Bernard brise son propre record
Amateurs vendredi, 21 mars 2008. 13:59 samedi, 14 déc. 2024. 16:00
EINDHOVEN, Pays-Bas - Alain Bernard est allé encore plus haut que vendredi en finale du 100 m nage libre en enlevant le titre de main de maître et en claquant son deuxième record du monde en seulement 24 heures (47.50), samedi lors des Championnats d'Europe à Eindhoven (sud).
Le Français a pris en mains l'épreuve reine de la natation de façon époustouflante en battant deux fois le record du monde dans une même compétition.
La veille, Bernard s'était emparé du record vieux de huit ans du Néerlandais Pieter van den Hoogenband, dans sa piscine, sous les acclamations du public.
Samedi, le public en a redemandé avant que le sprinteur ne prenne place sur le plot de départ. Placé entre son compatriote Fabien Gilot et la pointure suédoise Stefan Nystrand, Bernard a pris son départ avec "de bonnes sensations".
Au virage, la stupéfaction a envahi les gradins et la fin de la course a été accompagnée d'un tonnerre d'applaudissements et de cris, ainsi que d'une standing ovation pour le nageur désormais le plus rapide du monde.
"On met du temps à s'en rendre compte, mais une fois qu'on s'en rend compte, on se dit +c'est moi qui ai fait ça pour de vrai !+ avec l'art et la manière, je pense. C'est mon premier titre de champion d'Europe en grand bain. Je ne suis pas prêt à l'oublier !", a expliqué Bernard, qui n'avait encore jamais décroché ni titre, ni médaille en grand bain.
Dans sa nouvelle combinaison, Bernard a devancé Nystrand de près d'une seconde et l'Italien, double champion du monde en titre, Filippo Magnini, dépossédé de sa couronne continentale.
Tout abasourdi, Bernard a pris le large par rapport au mur qu'il venait de toucher si vite, histoire de réaliser, avant de sortir et de se tenir fièrement au bord du bassin en remerciant le public conquis.
Nouveau statut
Éloigné du bassin de ses exploits, Bernard est tombé dans les bras de son entraîneur, Denis Auguin, visiblement bluffé.
"Je sentais bien que ça allait bien se passer, mais de là à rebattre le record du monde...! C'est très fort, très fort", a déclaré le coach, pour qui l'important était de gagner.
"Être recordman du monde et ne pas être capable de gagner la finale des Championnats d'Europe, je ne sais pas si on est très crédible après pour prétendre au titre olympique. Le chrono, ce n'est que le révélateur de la capacité à gérer une finale et l'affrontement. Il a progressé là-dessus aussi apparemment", a déclaré Auguin, satisfait.
Technicien minutieux et appliqué, en quête de la perfection dans sa nage, Bernard ne s'est pas laissé envahir par la pression qu'il a sentie tout autour de lui depuis son record de la veille.
"Je m'en suis servie comme un test. Maintenant, il va falloir que je m'y habitue. C'est un nouveau statut", a expliqué Bernard, qui a très sérieusement perturbé ses adversaires.
"Honnêtement, ça fait mal d'être battu d'autant et d'être si loin", a confié Nystrand. Je n'ai pas mal nagé, mais il était vraiment trop fort."
Sur le podium, Magnini n'était pas à la fête. La veille, il avait déclaré à la presse italienne que Bernard avait "trouvé les bonnes vitamines".
Le Français a pris en mains l'épreuve reine de la natation de façon époustouflante en battant deux fois le record du monde dans une même compétition.
La veille, Bernard s'était emparé du record vieux de huit ans du Néerlandais Pieter van den Hoogenband, dans sa piscine, sous les acclamations du public.
Samedi, le public en a redemandé avant que le sprinteur ne prenne place sur le plot de départ. Placé entre son compatriote Fabien Gilot et la pointure suédoise Stefan Nystrand, Bernard a pris son départ avec "de bonnes sensations".
Au virage, la stupéfaction a envahi les gradins et la fin de la course a été accompagnée d'un tonnerre d'applaudissements et de cris, ainsi que d'une standing ovation pour le nageur désormais le plus rapide du monde.
"On met du temps à s'en rendre compte, mais une fois qu'on s'en rend compte, on se dit +c'est moi qui ai fait ça pour de vrai !+ avec l'art et la manière, je pense. C'est mon premier titre de champion d'Europe en grand bain. Je ne suis pas prêt à l'oublier !", a expliqué Bernard, qui n'avait encore jamais décroché ni titre, ni médaille en grand bain.
Dans sa nouvelle combinaison, Bernard a devancé Nystrand de près d'une seconde et l'Italien, double champion du monde en titre, Filippo Magnini, dépossédé de sa couronne continentale.
Tout abasourdi, Bernard a pris le large par rapport au mur qu'il venait de toucher si vite, histoire de réaliser, avant de sortir et de se tenir fièrement au bord du bassin en remerciant le public conquis.
Nouveau statut
Éloigné du bassin de ses exploits, Bernard est tombé dans les bras de son entraîneur, Denis Auguin, visiblement bluffé.
"Je sentais bien que ça allait bien se passer, mais de là à rebattre le record du monde...! C'est très fort, très fort", a déclaré le coach, pour qui l'important était de gagner.
"Être recordman du monde et ne pas être capable de gagner la finale des Championnats d'Europe, je ne sais pas si on est très crédible après pour prétendre au titre olympique. Le chrono, ce n'est que le révélateur de la capacité à gérer une finale et l'affrontement. Il a progressé là-dessus aussi apparemment", a déclaré Auguin, satisfait.
Technicien minutieux et appliqué, en quête de la perfection dans sa nage, Bernard ne s'est pas laissé envahir par la pression qu'il a sentie tout autour de lui depuis son record de la veille.
"Je m'en suis servie comme un test. Maintenant, il va falloir que je m'y habitue. C'est un nouveau statut", a expliqué Bernard, qui a très sérieusement perturbé ses adversaires.
"Honnêtement, ça fait mal d'être battu d'autant et d'être si loin", a confié Nystrand. Je n'ai pas mal nagé, mais il était vraiment trop fort."
Sur le podium, Magnini n'était pas à la fête. La veille, il avait déclaré à la presse italienne que Bernard avait "trouvé les bonnes vitamines".