Patrick Robinson (demi de coin), Mychal Kendricks (secondeur)

« Fly Eagle Fly! » Quelle saison ont connu les Eagles en 2017! Ces derniers ont été menés par le général Carson Wentz, qui s’est établi de façon convaincante comme l’un des meilleurs quarts-arrières de la NFL avec des statistiques ahurissantes pour un joueur de deuxième année. En 13 départs, Wentz a récolté 3296 verges, décoché 33 passes de touché et n’a été victime que de sept interceptions. On ne peut pas comparer les époques ni les équipes, mais faisons-le quand même! Un certain Peyton Manning affichait un ratio de touchés/interceptions de 26/15 et 4135 verges par la voie des airs en 16 matchs à sa deuxième campagne. Tom Brady? Pas plus de 18 passes de touché contre 12 interceptions et 2843 verges par les airs. Évidemment, on ne vous dit pas que Wentz est un Manning ou un Brady, mais il appartient clairement au lot de quarts qui marqueront la prochaine génération.

Mais voilà le problème, Wentz s’est blessé en fin de saison. Tout semblait indiquer que la belle histoire des Eagles était à reléguer aux oubliettes. C’était avant de voir Nick Foles accomplir l’impensable et mener Philadelphie à la conquête du Super Bowl avec le « Philly special », un des jeux les plus mémorables de l’histoire de la NFL.

Carson WentzLes Eagles se sont fait un nom en 2017, mais ils ont également mis les attentes très hautes. La présence de Wentz en début de saison n’est pas encore assurée, mais peu importe le quart à la barre de la formation, les Eagles seront en mission. Celle d’éviter le fameux « Super Bowl hangover ».

Sur papier, l’attaque a tous les éléments pour demeurer dans le top-5 de la ligue. Les Eagles ont marqué 28,6 points par match l’an dernier, à égalité au deuxième rang de la NFL. Si Wentz effectue un retour à 100 %, il n’y a aucune raison de croire que Philly pourrait ralentir à ce chapitre et Foles a prouvé qu’il peut très bien mener la barque à bon port si Wentz doit s’absenter. Dans le champ arrière, Jay Ajayi devrait assurer le rôle de porteur de ballon partant avec le départ de LeGarette Blount, mais la profondeur à ce poste est encore très intéressante chez les Eagles avec la présence de Darren Sproles et Corey Clement.

En défense, Philadelphie possédait la kryptonite de Tom Brady, un front à sept dominant. L’incroyable profondeur dans le front à sept des Eagles a causé des problèmes aux lignes à l’attaque adverses toute la saison. C’est d’ailleurs ce qui a cimenté la victoire de l’équipe lorsque Derek Barnett a récupéré un échappé de Tom Brady en fin de match. Le secondeur Mychal Kendricks et l’ailier défensif Vinny Curry ont quitté la terrifiante escouade pour faire place à l’ailier défensif Michael Bennett et au plaqueur défensif Haloti Ngata... rien qui ne devrait affecter positivement ou négativement le rendement de la défense. Ce qui est une excellente nouvelle pour les Eagles!

Il n’y avait pas vraiment de faiblesses dans l’effectif des champions en titre. Avec une équipe pratiquement identique en 2018, il serait décevant de ne pas voir rien de moins qu’une autre participation au Super Bowl. Après tout, les partisans ont attendu longtemps avant de se mériter le droit de monter dans les poteaux de signalisation graissés par les forces de l’ordre pour fêter une conquête du Super Bowl. Ces frasques risquent de se répéter plus tôt que tard.

Élément d'intrigue pour la saison 2018 : L’intrigue est simple à Philly. Les Eagles peuvent-ils répéter? Après une conquête du Super Bowl, rien n’est satisfaisant si l’équipe ne peut répéter. Doug Pederson peut-il mener les siens à un deuxième titre consécutif, un exploit qui n’a pas été réussi depuis les Patriots de 2004 et 2005?

Prédiction du RDS.ca : 12 victoires et 4 défaites (1er rang de la division)

Cowboys de Dallas

Fiche en 2017 : 9 victoires et 7 défaites (2e rang de la division)

Ajouts notables : Allen Hurns (receveur), Tavon Austin (receveur), Cameron Flemin (bloqueur), Kony Ealy (ailier défensif), Leighton Vander Esch (secondeur), Connor Williams (garde), Michael Gallup (receveur)

Départs notables : Dez Bryant (receveur), Jason Witten (ailier rapproché), James Hanaa (ailier rapproché), Anthony Hitchens (secondeur), Orlando Scandrick (demi de coin)

Si tout souriait aux Eagles en 2017, l’année des Cowboys a été plutôt longue pour les partisans de l’étoile bleue. La saga Ezekiel Elliott a pesé lourd sur Dallas. Zeke a été suspendu six rencontres comme initialement prévu, et pire encore, l’équipe a maintenu une fiche de 5-4 avant la tombée de sa suspension en route vers une fiche de 9-7.

