Les Jeux olympiques sont loin d'être des scénarios de film. Les meilleurs ne finissent pas toujours en premier. L'histoire s'écrit une fois sur la glace ou sur les pistes. Et la fin est pour la plu



Les Jeux olympiques sont loin d'être des scénarios de film. Les meilleurs ne finissent pas toujours en premier. L'histoire s'écrit une fois sur la glace ou sur les pistes. Et la fin est pour la plupart du temps imprévisible. C'est ce qui fait qu'on reste captivé et accroché à nos écrans jusqu'à la dernière minute.

Il y a des sports qui sont quand même plus enlevants que d'autres. C'est le cas du ski alpin. Lors de la descente des femmes aujourd'hui, on se serait crû au cinéma. Tout autour de moi, les spectateurs étaient, assis sur le bout de leurs chaises, complètement obnubilés par l'agilité, la vitesse et la maîtrise des skieuses. Tout ce qu'on pouvait entendre c'était des cris d'exclamation parce que cette course a été vraiment spectaculaire. Une compétition digne d'un vrai film d'action.

L'Américaine Lindsey Vonn a même volé la vedette. Alors qu'elle s'était blessée au tibia quelques jours avant les Jeux et que tout le monde craignait le pire, la belle blonde de 26 ans a dévalé la piste avec beaucoup d'aplomb pour décrocher la médaille d'or. Elle a prouvé qu'il était possible de tomber, de se relever et d'être toujours aussi efficace sans que rien n'y paraisse. Un peu comme les acteurs qui semblent toujours invincibles dans les films. On aurait vu ça au grand écran et personne n'y aurait cru. Cette histoire-là est tellement invraisemblable.

La réalité dépasse donc parfois la fiction. On en a aussi eu la preuve quand cinq skieuses ont perdu la maîtrise de leurs skis. Leurs chutes étaient renversantes et impressionnantes. Dans la salle, les spectateurs ont tous émis des cris de douleur. Voir ces skieuses tomber à plus de 100 kilomètres à l'heure nous fait réaliser à quel point ce sport est dangereux.

Les filles ne se relèvent pas, non plus, aussi facilement. Parce que tomber, ça fait mal. Ça fait mal au corps et ça fait mal aussi à l'orgueil. Tomber aux Jeux olympiques devant les caméras du monde entier et devant ses partisans, ça n'a rien de très gratifiant pour un athlète. C'est probablement l'un des coups les plus durs à encaisser. Après sa chute, l'Italienne Daniela Merighetti était d'ailleurs si en colère qu'elle a même tiré ses bâtons au bout de ses bras. Ce n'est sûrement pas le scénario de film qu'elle s'était faite dans sa tête. La fin est trop dramatique.

Voyez les photos des chutes spectaculaires des skieuses
http://www.rdsolympiques.ca/photos/galleries/id=44708/gallery.html#/44683


Mélanie Loisel est journaliste pour divers médias québécois. Elle s'est jointe à l'équipe de CTVOlympics.ca et RDSolympiques.ca pour les Jeux de Vancouver.