MONTRÉAL - Après avoir créé la surprise au camp d'entraînement des Blue Jackets de Columbus, David Savard souhaite avoir la chance d'affronter le Canadien pour la première fois au Centre Bell, la semaine prochaine.

Le défenseur âgé de 22 ans a livré deux bons matchs en ouverture de la saison régulière, après avoir impressionné l'entraîneur Todd Richards.

«Ça va vraiment bien jusqu'à maintenant. Tout le monde me fait de bons commentaires», affirme Savard, en entrevue à La Presse Canadienne.

Le patineur natif de Saint-Hyacinthe a supplanté Tim Erixon au camp et il a profité de la blessure mineure qui a empêché Fedor Tyutin d'amorcer la saison régulière. Tyutin pourrait renouer avec l'action, jeudi, à Buffalo, contre les Sabres.

«J'essaie de ne pas trop penser à la suite des choses, dit-il, au sujet de son avenir immédiat. Je continue de pousser le plus possible pour forcer la main des entraîneurs à me garder dans la formation.»

Savard a évolué en compagnie du vétéran Nikita Nikitin dans les deux premières rencontres des Blue Jackets (1-1). Il a amassé une passe, en plus de présenter un différentiel en défense de plus-2.

James Wisniewski et Ryan Murray, espoir numéro deux de la séance de repêchage de 2012, ainsi que Jack Johnson et Dalton Prout ont formé les autres duos.

Retour en santé

Savard est de retour en santé, après avoir été opéré à l'abdomen à l'issue de la dernière saison. Après avoir disputé 31 matchs dans la LNH à l'âge de 21 ans, en 2011-12, il a été ralenti par la blessure qu'il s'est infligée en décembre, peu de temps avant la fin du lock-out. Au camp des Blue Jackets, il n'a pas pu se faire justice.

«J'ai décidé de retarder l'opération parce que je tenais à jouer dans la Ligue nationale. Je voulais finir la saison, même si je n'étais pas à 100 pour cent de mes capacités, explique-t-il. Je n'ai pas aidé ma cause. C'était très souffrant. Il y a des journées que j'avais de la difficulté à patiner.»

Résultat: Savard a principalement évolué dans la Ligue américaine, ne disputant que quatre matchs dans la LNH. Il a pris les bouchées doubles à la suite de l'opération et après avoir accepté un contrat d'un an.

Avec le camp qu'il a connu, il a sûrement attiré l'attention de dirigeants d'autres équipes. Comme Savard doit obligatoirement passer par le ballottage, les Blue Jackets devront y penser par deux fois, s'ils veulent le retourner dans la Ligue américaine, parce qu'ils risqueraient de se le faire ravir. Erixon, lui, peut être rétrogradé sans que son nom y soit soumis.

Doté d'un physique imposant (six pieds deux pouces, 219 livres), Savard possède une bonne touche à l'attaque.

«J'essaie de bien faire défensivement, c'est le gros de l'apprentissage que je dois faire. Mais j'affectionne apporter une contribution offensivement. Ça me donne de l'énergie quand j'appuie l'attaque.»

Choix de quatrième tour des Blue Jackets (94e au total) en 2009, il a fait sa marque dans les rangs juniors chez les Wildcats de Moncton. À sa quatrième saison dans la LHJMQ, en 2009-10, il a été choisi le défenseur junior par excellence au pays, en amassant 77 points (13-64). Il a aidé les Wildcats à remporter le championnat en séries éliminatoires, avec 15 points en 21 matchs.

«Je me suis développé tardivement, mentionne Savard, qui a porté les couleurs du Drakkar de Baie-Comeau à sa première saison junior. J'ai débloqué au cours de ma deuxième saison à Moncton. J'ai beaucoup profité là-bas de l'enseignement de l'entraîneur Danny Flynn et de son adjoint Fabian Joseph.»

Savard ne l'aurait pas cru si on lui avait dit, il y a cinq ans, qu'il aurait déjà un bagage de 37 matchs dans la LNH. Il souhaite maintenant s'y établir sur une base régulière. À brève échéance, il a encerclé la date du 17 octobre sur son calendrier, à cinq jours de son anniversaire de naissance. Ce sera la première visite de la saison des Blue Jackets à Montréal.

«C'est le rêve de tous les petits gars de jouer au Centre Bell, avec ou contre le Canadien.»