Malgré tout, les Cowboys étaient toujours dans le coup pour participer aux éliminatoires. Le quart-arrière de deuxième année Dak Prescott a connu une saison en deux temps : excellente lorsque son demi offensif étoile était de la rencontre et difficile quand il ne pouvait compter sur sa présence dans le champ arrière. Plusieurs amateurs en ont d’ailleurs profité pour lancer que Prescott était surévalué et que la seule raison de son succès s’appelait « Ezekiel Elliott ». S’il n’est pas faux d’admettre qu’Elliott aide Prescott, il est également vrai d’affirmer que Prescott aide Elliott. Quand une équipe se bâtit largement autour de deux morceaux, si l’un d’eux est absent, pas surprenant que l’autre en arrache.

Ezekiel ElliottAvec un Elliott en santé durant 16 rencontres derrière probablement la meilleure ligne à l’attaque du circuit, l’attaque au sol de l’équipe de l’Amérique a tout ce qu’il faut pour permettre à cette dernière de rivaliser chaque match. Les questions offensives se situent clairement au niveau des receveurs. L’ailier rapproché Jason Witten a pris sa retraite et il laisse un immense trou à combler à sa position. Les autres ailiers rapprochés du club? Geoff Swaim, Blake Jarwin, Rico Gathers, Dalton Schultz et David Wells. Toute cette bande compte neuf réceptions pour 94 verges en carrière.

Chez les receveurs éloignés, l’association entre les Cowboys et le controversé Dez Bryant est terminée. Malheureusement, Dez était de loin le meilleur receveur du club. Cole Beasley est efficace comme demi inséré, mais la paire formée de Terrance Williams et d'Allen Hurns n’a rien pour rassurer les amateurs. Williams n’a jamais obtenu plus de 840 verges par la voie des airs et Hurns n’est pas parvenu à dépasser le cap des 500 verges depuis 2015. La recrue Michael Gallup pourrait se faufiler jusqu’à l’un des deux postes de partant sans trop de surprise d’ici la fin de la saison. Il n’est pas trop risqué d’affirmer qu’en attaque, les Cowboys iront là où Ezekiel Elliott les mènera.

La sélection de Leighton Vander Esche en défense vient compléter une belle mais très fragile escouade de secondeurs. Jaylon Smith a raté toute sa saison recrue pour se remettre d’une blessure à un genou et Sean Lee collectionne les matchs ratés.

Si les étoiles sont alignées à celle des Cowboys, l’équipe pourrait renouer avec les éliminatoires, mais s’attendre à une saison aussi dominante que celle de 2016 demeure une utopie. En étant réaliste, les Cowboys devraient encore être une des équipes à se battre jusqu’à la toute fin de la saison pour une place dans les matchs éliminatoires comme meilleurs deuxièmes. Et si les étoiles ne sont pas alignées et que le temps est long en décembre, les joueurs pourront bien s’échanger l’album rap de Cole Beasley dans les échanges de cadeaux pour faire oublier la saison.

Élément d'intrigue pour la saison 2018 : Est-ce que 2016 était une année hors normes ou 2017 était une année en deçà des attentes? Les Cowboys devront compter sur une progression de Dak Prescott et sur un Ezekiel Elliott en grande forme pour retrouver le droit chemin.

Prédiction du RDS.ca : 8 victoires et 8 défaites (2e rang de la division)

Redskins de Washington

Fiche en 2017 : 7 victoires et 9 défaites (3e rang de la division)

Ajouts notables : Alex Smith (quart-arrière), Paul Richardson (receveur éloigné), Pernell McPhee (ailier défensif), Da’Ron Payne (plaqueur défensif), Derrius Guice (demi offensif), Geron Christian (bloqueur), Troy Apke (maraudeur), Adrian Peterson (demi offensif)

Départs notables : Kirk Cousins (quart-arrière), Spencer Long (garde), Terrell McClain (plaqueur défensif), Trent Murphy (secondeur), Kendall Fuller (demi de coin), Su’a Cravens (maraudeur)

