Boisvert-Simard termine 2e à Lisbonne
Amateurs dimanche, 7 févr. 2010. 21:05 jeudi, 12 déc. 2024. 23:00
Montréal - Après 45 jours passés à voyager de ville en ville, parcourant l'Europe au rythme des Grands Prix et Coupes du monde d'épée, l'escrimeur Hughes Boisvert-Simard sera de retour à Québec lundi. Ses bagages seront toutefois plus lourds d'une médaille d'argent, récoltée dimanche, à Lisbonne, ville-hôtesse d'une Coupe du monde.
Le membre du Club l'Estoc a égalisé le meilleur résultat de sa carrière, lui qui avait aussi fini deuxième de la Coupe du monde de Berne (Belgique), en février 2009.
Après avoir remporté ses cinq premiers duels, Boisvert-Simard s'est mesuré, en finale, au Suisse Max Heinzer. Le Québécois a malheureusement laissé filer une avance de 9-6 pour baisser pavillon 15-13. « Mon adversaire a un style extrêmement non orthodoxe, a commenté le Québécois. Je m'étais fait un plan de match pour contrer ses actions et ç'a bien marché la première moitié du match. Ensuite, il a changé pour un style beaucoup plus classique et ma pointe ne semblait plus être capable de le toucher! »
Comme le Suisse avait pris les devants, l'escrimeur de 28 ans a tenté une action plus risquée afin de le surprendre. « J'ai essayé de faire quelque chose qui ne ressemblait pas aux actions que j'avais auparavant utilisées, car je ne croyais plus que mon jeu de base pouvait me faire gagner. Finalement, j'aurais peut-être dû parce que j'ai raté, il a continué de creuser l'écart et j'ai perdu », a regretté celui qui est grimpé d'un échelon au classement de la Fédération internationale d'escrime pour pointer au 12e rang mondial.
Plus tôt dans la journée, Boisvert-Simard a tout de même eu un peu chaud. Il a failli y rester en quart de finale alors qu'il accusait un retard de 7-12 sur le Suisse Benjamin Steffen. « Toutes ses attaques rentraient comme dans du beurre. Je me suis alors dit que ça ne valait plus la peine d'essayer de tirer à ma manière habituelle : ça ne fonctionnait évidemment pas! J'ai donc décidé de l'attaquer assez nonchalamment, sans préparation, ce qui semble l'avoir décontenancé puisqu'une minute plus tard, c'était 12-12! J'ai finalement pris les devants à 14-13 et ça s'est terminé sur une double. »
Cinq minutes après la fin de cet affrontement, le Québécois n'en revenait toujours pas. « Je n'arrivais pas à croire que ça ait fonctionné », a raconté celui qui a ensuite battu 15-12 l'Estonien Sten Priniits, en demi-finale.
Des signes encourageants pour les sabreurs
En Coupe du monde par équipe de sabre masculin, disputée à Budapest, les Montréalais Philippe Beaudry et Joseph Polossifakis et leur coéquipier manitobain Max Stearns ont obtenu pour le Canada une 12e place encourageante. Bien au-delà du classement obtenu, c'est plutôt l'opposition offerte à l'équipe française a été satisfaisante, même si celle-ci s'est toute de même imposée 45-38 en première ronde.
Dans les matchs de classement, les Canadiens ont ensuite défait le Kazakhstan 45-26 avant de s'incliner 45-29 contre l'Allemagne et 45-40 contre la Pologne.
« C'était quand même un gros match, car l'équipe de France est championne olympique en titre. Nous avons livré une belle performance, mais c'est une défaite crève-cœur », a analysé Philippe Beaudry. « Nous avons mené pendant une bonne partie du match et c'était 53-34 en leur faveur à l'avant-dernier relais et nous avons eu de la difficulté à terminer. Joseph a eu de la difficulté et quand je suis embarqué, c'était 36-40 et nous n'avons pas réussi à remonter. »
Malgré cette défaite contre la France, l'Olympien et ses coéquipiers quittent Budapest la tête haute, notamment après avoir pris l'avance 5-1 dans la rencontre grâce à Polossifakis.
« Nous n'avions jamais réussi à livrer une aussi belle performance contre eux, a poursuivi Beaudry. De plus, nous sommes dans une année de transition avec l'arrivée de notre nouvel entraîneur Dmitry Ronzhin, qui s'est joint à l'équipe en août dernier. L'adaptation ne se fait pas du jour au lendemain et ça va de mieux en mieux après chaque compétition. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Ils (les Français) sont encore un peu au-dessus de nous, mais ils sont battables. »
En finale, la Roumanie a défait l'Italie 45-42, tandis que la Hongrie s'est imposée 45-42 contre la France dans la finale pour le bronze.
