Matthieu Proulx ne passe pas par quatre chemins pour analyser la performance de son équipe à Edmonton, jeudi dernier.

"Ce n'était définitivement pas notre meilleure prestation depuis le début de la saison, convient le maraudeur. Mais un match de foot, ça revient souvent à sept ou huit jeux et nous, on pense que c'est ce qui est arrivé dans ce match-là."

À vrai dire, ce ne sont pas seulement sept ou huit jeux qui ont fait la différence. Les Eskimos ont été dominants du début à la fin. Ricky Ray a été sans pitié pour la défensive montréalaise, complétant 82% de ses passes.

"Ce n'est pas une question des demis défensifs qui ne sont pas capables de couvrir leurs receveurs, fait remarquer Proulx. Toute l'unité était responsable. On était incapable de mettre de la pression en avant et dans la tertiaire, on leur a laissé beaucoup trop de marge de manœuvre. Ricky Ray est un grand quart-arrière, il l'a prouvé encore une fois, mais ce n'est pas vrai qu'il peut compléter 82% de ses passes contre nous. Ça ne devrait plus jamais arriver."

"Il faut retrouver cette étincelle qu'on avait dans les quatre premiers matchs, croit le plaqueur Eric Wilson. Contre Edmonton, nous nous sommes assis à la table sans nos fourchettes et nous n'avons rien pu manger. Et maintenant, nous l'avons sur le cœur."

De son côté, l'attaque a de nouveau éprouvé des ennuis à inscrire des touchés, notamment lorsqu'elle s'est retrouvée à 20 verges ou moins de la zone des buts. Selon Scott Flory, c'est l'exécution qui fait défaut, pas le choix des jeux.

"Jamais je ne critiquerai les jeux appelés par les entraîneurs, promet Flory. C'est à nous de les exécuter. Les entraîneurs nous placent toujours dans des positions où nous pouvons connaître du succès."

"Des fois, on peut penser qu'on n'a qu'à se présenter, faire ce qu'on veut et que ça va fonctionner. Mais on n'est pas assez bons pour ça, prévient Proulx. Il faut vraiment travailler sur tous les aspects de notre jeu. On l'a vu la semaine dernière."

Les ennuis de l'attaque dans la "zone payante" augmentent la charge de travail de Damon Duval, qui a déjà réussi 18 bottés de précision. S'il maintient ce rythme, le botteur terminera la saison avec 65 placements, soit six de plus que le record de la LCF établi par Dave Ridgway, des Roughriders, en 1990.

*D'après un reportage de David Arsenault.