Un nouveau système de repêchage?

On le répète depuis longtemps, la LNH a le vent dans les voiles et une récente étude menée pour le réseau CSN à Chicago en fait une nouvelle démonstration.
 
Depuis le début de la saison 2013-2014, 15 équipes de la LNH ont un taux d'occupation de 100 % à leurs matchs locaux. On parle de villes comme Detroit, Chicago, Montréal, Philadelphie, Toronto, Pittsburgh, Los Angeles, New York (Rangers) et Boston entre autres. Dans la NBA, huit équipes seulement peuvent se vanter d'afficher un tel bilan.

Parmi les explications avancées par cette étude, il y a beaucoup plus de bons sièges pour assister à un match de hockey qu'à un match de basketball. Un billet dans les hauteurs d'un amphithéâtre permettra de voir le jeu se développer alors qu'au basketball, il est préférable d'être le plus près possible du plancher, sinon vaut mieux regarder le match à la télévision.
 
On dit aussi que les amateurs de hockey sont beaucoup plus enthousiastes que les amateurs de basket.

Par contre, la NBA devance toujours la LNH dans la guerre des cotes d'écoute à la télévision.

En 1994, après la victoire des Rangers en finale de la Coupe Stanley, la LNH était plus populaire que la NBA aux États-Unis, mais le lock-out est venu tout saboter. Sauf qu'elle est en voie de rattraper ce retard. Grâce au nouveau contrat, elle va empocher 7,2 milliards de dollars en droits de télévision au Canada et aux États-Unis, soit 200 M$ de moins à peine que la NBA.
 
Le soleil ne brille pas encore en Floride

 
Mais ce ne sont pas toutes les équipes qui font courir les foules.
 
À Sunrise en Floride, les Panthers occupent le 26e rang dans la LNH avec une moyenne d'assistance de 14 658 et le 29e rang avec un taux d'occupation de 76,1 %. Après 21 matchs locaux cette saison, on comptait en moyenne de 2334 spectateurs de moins que la saison précédente.
 
Il faut dire que l'été 2013 a été difficile pour les Panthers. À cause de la vente de l'équipe, les opérations hockey ont été paralysées et la vente de billets de saison a été difficile. Les Panthers ont coupé les prix et il a été possible de se procurer un abonnement de saison à un prix moyen de 7 dollars par partie. L'offre comprenait aussi le stationnement gratuit (20 $ par voiture), le chandail de votre joueur préféré et un billet pour un spectacle qui s'est avéré être celui de Barry Manilow!

Selon le Miami Herald,il n'y avait que 10 000 personnes le 3 décembre dernier lors du passage des Sénateurs d'Ottawa. Même les Penguins de Pittsburgh n'ont pas réussi à attirer 13 000 personnes au mois d'octobre.

Mais l'équipe ne connaîtra pas le même sort que les Thrashers d'Atlanta pour la simple et bonne raison que contrairement aux Thrashers, les Panthers ont un nouveau propriétaire, Vinnie Viola.

D'ailleurs, il vient d'annoncer que Dale Tallon pourra compter sur un budget de 71 M$ la saison prochaine, le plafond salarial prévu par la LNH.  Une décision pour le moins étonnante quand on sait aussi que les Panthers, qui perdent environ 20 M$ par saison, viennent de demander l'aide financière du comté de Broward.

Les Panthers comptent sur quelques bons jeunes joueurs : Jonathan Huberdeau, Aleksander Barkov, Nick Bjugstad, Dmitri Kulikov et Erik Gudbranson. Si on réussit à bien les entourer et à faire des Panthers une équipe compétitive, la perspective de jouer sous le soleil et dans une ville où il n'y a pas d'impôts de l'État pourrait séduite plusieurs agents libres.

La fin de la loterie?
 
Parlant de la NBA, elle songerait à abandonner le système de loterie qui permet de déterminer l'ordre de sélection au repêchage. Un peu comme dans la LNH.
 
À la place, elle mettrait en place un cycle de 30 ans pendant lequel toutes les équipes auraient le premier choix une fois. Qui plus est, le rang de sélection serait déterminé à l'avance. Exemple, une équipe qui aurait le premier choix la première année pourrait ensuite repêcher 30e, 19e, 18e, 7e ou 6e les années suivantes.
 
L'avantage de ce système? Éviter qu'une équipe ne se laisse aller afin de terminer au dernier rang.

Mais ce projet comporte quelques lacunes.

Une équipe de queue de peloton qui n'aurait pas le premier choix avant plusieurs années risque de mettre du temps avant de s'en sortir. Et encore faut-il qu'il y ait un joueur de franchise disponible l'année où elle repêche au premier rang. Àl'inverse, un club qui vient de remporter le championnat pourrait se retrouver avec le premier choix au repêchage.

Ceux qui appuient ce changement se demandent pourquoi le privilège de repêcher premier ne serait réservé qu'aux mauvaises équipes et pas aux organisations qui font du bon travail.

Bien sûr, ce n'est pas demain la veille que la NBA va en arriver là, mais le dossier sera sur le bureau du nouveau commissaire Adam Silver.