Bernard s'approche du record au 100 m
Amateurs mardi, 26 juin 2007. 15:31 mercredi, 11 déc. 2024. 16:43
SAINT-RAPHAEL - Le sprinter antibois Alain Bernard est entré en force dans l'histoire du 100 mètres nage libre, la distance reine de la natation mondiale, après avoir signé lundi en 48:12 la deuxième meilleure performance de tous les temps.
Un chrono qui fait de celui qui rêve de devenir pilote d'hélicoptère à l'issue de sa carrière dans les bassins un candidat potentiel au podium olympique, voire à la médaille d'or à Pékin l'an prochain.
"C'est vrai, je me positionne", reconnaît le sprinter du Cercle des nageurs d'Antibes. "Mais j'ai beaucoup de rivaux. La finale des derniers championnats du monde de Melbourne a montré que le niveau est actuellement homogène. Beaucoup de sprinters peuvent prétendre au podium".
"C'est ouvert", poursuit son entraîneur Denis Auguin. "Mais avant de se projeter sur les Jeux Olympiques de Pékin, il faut penser à la qualification. Elle se jouera l'an prochain à Dunkerque. Aujourd'hui, ce qui compte c'est qu'Alain accumule de la confiance. Il doit prendre l'habitude de gagner et lancer des signaux à ses concurrents."
L'Antibois va vite, très vite, et il n'a pas envie de s'arrêter en si bon chemin.
"Depuis le début de l'année, je n'ai jamais nagé un 100 mètres nage libre en plus de 50 secondes", affirme le natif d'Aubagne. "Je nage vite à chaque compétition, je suis en confiance, 48:12, c'est une belle performance qui concrétise mes performances de l'année, mais je ne me focalise pas sur ce chrono. Il faut continuer à travailler pour progresser."
Un avis que partage son entraîneur à Antibes. "En technique de nage pure, Alain est dans les meilleurs mondiaux", confirme Denis Auguin. "En revanche, ses départs sont instables. Il faut corriger cela pour gagner en régularité, mais de manière générale Alain est très facile à coacher. Il faut juste prendre le temps de lui expliquer l'intérêt de telle ou telle séance. Il a besoin de savoir dans quelle direction on avance."
Car du haut de ses 24 ans, le sprinter sudiste n'est plus un jeune loup affamé se jetant à corps perdu dans les épreuves. "On me dit que mon éclosion est tardive", souligne Alain Bernard. "Je ne m'occupe pas de ce genre de détails. Je fais mon chemin sans me comparer à la trajectoire des autres nageurs plus précoces."
"Cela fait sept ans que nous travaillons ensemble", acquiesce Auguin. "Alain progresse à son rythme aussi bien physiquement que mentalement. Aujourd'hui, il évolue dans un cercle vertueux en réalisant de bons entraînements qui se concrétisent en compétition. Il faut maintenir cette alchimie."
Pas encore Manaudou
Une alchimie qui doit désormais s'accommoder de la médiatisation du phénomène Bernard.
"Jusqu'à présent, l'équipe de France masculine manquait d'un leader comme Laure Manaudou pour les filles", signale le Directeur technique nationale Claude Fauquet. "Alain est en passe d'endosser ce rôle chez les garçons. Il va devoir gérer son rapport avec les médias, mais il peut compter sur l'expérience de Franck Esposito (NDLR: directeur sportif du CN Antibes) qui maîtrise l'exercice.
De là à comparer Alain Bernard à la tornade Manaudou, il y a un pas que l'Antibois refuse de franchir : "Laure Manaudou en Italie, à Canet ou en Islande reste la plus grande championne de la natation française. Cela ne change rien pour moi, ce chrono ne va pas modifier mon comportement. Je vais rester un mec gentil, disponible heureux avec ma famille et avec mon amie."
Un chrono qui fait de celui qui rêve de devenir pilote d'hélicoptère à l'issue de sa carrière dans les bassins un candidat potentiel au podium olympique, voire à la médaille d'or à Pékin l'an prochain.
"C'est vrai, je me positionne", reconnaît le sprinter du Cercle des nageurs d'Antibes. "Mais j'ai beaucoup de rivaux. La finale des derniers championnats du monde de Melbourne a montré que le niveau est actuellement homogène. Beaucoup de sprinters peuvent prétendre au podium".
"C'est ouvert", poursuit son entraîneur Denis Auguin. "Mais avant de se projeter sur les Jeux Olympiques de Pékin, il faut penser à la qualification. Elle se jouera l'an prochain à Dunkerque. Aujourd'hui, ce qui compte c'est qu'Alain accumule de la confiance. Il doit prendre l'habitude de gagner et lancer des signaux à ses concurrents."
L'Antibois va vite, très vite, et il n'a pas envie de s'arrêter en si bon chemin.
"Depuis le début de l'année, je n'ai jamais nagé un 100 mètres nage libre en plus de 50 secondes", affirme le natif d'Aubagne. "Je nage vite à chaque compétition, je suis en confiance, 48:12, c'est une belle performance qui concrétise mes performances de l'année, mais je ne me focalise pas sur ce chrono. Il faut continuer à travailler pour progresser."
Un avis que partage son entraîneur à Antibes. "En technique de nage pure, Alain est dans les meilleurs mondiaux", confirme Denis Auguin. "En revanche, ses départs sont instables. Il faut corriger cela pour gagner en régularité, mais de manière générale Alain est très facile à coacher. Il faut juste prendre le temps de lui expliquer l'intérêt de telle ou telle séance. Il a besoin de savoir dans quelle direction on avance."
Car du haut de ses 24 ans, le sprinter sudiste n'est plus un jeune loup affamé se jetant à corps perdu dans les épreuves. "On me dit que mon éclosion est tardive", souligne Alain Bernard. "Je ne m'occupe pas de ce genre de détails. Je fais mon chemin sans me comparer à la trajectoire des autres nageurs plus précoces."
"Cela fait sept ans que nous travaillons ensemble", acquiesce Auguin. "Alain progresse à son rythme aussi bien physiquement que mentalement. Aujourd'hui, il évolue dans un cercle vertueux en réalisant de bons entraînements qui se concrétisent en compétition. Il faut maintenir cette alchimie."
Pas encore Manaudou
Une alchimie qui doit désormais s'accommoder de la médiatisation du phénomène Bernard.
"Jusqu'à présent, l'équipe de France masculine manquait d'un leader comme Laure Manaudou pour les filles", signale le Directeur technique nationale Claude Fauquet. "Alain est en passe d'endosser ce rôle chez les garçons. Il va devoir gérer son rapport avec les médias, mais il peut compter sur l'expérience de Franck Esposito (NDLR: directeur sportif du CN Antibes) qui maîtrise l'exercice.
De là à comparer Alain Bernard à la tornade Manaudou, il y a un pas que l'Antibois refuse de franchir : "Laure Manaudou en Italie, à Canet ou en Islande reste la plus grande championne de la natation française. Cela ne change rien pour moi, ce chrono ne va pas modifier mon comportement. Je vais rester un mec gentil, disponible heureux avec ma famille et avec mon amie."