Montréal - L'Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé, la semaine dernière, les noms des représentants qui siégeront à son comité des athlètes. En plus des quatre représentants, trois observateurs, dont la rameuse montréalaise Andréanne Morin, ont été retenus.

Il s'agira d'une deuxième expérience de travail dans une organisation sportive internationale pour la médaillée d'argent des derniers Championnats du monde. En effet, après les Jeux olympiques d'Athènes, Morin avait pris un congé de la compétition pour participer à un stage au Comité international olympique. En tant qu'observatrice au comité des athlètes de l'AMA, Morin aura tous les pouvoirs des autres membres, sauf celui du droit de vote.

« C'est très important pour moi, car je crois vraiment au sport propre, explique-t-elle. Avant une course, je veux croire que mes adversaires sont propres et que rien ne sépare leurs exploits athlétiques des miens. Aujourd'hui, nous sommes mieux informés et plus honnêtes. Les dopés ne peuvent plus se cacher et les nouvelles voyagent rapidement. Je crois que le sport est en train de prendre un virage plus propre. »

À ce comité, la Québécoise remplace l'ancienne joueuse de tennis américaine, Lindsay Davenport.

« L'idée de travailler avec une organisation internationale qui lutte contre le dopage, une cause qui me touche, m'intéresse beaucoup, a-t-elle indiqué à Sportcom. Faire partie de ce groupe d'athlètes, c'est phénoménal et c'est un très bel honneur. Le fait d'être encore une athlète active a sûrement eu une influence dans ma nomination. Mon rôle d'observatrice me convient donc très bien pour le moment. »

À huit mois des Jeux olympiques de Londres, Morin est en quête d'une première médaille olympique, elle qui a terminé quatrième à Pékin et septième à Athènes avec ses coéquipières du huit. On ne peut donc s'empêcher de lui poser la question : ce mandat de trois ans est-il arrivé trop tôt dans sa carrière?

« Non. Je n'ai pas hésité, même si je sais que je serai absente à la première réunion du comité cet hiver. Après les Jeux, il restera deux ans et demi à mon mandat, et qui sait, peut-être qu'une carrière débouchera pour moi dans ce domaine », soutient celle qui est également membre du comité des athlètes au Comité olympique canadien en plus d'être étudiante en droit à l'Université de Montréal.

Espère-t-elle continuer à gravir les échelons pour peut-être un jour devenir membre du Comité international olympique?

« Qui sait? C'est difficile à dire! J'ai l'impression qu'il y aura plusieurs occasions qui vont se présenter au cours des années à venir et je n'aurai qu'à les saisir. Je n'ai pas une boule de cristal, mais une carrière où je pourrais exploiter l'aspect légal à celui des Jeux olympiques m'intéresse beaucoup », de conclure l'athlète de 30 ans.