Montréal - Après huit saisons au sein de l'équipe canadienne, la volleyeuse Annie Lévesque a annoncé qu'elle prenait sa retraite. L'athlète originaire d'Amqui commencera une autre carrière cet automne, elle qui vient d'accepter le poste d'entraîneure-chef du Club Envolley.

Cette nouvelle expérience de travail semble être faite sur mesure pour la Québécoise qui préparait sa future carrière depuis quelques mois. L'Envolley, qui regroupe tous les clubs benjamins, cadets, juvéniles, collégiaux et universitaires de la région de Sherbrooke, sera pour Lévesque un beau défi. « Je quitte la vie d'athlète, mais je resterai toujours près de ce monde. Grâce à mon poste d'entraîneure, je resterai directement liée à l'équipe nationale », a-t-elle mentionné à Sportcom du Yukon, où elle est allée se ressourcer quelques semaines en compagnie de son copain.

L'année 2007 a pris fin de façon très émotive pour les Canadiennes, qui sont passées à un match d'obtenir leur laissez-passer pour les Jeux olympiques lors du Tournoi continental de qualification, disputé au Mexique, en décembre. Après avoir accédé à la finale du tournoi grâce à une victoire historique contre les Dominicaines, elles se sont en effet inclinées face aux Cubaines, qui ont obtenu leur place pour Pékin. « En huit ans au sein de l'équipe, c'est ma plus belle compétition, a raconté Lévesque. Toute la saison, nous avons progressé. Puis, au tournoi de sélection, nous nous sommes placées où nous voulions être. Nous étions à un match d'atteindre notre but. C'est sûr que c'était une déception de ne pas aller aux Jeux, mais j'ai un sentiment d'accomplissement. Le Canada est sur la bonne voie pour l'avenir. »

Bien que de belles années attendent l'équipe nationale féminine, Lévesque croit qu'elle a accompli sa mission avec ses coéquipières. « Le groupe d'athlètes qui est là présentement est extraordinaire. Je suis très confiante que l'équipe canadienne pourra aller aux Jeux olympiques de 2012. Avec tout le temps et l'énergie que j'ai donnés au programme, je ne suis pas amère de partir maintenant. J'ai l'impression que j'ai contribué à cette future réussite. Je quitte l'équipe nationale, mais je continuerai à la suivre de près. On peut dire que je pars en paix », a-t-elle mentionné en riant.

La libéro a par ailleurs passé le flambeau à Janie Guimond, de Bécancour, et Marie-Christine Pruneau, de Windsor. « Ce sont deux athlètes extraordinaires. Je quitte l'équipe, mais je pense qu'il y a de très bonnes athlètes pour prendre la relève. En plus, ce sont des Québécoises ! »

Ses années passées au sein des Volontaires du Cégep de Sherbrooke et par la suite du Vert & Or de l'Université de Sherbrooke sont des moments forts de sa carrière. « Avec les Volontaires, ç'a été génial. J'ai également connu de bons moments au sein du Vert & Or, notamment lors de notre victoire aux Championnats canadiens universitaires en 2003, alors que c'était la première fois qu'une équipe québécoise remportait l'or. »

La retraite de l'athlète de 28 ans vient donc peu de temps après celle de sa coéquipière et grande amie Mélissa Raymond, aussi installée à Sherbrooke, qui a mis un trait sur sa carrière d'athlète au printemps. Les deux anciennes volleyeuses collaboreront sans doute ensemble dans un futur rapproché puisque l'enseignante en mathématiques aimerait pouvoir s'impliquer dans son sport. « Nous serons reliées sans doute un jour ou l'autre ! » prévoit Lévesque.