Le métier qui rentre pour les sabreuses recrues
Pendant ce temps, à la Coupe du monde par équipe de sabre féminin disputé à Orléans (France), l'équipe canadienne composée des Québécoises Sandra Sassine, Julie Cloutier, de l'Albertaine Olivia McGhan et de l'Ontarienne Kathryn Pierrynowski a subi une cuisante défaite de 45-15 contre l'équipe française, qui a perdu 45-44 en finale contre la formation américaine.
Par la suite, les Canadiennes ont battu les Islandaises 45-33 et perdu contre les Coréennes 45-37. Dans le match pour la 11e place, les Canadiennes ont plié l'échine 45-35 face à la Roumanie et ainsi terminer au 12e rang.
Les choses n'ont pas été faciles pour le quatuor canadien, puisque Julie Cloutier était affectée par un virus et que l'on devait noter l'absence de la Montréalaise Olga Ovtchinnikova, qui récupère d'un blessure à la cheville. Sandra Sassine a donc tenté de montrer la voie à ses nouvelles coéquipières. « Ma tâche était très simple, faire le plus de touche possible et travailler chaque touche. Puisque les filles sont peu expérimentées à ce niveau de compétition d'équipe, il était important de les guider pour chaque étape. J'ai fait mon rôle de capitaine, mais ça n'a pas été facile, c'est certain », a raconté l'escrimeuse originaire de Chibougamau qui a toutefois noté une belle progression. « On a pu voir que les filles ont de mieux en mieux tiré. Elles ont pris le rythme et c'est ce qui est important. »
Les fleurettistes en Espagne
À Corogne, en Espagne, où avait lieu la Coupe du monde de fleuret marculin, Étienne Lalonde-Turbide a été le meilleur Canadien, terminant au 20e échelon. L'escrimeur de Verdun a d'abord vaincu 15-11 le Polonais Tomasz Cieply dans le tableau de 64 pour ensuite s'incliner contre le Français Jeremy Cadot par le même pointage chez les 32.
Les autres Québécois en action, Nicolas Teisseire et Jean-François Sigouin, ont pour leur part tous les deux obtenu une 47e place. Dans le tableau de 64, Teisseire a baissé pavillon 13-5 contre le Français et éventuel médaillé d'argent, Jerôme Jault, alors que Sigouin a perdu par la marque de 15-7, son duel qui l'opposait au Russe Dmitri Rigine.
Le membre du Club l'Estoc a égalisé le meilleur résultat de sa carrière, lui qui avait aussi fini deuxième de la Coupe du monde de Berne (Belgique), en février 2009.
Après avoir remporté ses cinq premiers duels, Boisvert-Simard s'est mesuré, en finale, au Suisse Max Heinzer. Le Québécois a malheureusement laissé filer une avance de 9-6 pour baisser pavillon 15-13. « Mon adversaire a un style extrêmement non orthodoxe, a commenté le Québécois. Je m'étais fait un plan de match pour contrer ses actions et ç'a bien marché la première moitié du match. Ensuite, il a changé pour un style beaucoup plus classique et ma pointe ne semblait plus être capable de le toucher! »
Comme le Suisse avait pris les devants, l'escrimeur de 28 ans a tenté une action plus risquée afin de le surprendre. « J'ai essayé de faire quelque chose qui ne ressemblait pas aux actions que j'avais auparavant utilisées, car je ne croyais plus que mon jeu de base pouvait me faire gagner. Finalement, j'aurais peut-être dû parce que j'ai raté, il a continué de creuser l'écart et j'ai perdu », a regretté celui qui est grimpé d'un échelon au classement de la Fédération internationale d'escrime pour pointer au 12e rang mondial.
Plus tôt dans la journée, Boisvert-Simard a tout de même eu un peu chaud. Il a failli y rester en quart de finale alors qu'il accusait un retard de 7-12 sur le Suisse Benjamin Steffen. « Toutes ses attaques rentraient comme dans du beurre. Je me suis alors dit que ça ne valait plus la peine d'essayer de tirer à ma manière habituelle : ça ne fonctionnait évidemment pas! J'ai donc décidé de l'attaquer assez nonchalamment, sans préparation, ce qui semble l'avoir décontenancé puisqu'une minute plus tard, c'était 12-12! J'ai finalement pris les devants à 14-13 et ça s'est terminé sur une double. »
Cinq minutes après la fin de cet affrontement, le Québécois n'en revenait toujours pas. « Je n'arrivais pas à croire que ça ait fonctionné », a raconté celui qui a ensuite battu 15-12 l'Estonien Sten Priniits, en demi-finale.
