Le Canada n'avait rien à gagner mardi soir en amorçant le tournoi olympique face à la Norvège. Bien préparée par Mike Babcock, l'équipe nationale a entrepris la compétition du bon pied et Sidn



Le Canada n'avait rien à gagner mardi soir en amorçant le tournoi olympique face à la Norvège. Bien préparée par Mike Babcock, l'équipe nationale a entrepris la compétition du bon pied et Sidney Crosby, qui avait été ignoré il y a quatre ans à Turin, a démontré qu'il n'est pas venu à Vancouver pour jouer au touriste.

L'opposition n'était pas au rendez-vous et ce match servait en quelque sorte de séance d'entraînement. L'entraîneur-chef en a justement profité pour apporter des ajustements très rapidement. Même s'il avait bien fait en première période, en compagnie de Rick Nash et de Sidney Crosby, l'attaquant québécois Patrice Bergeron a cédé sa place à Jarome Iginla au début de second engagement.

Ces trois hommes s'étaient retrouvés ensemble lors du camp d'orientation en août dernier à Calgary et ils s'étaient bien entendus. La chimie est revenue instantanément et ce trio a terminé la rencontre avec trois buts. Il sera dorénavant fort difficile de les séparer.

Il est également très intéressant de constater que les trois joueurs des Sharks ont aussi continué de contribuer comme ils le font depuis le début de la saison régulière. Heatley, Thornton et Marleau ont combiné leurs efforts pour trois buts du Canada.

Mike Richards, en théorie le treizième attaquant de la formation, a marqué à la fin d'un désavantage numérique pour démontrer ce que l'on savait déjà : les Canadiens miseront sur une attaque très bien répartie sur les quatre trios. D'ailleurs, seuls Duncan Keith, Brenden Morrow et Brent Seabrook n'ont pas amassé un seul point face à la Norvège.

Dans ce genre de match, où l'on peut parfois être tenté de gonfler ses statistiques personnelles, les hommes de Babcock n'ont jamais levé la pédale tout en poursuivant de travailler en équipe jusqu'à la fin. Et ce n'est pas surprenant car depuis le départ, Steve Yzerman répète qu'il désire d'abord et avant tout bâtir une équipe et qu'il n'a pas choisi ses joueurs seulement en fonction de leurs habiletés sur la patinoire. Lorsque l'on jette un coup d'œil sur le temps d'utilisation des joueurs, certaines vedettes du Canada ont effectivement laissé leur égo à la porte du vestiaire. Morrow, Iginla et Seabrook ont tous passé moins de dix minutes sur la glace alors qu'Eric Staal, Mike Richards et Patrice Bergeron n'ont effectué qu'une ou deux présences de plus.

Surprenant toutefois de voir que Dan Boyle est le joueur qui a été le plus employé par Babcock avec 20:12 de temps de jeu.

Le Canada reprend l'action jeudi soir à 19h30 face à la Suisse, qui s'est relativement bien tirée d'affaires contre les États-Unis.