Deux semaines après avoir vaincu le champion olympique en titre, l'épéiste québécois Vincent Pelletier a vaincu, samedi, le champion d'Europe et troisième au classement de la FIE, Jean-Michel Lucenay, à la Coupe du monde de Paris, en France. Il s'est incliné en ronde des 16 pour clore la compétition en 15e place.

Chez les 64, Pelletier, 23e au monde, a vaincu le Japonais Keisuke Sakamoto par le pointage de 15-11. C'est en ronde des 32 qu'il a surpris Lucenay par une seule touche pour l'emporter 15-14.

«Il s'agit d'une autre belle victoire avant d'entreprendre le processus de la sélection olympique, a expliqué Pelletier. Je vais arriver dans les prochaines compétitions en sachant que je peux vaincre n'importe qui. Ce sont ces matchs que je dois garder en tête.»

En ronde des 16, il croisait le fer avec le Français Yannick Borel, qui occupe le 94e sur l'échiquier mondial, et il a dû s'avouer vaincu par la marque de 15-13.

«Oui, je suis content d'avoir vaincu Lucenay, mais je m'en veux d'avoir bousillé une occasion de faire un top-8. Je menais 12-11 avec la stratégie que mon entraîneur (Michel Dessureault) m'avait suggérée entre les périodes, mais je me suis mis à jongler entre plusieurs stratégies et Borel en a profité.»

Tigran Bajgoric, 41e au monde, a tout d'abord défait le Suisse Fabian Kauter par le pointage de 15-7 (18e au classement de la FIE) avant de baisser pavillon 15-10 devant Michail Ivanov (106e) du Kirghizistan. Ce qui lui confère le 32e rang.

Pascal Heidecker, de Gatineau, a été défait par l'Allemand Joerg Fiedler, quatrième mondial, par la marque de 15-8. Heidecker conclut donc la compétition au 61e rang.

Couturier et Polossifakis chez les 64

Joseph Polossifakis et Vincent Couturier ont, quant eux, perdu leur duel dans le tableau des 64 à la Coupe du monde de sabre présentée à Moscou. Ils ont respectivement pris les 51e et 55e rangs.

Polossifakis, 49e sur l'échiquier mondial, s'est incliné 15-10 devant le Roumain Tiberiu Dolniceanu, classé 39e au rang mondial, sera son opposant samedi. Défaite 15-10

«Je suis complètement à terre, a lancé Polossifakis. Je menais 8-3, tout allait bien, et à mi-chemin, j'ai comme arrêté de fonctionner. J'étais comme une statue sur la piste. Ça fait une heure que je me demande pourquoi et je n'ai aucune réponse.»

Une blessure au genou a ennuyé le sabreur montréalais lors du camp d'entraînement précédant cette Coupe du monde, mais il ne ressentait aucune douleur. «Afin de mettre moins de poids sur ma jambe, je reculais moins sur la piste et je crois que ça m'a rattrapé aujourd'hui (samedi), parce que je n'avais pas ma vitesse habituelle pour reculer et éviter les attaques de mon adversaire.

De son côté, Couturier, 23e au monde, affrontait le vétéran de 38 ans et 14e sabreur au monde, l'Italien Luigi Tarantino, et il a plié l'échine par la marque de 15-9

«Je l'ai déjà affronté et j'ai toujours eu de la difficulté contre lui. J'ai eu de la misère à imposer mon jeu, j'ai plus profité de ses erreurs pour maquer, mais ce ne fut pas suffisant, a indiqué Couturier. Quand tu te prends contre une vedette, tu dois être encore plus clair dans tes actions et ce ne fut pas le cas.»

Même s'il a atteint le tableau des 64 pour la première fois de l'année, Couturier est loin d'être satisfait. «Disons que ça fait du bien, mais à la fin de la saison, si je n'ai que des rondes de 64, ça ne sera pas une bonne saison.»