FRANCFORT - Le Comité olympique allemand souhaite rouvrir l'enquête pour dopage concernant Claudia Pechstein, quintuple championne olympique de patinage de vitesse, qui pourrait avoir été suspendue à tort.

Une commission mise sur pied par le comité a conclu que les résultats des tests menés sur les échantillons sanguins de Pechstein ne permettent pas de prouver qu'elle a utilisé des produits dopants.

« Tous les experts en sont venus à la conclusion que les échantillons sanguins de Claudia Pechstein ne peuvent être utilisés comme preuve de dopage », a soutenu Wolfgang Jelkmann, directeur de l'Institut de physiologie de l'Université de Luebeck.

Pechstein a été suspendue pour deux ans en 2009 en raison d'échantillons sanguins irréguliers, mais elle n'a jamais échoué à un test antidopage. La patineuse a toujours nié les accusations et a toujours clamé que ses valeurs sanguines sont dues à une condition génétique.

« J'ai toujours su que j'étais une victime et non l'agresseur... Maintenant je sais que ça vaut la peine de se battre », a commenté Pechstein.

Le Comité olympique allemand a prié l'Union international de patinage (ISU) de rouvrir l'enquête.

« La commission a étudié toutes les expertises médicales et en est arrivée à un résultat sans équivoque. Il existe de nombreux doutes dans le dossier Pechstein. Nous avons déposé un appel à l'ISU afin de rouvrir le dossier », a commenté le président du Comité international olympique Alfons Hoermann.

Un tribunal de Munich a récemment accordé la permission à la femme de 42 ans de poursuivre l'ISU pour obtenir compensation. Avec neuf médailles olympiques, Pechstein est l'olympienne allemande la plus décorée des Jeux d'hiver.

Le tribunal d'État de Munich a tranché contre le Tribunal arbitral du Sport (TAS), qui était en faveur de la suspension pour deux ans de Pechstein en 2009 en dépit du fait qu'elle a toujours nié s'être dopée.

Ce verdict à Munich signifie que de nombreux autres athlètes pourraient bientôt avoir l'option de se présenter devant une cour de justice civile plutôt que de devoir accepter les décisions du TAS.