ANKARA (AFP) - Une commission disciplinaire turque a réduit lundi de moitié la peine infligée à l'athlète Sureyya Ayhan, initialement interdite de compétition pendant deux ans pour violation du règlement antidopage peu avant les jeux Olympiques d'Athènes, selon son entraîneur Yucel Kop.

"La commission disciplinaire de la direction de la Jeunesse et des Sports a montré un peu plus de sensibilité et a réduit la suspension de Sureyya à un an", a déclaré à l'AFP M. Kop, qui est également l'époux de l'athlète, ajoutant que les motifs de cette décision lui seraient communiqués ultérieurement.

"Mais nous attendons une autre décision, qui annule toute sanction. Nous ne sommes pas coupables, il n'y a aucune preuve", a-t-il poursuivi.

Sureyya Ayhan, 26 ans, championne d'Europe du 1500 m en 2002, avait décidé de faire appel après avoir été condamnée le 1er février par la même commission à deux ans de suspension pour des faits remontant à avant les JO-2004.

Le forfait surprise, début août, de la vice-championne du monde du 1500 m (2003) pour les jeux d'Athènes, officiellement pour blessure, avait déclenché dans son pays des soupçons de dopage, étayés par une affaire d'échange d'échantillons confirmée par le ministère de la Jeunesse et des Sports.

La presse turque avait alors fait état de "problèmes" lors de prélèvements d'urine effectués fin juillet par l'Agence mondiale antidopage (AMA).

M. Kop avait reconnu qu'une dispute avait éclaté entre lui et un inspecteur de l'AMA, qui voulait accompagner Ayhan aux toilettes lors du prélèvement d'un échantillon d'urine.

Selon certains médias locaux, l'athlète aurait remis un échantillon ne lui appartenant pas à l'AMA, ce qu'elle et son entraîneur ont toujours fermement contesté.

Ayhan était devenue l'idole de son pays en sortant de l'anonymat en 2002 grâce à son titre européen du 1500 m à Munich en Allemagne, avant d'enchaîner avec la deuxième place aux Mondiaux-2003 à Paris.