Beau défi pour les escrimeurs québécois
Amateurs vendredi, 7 oct. 2005. 19:03 samedi, 14 déc. 2024. 04:02
(Sportcom) - Le Canada présentera une délégation complète aux championnats du monde d'escrime qui commencent samedi, à Leipzig, en Allemagne. Au total, 25 escrimeurs porteront les couleurs du pays, du nombre, 17 sont du Québec.
Bien que ces championnats surviennent un peu plus d'un an après les Jeux d'Athènes, la compétition sera relevée, très relevée de dire Danek Nowosielski, le directeur haute performance d'Escrime Canada. « C'est bizarre à dire, mais les Jeux olympiques sont une petite compétition comparativement aux championnats du monde. Les mondiaux sont l'événement clé pour tous les athlètes. »
Le nombre d'athlètes et de pays représentés étant nettement supérieur, c'est ce qui explique la qualité de la compétition. Le Canada dans tout ça ? Il vise entre les 10 et 12es rangs au classement des nations. Individuellement, c'est l'Albertaine Sherraine MacKay qui a le plus de chance d'atteindre un podium. Classée sixième au monde, l'épéiste de 30 ans compte trois podiums cette saison.
Des tests pour Boulos et St-Hilaire
Les piliers de l'équipe masculine seraient sans contredit le sabreur Michel Boulos et l'épéiste Charles St-Hilaire, mais voilà, les deux reviennent d'une longue période d'inactivité.
Boulos a tout arrêté pendant près de six mois après les Jeux olympiques pour soigner une blessure à l'épaule qui l'empêchait de faire toute musculation ou même d'étirer son bras avec vitesse. « J'ai eu peur d'avoir à arrêter l'escrime complètement, reconnaît Boulos. Depuis cinq ou six mois, je suis complètement rétabli. Il me fallait du repos. »
Néanmoins, l'athlète de Candiac vise un top 16. « Ça serait un très bon résultat pour moi. Je me suis entraîné assez fort cet été J'ai amélioré certains aspects de mon attaque. Blessé, j'avais beaucoup de difficulté à allonger mon bras avec vitesse. Là, ça va beaucoup mieux. J'ai juste hâte parce que c'est quelque chose qui vient de débloquer et je n'ai pas participé à de Coupe du monde depuis. J'ai développé de nouvelles attaques et j'ai hâte de les mettre en application. »
Boulos sera entouré de quatre jeunes à ces championnats, tous des athlètes du Québec formés par Jean-Marie Banos, l'entraîneur national au sabre. « Je ne sais pas si je suis entouré de jeunes ou si c'est moi qui suis trop vieux », blague Boulos à propos de ses coéquipiers Vincent et Philippe Beaudry, Pierre-Philippe Gouin ainsi que Nicolas Mayer. Le plus âgé des quatre a 23 ans, tandis que le plus vieux n'a que 18 ans et ne tire que depuis cinq ans. Pour eux, il est clair qu'ils sont en Allemagne... pour apprendre.
Les fleurettistes, autant masculins que féminins, sont aussi très jeunes. Plusieurs sont d'âge junior et le passage chez les seniors ne s'est pas fait sans heurts pour Josh McGuire, le plus bel espoir canadien de la discipline. « Il a beaucoup beaucoup de talent », de dire Boulos en rappelant que McGuire a terminé 29e à Athènes. « Et il ne s'est pas fait déclasser, mais on sent qu'il a encore besoin de quelques années pour se mettre dans le bain. Il y a un petit déclic qui manque. »
En fait, les épéistes représentent les athlètes les plus expérimentés du Canada, les autres armes étant assurément en reconstruction. Il s'agit de l'arme où il y a aussi le plus d'athlètes. Outre Sherraine MacKay, Julie Leprohon, membre de l'équipe qui a pris le quatrième rang à Athènes, sera aussi de la partie.
Chez les messieurs, Charles St-Hilaire se remet d'une mononucléose qui l'a cloué au lit pendant plusieurs mois ce printemps. Cet intermède est dommage pour l'athlète de Québec qui a connu sa meilleure saison sur le circuit de Coupe du monde. « Je pense que c'est tout le travail qui rentre, explique le champion canadien en titre. Je voudrais finir dans les 16 premiers. Ce ne sera pas facile à atteindre, mais je l'ai déjà fait en Coupe du monde, j'ai donc le potentiel pour atteindre ce résultat. »
Pour ses quatrièmes championnats du monde, le tireur du club Estoc ne sent pas de pression et c'est ce qui pourrait faire la différence. « Charles tire mieux lorsqu'il est plus détendu », de constater Boulos, fin analyste. « J'ai aussi plus confiance en moi », d'ajouter St-Hilaire.
Il sera un des premiers athlètes en piste puisque le tour éliminatoire à l'épée masculine ouvrira les championnats du monde de Leipzig.
