200m : la presse grecque embarrasée
Jeux olympiques vendredi, 27 août 2004. 08:01 mercredi, 11 déc. 2024. 18:53
ATHENES (AFP) - Les sifflets du public grec, mécontent de l'absence de son champion de Sydney, Costas Kenteris, qui ont perturbé le début du 200 m jeudi soir au stade olympique, embarrassent vendredi la presse grecque.
"Le comportement du public a été une honte", affirme en Une le quotidien sportif Filathlos. "Les Olympiques sont une célébration de l'amitié entre les nations. Les Grecs ont établi cette célébration il y a des milliers d'années, mais la nuit dernière ils l'ont eux-mêmes ternie", affirme le quotidien.
Chantant "Hellas" (Grèce) et sifflant la présentation des concurrents et les demandes de silence du speaker, le public a retardé durant de longues minutes le départ. Kenteris, la surprise de Sydney, a décidé de ne pas prendre part aux Jeux, alors qu'il était menacé d'en être exclu pour avoir éludé un contrôle antidopage inopiné.
"Beaucoup de ceux qui avaient acheté des billets pour voir Kenteris ont probablement pensé qu'ils allaient voir un match de football et non pas une finale olympique du 200 m... en dix minutes, ils ont réussi à humilier le pays face au monde entier", écrit Elefthérotypia.
"Je suis désolé de devoir le dire, mais c'est du hooliganisme," a pour sa part affirmé le commentateur sportif de la chaîne de télévision nationale Yannis Diakoyannis pendant la retransmisison.
D'autres journaux tentent cependant d'expliquer le comportement des spectateurs grecs. "Une partie du public pensait que le Comité international olympique (CIO) et l'équipe des Etats-Unis étaient responsables de ce qui est arrivé au champion grec", écrit Ta Néa, le journal de plus fort tirage du pays.
"La plupart des supporteurs sont convaincus que les stéroïdes sont la règle dans le sport et que seulement certains athlètes sont sanctionnés", ajoute le quotidien.
"C'était une réaction typiquement grecque, avec une charge émotionnelle et patriotique. Elle a transformé la soirée en cauchemar pour les participants et en une dénonciation amère de l'industrie des super-athlètes et de l'hypocrisie des membres du CIO et des fédération sportives", estime le journal libéral Kathimerini.
La presse grecque a souvent affirmé que les Américains avaient menacé de se retirer des Jeux si Kenteris n'était pas contrôlé.
"Dans la tête des gens, ce sont les Américains qui sont à blâmer dans la guerre contre Kenteris", assure le quotidien conservateur Apoyevmatini.
Le podium de la course a finalement été 100% américain avec Shawn Crawford, 26 ans, sur la plus haute marche.
"Le comportement du public a été une honte", affirme en Une le quotidien sportif Filathlos. "Les Olympiques sont une célébration de l'amitié entre les nations. Les Grecs ont établi cette célébration il y a des milliers d'années, mais la nuit dernière ils l'ont eux-mêmes ternie", affirme le quotidien.
Chantant "Hellas" (Grèce) et sifflant la présentation des concurrents et les demandes de silence du speaker, le public a retardé durant de longues minutes le départ. Kenteris, la surprise de Sydney, a décidé de ne pas prendre part aux Jeux, alors qu'il était menacé d'en être exclu pour avoir éludé un contrôle antidopage inopiné.
"Beaucoup de ceux qui avaient acheté des billets pour voir Kenteris ont probablement pensé qu'ils allaient voir un match de football et non pas une finale olympique du 200 m... en dix minutes, ils ont réussi à humilier le pays face au monde entier", écrit Elefthérotypia.
"Je suis désolé de devoir le dire, mais c'est du hooliganisme," a pour sa part affirmé le commentateur sportif de la chaîne de télévision nationale Yannis Diakoyannis pendant la retransmisison.
D'autres journaux tentent cependant d'expliquer le comportement des spectateurs grecs. "Une partie du public pensait que le Comité international olympique (CIO) et l'équipe des Etats-Unis étaient responsables de ce qui est arrivé au champion grec", écrit Ta Néa, le journal de plus fort tirage du pays.
"La plupart des supporteurs sont convaincus que les stéroïdes sont la règle dans le sport et que seulement certains athlètes sont sanctionnés", ajoute le quotidien.
"C'était une réaction typiquement grecque, avec une charge émotionnelle et patriotique. Elle a transformé la soirée en cauchemar pour les participants et en une dénonciation amère de l'industrie des super-athlètes et de l'hypocrisie des membres du CIO et des fédération sportives", estime le journal libéral Kathimerini.
La presse grecque a souvent affirmé que les Américains avaient menacé de se retirer des Jeux si Kenteris n'était pas contrôlé.
"Dans la tête des gens, ce sont les Américains qui sont à blâmer dans la guerre contre Kenteris", assure le quotidien conservateur Apoyevmatini.
Le podium de la course a finalement été 100% américain avec Shawn Crawford, 26 ans, sur la plus haute marche.