Ces images donnent toujours froid dans le dos. La conséquence du geste de Zdeno Chara à l‘endroit de Max Pacioretty fait frémir. De voir un athlète inanimé suscite à nouveau la réflexion.

Depuis plusieurs années, j‘ai l‘impression que le nombre d‘athlètes se retrouvant inanimés durant une compétition ne cesse de croître. Au delà des conséquences, il y a le contexte dans lequel ces événements se produisent.

Les experts de hockey se sont prononcés depuis 24 heures. Dans d‘autres sports, la quête de spectacle et de performance relègue parfois la sécurité des athlètes à l‘arrière plan.

Prenez l‘exemple de la piste de luge aux Jeux Olympiques de Vancouver. On voulait une piste rapide, qui allait créer un “wow” aux téléspectateurs. Les records allaient tous tombés. Finalement, la mort de Nodar Koumaritachvili a été le facteur qui a forcé les organisateurs à procéder à des changements.

En ski alpin, la Fédération internationale de ski veut que ses épreuves de descente soient spectaculaires et placent les téléspectateurs sur le bout de leur siège. Pour rendre les parcours plus rapide, on injecte de l‘eau pour glacer la piste. Oh, les skieurs savent qu‘ils courent des risques mais certains se sont plaint au cours des dernières années.

2 skieurs autrichiens, Mario Scheiber et Hans Grugger, ont été blessés sérieusement en piste cette saison. Malgré tout, on a parlé d‘incidents isolés, d‘erreurs des skieurs. Peut-être, mais doit-on repousser les limites du sport à tout prix.

En voulant toujours repousser les limites, on atteint un jour une limite fatale. Hier au Centre Bell, je croyais que la LNH venait d‘atteindre cette limite. Faut croire que non. La responsabilité de la sécurité revient aux patrons; la LNH, la FIS et autres grandes organisations de sports. Tant qu‘il n‘y aura pas de leadership pour un équilibre sport-sécurité, on assistera à des scènes comme on en voit trop depuis plusieurs mois.



Max Pacioretty



Nodar Koumaritachvili



Mario Scheiber



Hans Grugger