Il n’y a pas eu beaucoup de dossiers aussi mal gérés depuis trois ans que celui de Kirk Cousins. D'abord, mal-aimé derrière Robert Griffin III, puis quart-arrière partant par défaut, ensuite quart étoile non reconnu et situation contractuelle irrespectueuse. Les Redskins ont décidé de ne jamais offrir de contrat à long terme à Cousins malgré trois saisons consécutives de plus de 4000 verges. Ils ont préféré se tourner vers Alex Smith quitte à donner l’excellent jeune demi de coin Kendall Fuller. Le comble de la situation, les Redskins ont pratiquement donné autant d’argent garanti à Smith que ce que les Vikings ont offert à Cousins (71 millions contre 84 millions).

Alex SmithMatt Jones devait être le porteur de ballon d’avenir des Redskins, puis c’était Rob Kelley, puis Perine et finalement, Derrius Guice a tout le talent pour devenir le porteur de ballon d’avenir des Redskins... tout ça pour se blesser en présaison avant même de pouvoir établir sa carrière et devoir faire une croix sur sa saison recrue. Guice s’annonçait comme un des vols du repêchage. Pour compenser cette perte, les Skins ont mis la main sur Adrian Peterson. Les meilleures années d'AD sont clairement derrière lui, mais il est tout de même parvenu à être nommé joueur offensif par excellence de la sixième semaine dans la NFC l'an passé.

Si Peterson ne connaît pas un regain de jeunesse, l’attaque au sol devra visiblement s’en remettre aux Chris Thompson, Rob Kelley et Samaje Perine. Thompson a brillé par la passe l’an dernier avant de subir une blessure qui a mis fin à sa saison. Rob Kelley a été horrible avec une moyenne de 3,1 verges par course en sept départs l’an dernier et Perine n’a guère fait mieux avec 3,4 verges par course.

Heureusement, Washington a pris du galon au niveau des receveurs de passes grâce à l’arrivée de Paul Richardson qui vient de connaître la meilleure saison de sa carrière avec des gains aériens de 703 verges et six touchés. Josh Doctson a enfin disputé une première saison dans la NFL, lui qui s’était blessé au tendon d’Achille durant la présaison en 2016, mettant presque fin à sa saison recrue. Doctson offrira une belle cible à Smith dans la zone payante, lui qui a inscrit six touchés l’an dernier. Jamison Crowder devrait se retrouver à l’opposé de Doctson. Le petit receveur vient de connaître deux saisons similaires au niveau de la production aérienne avec des gains de 847 verges en 2016 et de 789 en 2017. Crowder a toutefois capté quatre passes de touchés de moins. L’ailier rapproché Jordan Reed pourrait devenir une cible de choix pour Smith qui avait l’habitude de rejoindre Travis Kelce à Kansas City, mais encore faut-il que Reed demeure en santé. Ce qui est très loin d’être une certitude.

Le départ de Kendall Fuller pourrait être un des mouvements de personnel les plus sous-estimés dans la NFL cette saison. Fuller offrait une très belle profondeur aux Redskins derrière Josh Norman avec Bashaud Breeland. Avec le départ de Breeland, Fuller aurait vraisemblablement occupé le poste de second. Or, on n’est pas parvenu à remplacer les deux joueurs du côté des Redskins. L’expérience Orlando Scandrick n’a pas porté fruit et c’est un aspect qui pourrait faire mal à la formation de Washington contre des équipes possédant des receveurs rapides et fougueux.

Il serait très surprenant de voir les Redskins rivaliser pour une place en éliminatoires étant donné la qualité de leur division et de la complexité du calendrier devant eux. Il faudra s’attendre à une régression dans le jeu d’Alex Smith, qui ne comptera plus sur des armes de qualité comme Tyreek Hill, Travis Kelce et Kareem Hunt.

Élément d'intrigue pour la saison 2018 : Alex Smith profitait-il du système de jeu de Matt Nagy? Smith n’a pas un mauvais parcours en carrière, mais son talent a souvent été remis en cause, et même au lendemain de sa meilleure saison en carrière, les questionnements demeurent. On devra garder un œil sur Adrian Peterson également, il a eu de bons mais rares moments l’an dernier, alors a-t-il encore de l’essence dans le réservoir?

