OSLO - Jamais les Norvégiens n'ont été si peu favorables à l'éventuelle organisation des jeux Olympiques d'hiver à Oslo en 2022, révèlent des sondages parus jeudi.

Ces enquêtes d'opinion compliquent encore un peu plus la tâche des promoteurs de cette candidature alors que le gouvernement norvégien a conditionné l'apport de ses indispensables garanties financières à un vaste soutien populaire.

Or, selon un sondage paru dans le quotidien Verdens Gang, moins d'un tiers (30,2%) des personnes interrogées se disent favorables à la tenue des J.O. à Oslo, contre 56,4% qui s'y déclarent opposées.

Un autre sondage publié dans le journal régional Bergens Tidende montre un rapport de forces encore plus défavorable, avec seulement 26% de soutien, soit près de moitié moins qu'il y a un an.

Une troisième enquête commandée par l'organisation de promotion de la candidature d'Oslo donne des résultats assez comparables avec une large majorité d'avis défavorables. Mais les promoteurs font valoir qu'une majorité de jeunes sont en faveur du projet: entre 43,5 et 49,3% de pour et entre 30,4 et 35,3% de contre.

« C'est une source d'inspiration qu'une majorité de jeunes soient encore positifs », s'est félicitée la directrice d'Oslo2022, Eli Grimsby.

Les Norvégiens sont généralement remontés contre les conditions imposées par le Comité international olympique (CIO) pour la tenue des Jeux et par le coût.

Celui des Jeux de Sotchi est généralement chiffré à 37 milliards d'euros, tout compris. Selon les promoteurs du dossier, des JO à Oslo reviendraient à beaucoup moins cher, quelque 37,5 milliards de couronnes (4,6 milliards d'euros).

Le gouvernement de droite doit indiquer dans les semaines qui viennent s'il est disposé à fournir des garanties financières.

Une de ses deux composantes, la droite populiste, a déjà indiqué qu'elle était hostile à l'organisation des JO mais, en théorie, le parti conservateur du Premier ministre Erna Solberg peut se tourner vers l'opposition de gauche pour obtenir les appuis nécessaires.

Un retrait d'Oslo de la course, après celui de Munich, Davos, Stockholm et Barcelone, placerait le CIO dans une position potentiellement inconfortable, ne lui laissant plus le choix qu'entre Pékin et Almaty (Kazakhstan), les deux seules autres villes à avoir été présélectionnées en juillet.

Le nom de la ville-hôte sera dévoilé le 31 juillet 2015 à Kuala Lumpur.