BERLIN - Le Jamaïcain Usain Bolt, roi du sprint mondial, ne se formalise pas des doutes émis sur ses performances par l'ancienne gloire de l'athlétisme, l'Américain Carl Lewis, qu'il a qualifié de jaloux dans un entretien à la presse allemande dimanche.

"J'ai entendu ce qu'il a dit. Cela m'est égal ce que disent les gens. J'ai l'impression que certains sont jaloux des succès des autres. Nous sommes si souvent contrôlés", a expliqué Bolt dans un entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.

"J'ai été contrôlé 30-40 fois l'année dernière, cinq-six fois cette année. Les contrôleurs antidopage sont implacables, ils m'ont même contrôlé lorsque j'ai rendu visite à ma tante en Floride", a poursuivi le triple champion olympique 2008 (100 m, 200 m, relais 4x100 m).

"Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent. Je sais que je suis bon et que je suis propre, je ne m'en formalise pas", a-t-il ajouté en référence aux propos de Lewis.

L'Américain, neuf fois médaillés d'or olympiques lors de sa carrière, avait fait part en septembre de son incrédulité sur la progression "folle" de Bolt passé de 10 sec 3/100 à 9 sec 69/100 de 2007 à 2008.

Bolt a assuré qu'il n'avait jamais eu aucun contact avec des produits dopants: "Tout ce que je sais du dopage, je le sais de la télévision. Je n'ai jamais vu des gens se doper, personne ne m'en a proposé", a-t-il insisté.

Le Jamaïcain qui avait reconnu dans les colonnes du quotidien allemand Bild en avril avoir touché à la marijuana lorsqu'il était jeune, a répété qu'il n'en avait fumé qu'une seule fois.

"Je me tiens loin des gens qui fument", a-t-il insisté.

Enfin, Bolt qui tentera de rééditer son triplé de Pékin lors des Mondiaux-2009 (15-23 août à Berlin), a rappelé que son objectif était de "devenir une légende" comme les footballeurs Pelé et Maradona.