OSLO - La vedette du sprint Usain Bolt est bien à Oslo pour réaffirmer sa suprématie sur 100 m, jeudi soir à l'occasion de la 5e étape de la Ligue de diamant d'athlétisme, mais le roi est un peu seul, tant le plateau sonne creux dans le mythique stade Bislett d'Oslo.

"C'est une catastrophe. On n'a pas les athlètes américains retenus par les rencontres d'Eugene (2 juin) et New York (9 juin). Heureusement, l'année prochaine nous sommes programmés le 13 juin, donc après eux", se rassure le directeur de la réunion, Steiner Hoen.

Mais évidemment, avec Bolt lancé par sa performance de Rome (9.76 le 31 mai), le public ne désertera pas l'événement. Pour voir le triple champion olympique remporter probablement un 11e succès sur 12 rencontres dans la série de ses duels avec son compatriote Asafa Powell.

Pour meubler la compétition, les organisateurs n'ont pas eu à aller loin avec "leur" double champion olympique du javelot Andreas Thorkildsen, opposé au champion du monde allemand Matthias De Zordo. Pour la petite histoire, Boris Henry, entraîneur de De Zordo, a été un fier rival de Thorkildsen au début de la précédente décennie.

Basé à San Diego (Californie), le Norvégien a rappelé que la Ligue de diamant n'était pas son objectif de la saison. "Après Oslo, je disposerai de trois semaines avant les Championnats d'Europe de Helsinki (26 juin-1er juillet). Puis je serai à Paris et à Monaco. Cela me laisse du temps pour m'entraîner entre ces échéances", a expliqué Thorkildsen, à la poursuite du triplé olympique de la légende tchèque Jan Zelezny (1992, 1996, 2000).

L'ambition de Paerson

Outre Bolt, athlète de l'année 2011, l'affiche d'Oslo offre aussi son alter ego au féminin, la hurdleuse australienne Sally Pearson.

La championne du monde du 100 m haies, grande favorite pour l'or aux Jeux de Londres, a déclaré mardi, dès son arrivée dans la capitale norvégienne, les traits tirés par 29 heures de voyage transcontinental, que "le temps était venu" de battre le record du monde, vieux de près de 24 ans, de la Bulgare Yordanka Donkova (12.21).

Certainement pas au stade Bislett, où la température sera fraîche, mais peut-être à Londres. La jeune femme espère débuter sa tournée européenne par un chrono "autour de 12.40".

Reste encore et toujours une forte présence des athlètes des hauts plateaux d'Afrique pour s'approprier les podiums du demi-fond. Avec un mile (1609 m) "de rêve" entre les Kényans Asbel Kiprop, champion olympique du 1500 m à Pékin, et Daniel Kipchirchir Komen.

Sur la même distance, l'Ethiopienne Abeba Aregawi, lauréate à Rome avec un record national en prime, accordera une revanche à sa compatriote Genzebe Dibaba.