Des signes encourageants pour les sabreurs
En Coupe du monde par équipe de sabre masculin, disputée à Budapest, les Montréalais Philippe Beaudry et Joseph Polossifakis et leur coéquipier manitobain Max Stearns ont obtenu pour le Canada une 12e place encourageante. Bien au-delà du classement obtenu, c'est plutôt l'opposition offerte à l'équipe française a été satisfaisante, même si celle-ci s'est toute de même imposée 45-38 en première ronde.
Dans les matchs de classement, les Canadiens ont ensuite défait le Kazakhstan 45-26 avant de s'incliner 45-29 contre l'Allemagne et 45-40 contre la Pologne.
« C'était quand même un gros match, car l'équipe de France est championne olympique en titre. Nous avons livré une belle performance, mais c'est une défaite crève-cœur », a analysé Philippe Beaudry. « Nous avons mené pendant une bonne partie du match et c'était 53-34 en leur faveur à l'avant-dernier relais et nous avons eu de la difficulté à terminer. Joseph a eu de la difficulté et quand je suis embarqué, c'était 36-40 et nous n'avons pas réussi à remonter. »
Malgré cette défaite contre la France, l'Olympien et ses coéquipiers quittent Budapest la tête haute, notamment après avoir pris l'avance 5-1 dans la rencontre grâce à Polossifakis.
« Nous n'avions jamais réussi à livrer une aussi belle performance contre eux, a poursuivi Beaudry. De plus, nous sommes dans une année de transition avec l'arrivée de notre nouvel entraîneur Dmitry Ronzhin, qui s'est joint à l'équipe en août dernier. L'adaptation ne se fait pas du jour au lendemain et ça va de mieux en mieux après chaque compétition. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Ils (les Français) sont encore un peu au-dessus de nous, mais ils sont battables. »
En finale, la Roumanie a défait l'Italie 45-42, tandis que la Hongrie s'est imposée 45-42 contre la France dans la finale pour le bronze.
Le métier qui rentre pour les sabreuses recrues
Pendant ce temps, à la Coupe du monde par équipe de sabre féminin disputé à Orléans (France), l'équipe canadienne composée des Québécoises Sandra Sassine, Julie Cloutier, de l'Albertaine Olivia McGhan et de l'Ontarienne Kathryn Pierrynowski a subi une cuisante défaite de 45-15 contre l'équipe française, qui a perdu 45-44 en finale contre la formation américaine.
Par la suite, les Canadiennes ont battu les Islandaises 45-33 et perdu contre les Coréennes 45-37. Dans le match pour la 11e place, les Canadiennes ont plié l'échine 45-35 face à la Roumanie et ainsi terminer au 12e rang.
Les choses n'ont pas été faciles pour le quatuor canadien, puisque Julie Cloutier était affectée par un virus et que l'on devait noter l'absence de la Montréalaise Olga Ovtchinnikova, qui récupère d'un blessure à la cheville. Sandra Sassine a donc tenté de montrer la voie à ses nouvelles coéquipières. « Ma tâche était très simple, faire le plus de touche possible et travailler chaque touche. Puisque les filles sont peu expérimentées à ce niveau de compétition d'équipe, il était important de les guider pour chaque étape. J'ai fait mon rôle de capitaine, mais ça n'a pas été facile, c'est certain », a raconté l'escrimeuse originaire de Chibougamau qui a toutefois noté une belle progression. « On a pu voir que les filles ont de mieux en mieux tiré. Elles ont pris le rythme et c'est ce qui est important. »
Les fleurettistes en Espagne
À Corogne, en Espagne, où avait lieu la Coupe du monde de fleuret marculin, Étienne Lalonde-Turbide a été le meilleur Canadien, terminant au 20e échelon. L'escrimeur de Verdun a d'abord vaincu 15-11 le Polonais Tomasz Cieply dans le tableau de 64 pour ensuite s'incliner contre le Français Jeremy Cadot par le même pointage chez les 32.
Les autres Québécois en action, Nicolas Teisseire et Jean-François Sigouin, ont pour leur part tous les deux obtenu une 47e place. Dans le tableau de 64, Teisseire a baissé pavillon 13-5 contre le Français et éventuel médaillé d'argent, Jerôme Jault, alors que Sigouin a perdu par la marque de 15-7, son duel qui l'opposait au Russe Dmitri Rigine.