Basket en fauteuil roulant : un premier match qui fait du bien pour le Canada
Amateurs jeudi, 26 août 2021. 09:36 vendredi, 13 déc. 2024. 17:36MONTRÉAL – Les Canadiens ont subi la défaite à leur première sortie au tournoi de basketball en fauteuil roulant des Jeux paralympiques de Tokyo. Leurs adversaires, les Espagnols ont été en contrôle de la rencontre dès les premiers instants, s’imposant finalement par la marque de 78-41.
La formation canadienne a été la première à s’inscrire au pointage dès le tout début de la rencontre, gracieuseté d’un panier de trois points de la part de Nikola Goncin. Les représentants de l’Espagne ont toutefois riposté immédiatement et n’ont plus jamais regardé derrière.
À la demie, les Espagnols s’étaient déjà forgé une confortable avance de 41-24. Ils ont ensuite limité les Canadiens à seulement 17 points lors des deux derniers quarts, tout en en ajoutant 37.
« Ç’a été un peu difficile, on est quelque peu rouillés. C’est notre premier match depuis les Jeux panaméricains à Lima en 2019. On a fait de belles choses, mais il y a aussi plusieurs aspects à améliorer. Il y avait un peu de nervosité en début de match », a remarqué Vincent Dallaire en entrevue à Sportcom.
Nikola Goncin, de la Saskatchewan, a été le meilleur atout offensif du Canada avec une récolte de 15 points, tout en récupérant huit rebonds.
Vincent Dallaire, de Québec, a été utilisé pendant plus de 13 minutes. Il en a profité pour marquer deux points et récupérer un rebond. Quant à lui, le Sherbrookois Jonathan Vermette a été blanchi de la feuille de pointage, se retrouvant sur le terrain pendant plus de huit minutes.
Du côté des Espagnols, c’est Asier Garcia Pereiro qui a mené la charge avec ses 23 points et huit rebonds.
La troupe de Mateo Feriani croisera maintenant le fer avec les Turcs vendredi à l’occasion de leur deuxième match préliminaire.
« Les entraînements vont être importants. On a connu de bons moments dans la partie d’aujourd’hui (jeudi). Il va falloir qu’on suive notre plan de match contre les Turcs. Il n’y aura pas de rencontres faciles ici, les papillons vont être partis lors du prochain match, ça devrait mieux se passer pour le reste du tournoi », a affirmé Dallaire.
Une préparation hors de l’ordinaire
En raison de la pandémie, la formation canadienne n’a participé à aucune rencontre de haut niveau depuis le mois d’août 2019 au Pérou. La préparation en vue des Paralympiques a bien sûr été très différente d’à l’habitude.
« On était basé à Toronto du mois de mai jusqu’au milieu du mois d’août. On avait des pratiques chaque jour. On s’est ensuite dirigé vers Nagoya, au Japon pour s’habituer au décalage horaire. On n’a pas eu la chance de jouer de vrais matchs pour se préparer », explique Dallaire.
Même si les matchs intraéquipes ont été fréquents au cours des derniers mois, Dallaire mentionne que le fait de disputer quelques matchs contre diverses équipes aurait été bénéfique.
« C’était le fun d’affronter les Espagnols aujourd’hui (jeudi) et d’enfin retrouver la compétition, ça nous a manqué ».
Les premiers Jeux de Vincent Dallaire
À 26 ans, Vincent Dallaire est l’un des plus jeunes joueurs de la formation canadienne présente à Tokyo. Même s’il s’agit de Jeux sans commune mesure, Dallaire avoue vivre pleinement chaque instant de son séjour dans la capitale japonaise, tout en gardant toute sa concentration sur la compétition.
« Ça va vraiment bien depuis notre arrivée à Tokyo. On avait hâte de jouer des matchs parce que le temps devenait long. C’est une expérience unique et je veux en profiter le plus possible ».
Dallaire, qui s’adonne au basketball en fauteuil roulant depuis l’âge de sept ans vit actuellement un rêve en participant aux Jeux paralympiques. Il explique toutefois qu’il ne croyait pas, lors de ses premières années dans le sport, que ce rêve était réalisable.
« J’ai commencé à jouer à sept ans, je ne pensais pas vraiment que je pouvais faire une carrière avec le sport. Mais quand je me suis retrouvé sur l’équipe nationale, mon but a tout de suite été de participer aux Paralympiques. Je suis tombé en amour avec le basketball rapidement et cette passion n’est pas près de disparaître. »