Athlètes québécois
Épée féminine
Julie Leprohon
Fleuret féminin
Annie-Claude Therrien
Élise Daoust
Louise-Hélène Bouchard
Sabre féminin
Sandra Sassine
Julie Cloutier
Épée masculine
Charles St-Hilaire
Vincent Pelletier
Fleuret masculin
Joshua McGuire
Husham Khaled Hindi
Marek Wojcik
Nicolas Teisseire
Sabre masculin
Michel Boulos
Nicolas Mayer
Vincent Beaudry
Pierre-Philippe Gouin
Philippe Beaudry
Entraîneurs
Jean-Marie Banos
Jurek Konczalski
Dominique Teisseire
Bien que ces championnats surviennent un peu plus d'un an après les Jeux d'Athènes, la compétition sera relevée, très relevée de dire Danek Nowosielski, le directeur haute performance d'Escrime Canada. « C'est bizarre à dire, mais les Jeux olympiques sont une petite compétition comparativement aux championnats du monde. Les mondiaux sont l'événement clé pour tous les athlètes. »
Le nombre d'athlètes et de pays représentés étant nettement supérieur, c'est ce qui explique la qualité de la compétition. Le Canada dans tout ça ? Il vise entre les 10 et 12es rangs au classement des nations. Individuellement, c'est l'Albertaine Sherraine MacKay qui a le plus de chance d'atteindre un podium. Classée sixième au monde, l'épéiste de 30 ans compte trois podiums cette saison.
Des tests pour Boulos et St-Hilaire
Les piliers de l'équipe masculine seraient sans contredit le sabreur Michel Boulos et l'épéiste Charles St-Hilaire, mais voilà, les deux reviennent d'une longue période d'inactivité.
Boulos a tout arrêté pendant près de six mois après les Jeux olympiques pour soigner une blessure à l'épaule qui l'empêchait de faire toute musculation ou même d'étirer son bras avec vitesse. « J'ai eu peur d'avoir à arrêter l'escrime complètement, reconnaît Boulos. Depuis cinq ou six mois, je suis complètement rétabli. Il me fallait du repos. »
Néanmoins, l'athlète de Candiac vise un top 16. « Ça serait un très bon résultat pour moi. Je me suis entraîné assez fort cet été J'ai amélioré certains aspects de mon attaque. Blessé, j'avais beaucoup de difficulté à allonger mon bras avec vitesse. Là, ça va beaucoup mieux. J'ai juste hâte parce que c'est quelque chose qui vient de débloquer et je n'ai pas participé à de Coupe du monde depuis. J'ai développé de nouvelles attaques et j'ai hâte de les mettre en application. »
Boulos sera entouré de quatre jeunes à ces championnats, tous des athlètes du Québec formés par Jean-Marie Banos, l'entraîneur national au sabre. « Je ne sais pas si je suis entouré de jeunes ou si c'est moi qui suis trop vieux », blague Boulos à propos de ses coéquipiers Vincent et Philippe Beaudry, Pierre-Philippe Gouin ainsi que Nicolas Mayer. Le plus âgé des quatre a 23 ans, tandis que le plus vieux n'a que 18 ans et ne tire que depuis cinq ans. Pour eux, il est clair qu'ils sont en Allemagne... pour apprendre.
Les fleurettistes, autant masculins que féminins, sont aussi très jeunes. Plusieurs sont d'âge junior et le passage chez les seniors ne s'est pas fait sans heurts pour Josh McGuire, le plus bel espoir canadien de la discipline. « Il a beaucoup beaucoup de talent », de dire Boulos en rappelant que McGuire a terminé 29e à Athènes. « Et il ne s'est pas fait déclasser, mais on sent qu'il a encore besoin de quelques années pour se mettre dans le bain. Il y a un petit déclic qui manque. »
En fait, les épéistes représentent les athlètes les plus expérimentés du Canada, les autres armes étant assurément en reconstruction. Il s'agit de l'arme où il y a aussi le plus d'athlètes. Outre Sherraine MacKay, Julie Leprohon, membre de l'équipe qui a pris le quatrième rang à Athènes, sera aussi de la partie.
Chez les messieurs, Charles St-Hilaire se remet d'une mononucléose qui l'a cloué au lit pendant plusieurs mois ce printemps. Cet intermède est dommage pour l'athlète de Québec qui a connu sa meilleure saison sur le circuit de Coupe du monde. « Je pense que c'est tout le travail qui rentre, explique le champion canadien en titre. Je voudrais finir dans les 16 premiers. Ce ne sera pas facile à atteindre, mais je l'ai déjà fait en Coupe du monde, j'ai donc le potentiel pour atteindre ce résultat. »
Pour ses quatrièmes championnats du monde, le tireur du club Estoc ne sent pas de pression et c'est ce qui pourrait faire la différence. « Charles tire mieux lorsqu'il est plus détendu », de constater Boulos, fin analyste. « J'ai aussi plus confiance en moi », d'ajouter St-Hilaire.
Il sera un des premiers athlètes en piste puisque le tour éliminatoire à l'épée masculine ouvrira les championnats du monde de Leipzig.
Athlètes québécois
Épée féminine
Julie Leprohon
Fleuret féminin
Annie-Claude Therrien
Élise Daoust
Louise-Hélène Bouchard
Sabre féminin
Sandra Sassine
Julie Cloutier
Épée masculine
Charles St-Hilaire
Vincent Pelletier
Fleuret masculin
Joshua McGuire
Husham Khaled Hindi
Marek Wojcik
Nicolas Teisseire
Sabre masculin
Michel Boulos
Nicolas Mayer
Vincent Beaudry
Pierre-Philippe Gouin
Philippe Beaudry
Entraîneurs
Jean-Marie Banos
Jurek Konczalski
Dominique Teisseire