Antoine Gélinas-Beaulieu continue d'impressionner au 1000 m
Antoine Gélinas-Beaulieu savait d'emblée qu'il aurait fort à faire pour monter sur le podium du 1000 m disputé dimanche, à la Coupe du monde de patinage de vitesse sur longue piste de Tomaszow Mazowiecki, en Pologne. Le Québécois est finalement passé à quelques centièmes de seconde près de réaliser l'exploit, à sa grande surprise.
Gélinas-Beaulieu s'est classé quatrième de l'épreuve avec un chrono de 1 min 9,91 s, tout juste derrière le Polonais et favori de la foule Damian Zurek, 6 centièmes plus rapide que le patineur canadien. Le duo composé de Hein Otterspeer (1 min 9,24 s) et de Kjeld Nuis (1 min 9,52 s) a brillé lors de cette course pour signer le doublé néerlandais.
« Je dois avouer que c'est un peu inattendu pour moi. Je m'attendais à des résultats un peu moins satisfaisants ! » a lancé d'entrée de jeu Gélinas-Beaulieu en entrevue avec Sportcom.
Il faut dire que les heures d'entraînement sur patins ont été limitées au cours des dernières semaines, mais l'athlète de 30 ans n'a rien laissé paraître pendant le week-end. Après des quatrième et septième places récoltées à la poursuite par équipe et au 1500 m vendredi, le Sherbrookois a poursuivi sa lancée 48 heures plus tard.
« C'est vraiment, vraiment encourageant de voir que j'en suis là avec si peu de patin dans les jambes. On revient d'un camp de vélo et mon but était surtout de retrouver mes sensations et de prendre de l'information pour les dernières courses de la saison. Finalement, j'ai fait pas mal mieux que ça et c'est vraiment bon signe pour le futur », a poursuivi celui qui avait été médaillé de bronze au 1000 m à Calgary avant la pause de Noël.
« J'ai toujours su que je pouvais patiner avec l'élite mondiale. D'être là, avec les meilleurs au monde, ça me démontre que j'ai encore beaucoup de potentiel ! » - Antoine Gélinas-Beaulieu
L'Olympien des Jeux de Pékin voit donc grand pour ses deux dernières compétitions de la campagne, soit une seconde Coupe du monde en Pologne la semaine prochaine, suivie des mondiaux d'Heerenveen, aux Pays-Bas, en mars. Selon le principal intéressé, de légers ajustements pourraient le propulser encore davantage sur la patinoire.
« Il y a plein de petits points techniques qui ne sont pas encore parfaits, notamment dans mon positionnement, dans ma poussée et dans ma gestion de course. On a encore beaucoup de temps et c'est bon de voir que je suis quand même de niveau, même si tout n'est pas à 100% présentement », a-t-il analysé.
Partie remise pour Dubreuil et Maltais
Aussi en action au 1000 m, Laurent Dubreuil a de son côté fini 10e avec un chrono de 1 min 10,29 s. Comme à l'habitude, le Lévisien a connu un bon départ, mais plutôt que de garder le pied sur l'accélérateur, il a préféré conserver ses énergies en vue du dernier tour, ce qui ne s'est pas avéré fructueux.
« Ce n'est vraiment pas mon type de glace, alors j'ai décidé de changer de stratégie et ç'a été un échec sur toute la ligne. J'ai été trop relaxe dans le premier tour et je n'ai jamais pu remettre l'énergie à on », a-t-il expliqué en visioconférence.
Malgré cette contre-performance, Dubreuil occupe toujours le deuxième rang du classement cumulatif de cette épreuve avec 200 points, tandis que Gélinas-Beaulieu (177 points) pointe au quatrième rang. S'il avoue qu'il sera difficile, voire impossible de rattraper le meneur Hein Otterspeer (235 points) lors de la dernière course de la campagne, le vice-champion olympique assure qu'il laissera tout sur la glace à la prochaine occasion.
« Je vais me garder une gêne et je ne referai pas ça avant un couple d'années. La semaine prochaine, ce sera dans le fond Léon ! », a-t-il lancé en riant.
Seule Québécoise en lice dimanche, Valérie Maltais était de la finale au départ groupé. Bien positionnée pour le dernier tour de la course, la Saguenéenne a été gênée par une manœuvre de l'Italienne Laura Peveri tout juste avant la lignée d'arrivée. Elle a donc dû se contenter de la 11e place.
« Elle (l'Italienne) a fait une extension à plusieurs mètres de la ligne et elle a nui à trois personnes. C'était assez dangereux, mais elle n'a pas été pénalisée et je termine tout juste à l'extérieur des points. Je sens quand même qu'il ne manque pas grand-chose et je ne suis pas loin. J'ai la vitesse, mais il me manque un peu de stratégie », a fait savoir celle qui a vu sa coéquipière Ivanie Blondin terminer deuxième derrière la Néerlandaise Marikje Gronewoud.
« On a pris le temps de discuter stratégie avant la course et on avait un bon plan de match. Le but, c'est de trouver ce qu'on peut faire ensemble pour avoir une bonne performance tout en contrant les stratégies des autres nations, ce qu'on a bien fait aujourd'hui », a conclu Maltais.
Les activités reprendront dès vendredi à l'anneau de glace de l'aréna Lodowa, à Tomaszow Mazowiecki.