Prédiction du RDS.ca : 4 victoires et 12 défaites (4e rang de la division)

Giants de New York

Fiche en 2017 : 3 victoires et 13 défaites (4e rang de la division)

Ajouts notables : Pat Shurmur (entraîneur-chef), Nate Solder (bloqueur), Patrick Omameh (garde), Alec Ogletree (secondeur), Kareem Martin (secondeur), Saquon Barkley (demi offensif), Will Hernandez (garde), Lorenzon Carter (secondeur), B.J. Hill (plaqueur défensif)

Départs notables : Weston Richburg (centre), Justin Pugh (garde), Jason Pierre-Paul (ailier défensif), Devon Kennard (secondeur)

Si les Eagles ont représenté une équipe excitante et inattendue l’an dernier, les Giants ont fait exactement l’inverse. On attendait beaucoup de l’attaque à la bande à Eli Manning. À leur défense, pratiquement tout ce qui pouvait arriver à l’équipe est arrivé. Odell Beckham fils s’est blessé et n’a disputé que quatre matchs durant la saison. Les receveurs des Giants ont été décimés, l’équipe a même perdu quatre receveurs au cours d’un même match contre les Chargers! Le gars des bouteilles d’eau en était presque à enfiler les souliers à crampons qu’il garde dans son sac « juste au cas ».

Mais voilà que la saison de misère des Giants leur a permis de mettre la main sur un joueur d’exception, le demi offensif de Penn State Saquon Barkley qui était considéré comme un des meilleurs demis offensifs disponibles au repêchage depuis LaDainian Tomlinson. Barkley peut tout faire sur un terrain de football. Il peut trouver des brèches qui ne semblent même pas exister, faire un changement de direction qui défie les lois de la physique ou encore capter le ballon depuis le champ arrière. Pour reprendre une expression librement traduite, « le ciel est sa limite ». Le seul hic dans cette sélection, c’est que l’apport d’un porteur de ballon n’a jamais été aussi peu important dans les succès d’une équipe. La NFL est devenue une ligue de passes depuis quelques années. Entre 2005 et 2007, l’apport offensif des porteurs représentait 41,2 % de l’attaque, mais cette statistique a chuté à 37,4 % entre 2015 et 2017.

Saquon BarkleyMalgré tout, la sélection de Barkley demeure une décision judicieuse pour les Giants dans l’espoir de gagner à court terme. Eli Manning est encore un quart compétent, la ligne à l’attaque est revampée avec l’arrivée de Nate Solder et le départ de Justin Pugh est compensé par l’arrivée de la recrue Will Hernandez. Finalement, le désastre Ben McAdoo a été remplacé par Pat Shurmur (ancien coordonnateur offensif des Vikings du Minnesota). Odell Beckham Jr, Sterling Shepard et Evan Engram seront des cibles fiables par la passe pour le bon vieux Eli. La seule présence de Barkley dans le champ arrière aidera Manning en lui offrant non seulement une alternative, mais avec une pression dans la boîte plus importante que par les années passées, libérant au passage les zones intermédiaires et longues. Manning n’a pu compter sur un aussi important atout derrière lui depuis Tiki Barber à ses toutes premières années dans le circuit.

En défense, l’équipe en a particulièrement arraché. Pas surprenant quand on prend en compte le fait qu’elle a dû passer le quatrième plus grand nombre de jeux sur le terrain. La ligne défensive qui représentait autrefois l’identité des Giants n’est plus très menaçante. Olivier Vernon n’est plus que le seul joueur qui pourra apporter une pression sur les quarts adverses avec le départ de Jason-Pierre Paul pour le chaud soleil de la Floride. Janoris Jenkins et Landon Collins seront l’image de la tertiaire bleue et rouge. Eli Apple en est un qui a bien des choses à se faire pardonner en 2018. Apple a été une pomme pourrie l’an dernier dans le vestiaire, poussant même Collins à dévoiler publiquement le manque de maturité de son coéquipier. Heureusement, Apple est encore jeune et il semble avoir appris de ses erreurs. Les Giants auraient grand besoin de sa présence comme deuxième demi de coin, sans quoi tous les espoirs new-yorkais risquent de reposer sur les épaules de Barkley et de l’attaque.

Élément d'intrigue pour la saison 2018 : Eli Manning a-t-il encore ce qu’il faut? Les éléments offensifs sont présents autour de lui, mais Eli a connu une régression au cours des deux dernières campagnes. À 37 ans, les questions sur la force de son bras et sa prise de décision sont tout à fait valides. Peut-il emprunter la recette de son frère et se laisser guider par les éléments autour de lui?

Prédiction du RDS.ca : 7 victoires et 9 défaites (3e rang de la division)

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