MONTREAL (PC) - Considérée par plusieurs comme l'étoile montante de l'équipe nationale de nage synchronisée, Marie-Pier Boudreau-Gagnon s'estime privilégiée d'avoir été choisie pour disputer l'épreuve individuelle aux Championnats du monde aquatiques, en juillet, à Montréal. Et malgré son peu d'expérience en solo sur la scène internationale, elle entend saisir la belle opportunité qui s'offre à elle.

"C'est certain que la pression sera forte à Montréal", a reconnu l'athlète originaire de Rivière-du-Loup, vendredi, quelques minutes après avoir reçu une bourse de 3000 $ de la Banque Nationale.

"Mais j'ai toujours rêvé de compétitionner au plus haut niveau. C'est un grosse opportunité pour moi."

Souvent reléguée au rôle de substitut sur la scène internationale, Boudreau-Gagnon, âgée de 22 ans, a cette fois été préférée à ses coéquipières Nicole Cargill et Courtenay Stewart en vue des mondiaux et elle sera l'unique représentante canadienne dans l'épreuve individuelle.

Véritable passionnée de son sport, elle s'estime capable de se classer parmi les six premières en solo, discipline présentement dominée par la France, l'Espagne et la Russie.

Comme plusieurs autres nageuses synchronisées, c'est Sylvie Fréchette qui lui a donné le goût d'essayer ce sport.

"Dans ma famille, tout le monde devait faire du sport, a révélé Boudreau-Gagnon, qui a deux soeurs. J'avais sept ans et c'était la belle époque de Sylvie Fréchette. J'ai décidé d'essayer et j'ai eu le coup de foudre."

Sa progression a été rapide. Et du coup, elle réalise qu'il lui faut quitter Rivière-du-Loup si elle veut un jour faire partie de l'élite canadienne.

"A 13 ans, j'ai déménagé en pension à Québec parce que ma mère trouvait que Montréal était trop loin. Mais comme je voulais faire partie de la crème de mon sport, je me suis finalement installée à Montréal en 1998."

Elle se retrouve alors au club Montréal Synchro, dirigé par Julie Sauvé, l'ex-entraîneure de Fréchette. Présentement, c'est Denise Sauvé, la soeur de Julie, qui veille sur son programme solo à la piscine olympique.

Même si elle consacre 50 heures par semaine à l'entraînement, Marie-Pier est à compléter des études en sciences de la nature au Cégep Ahuntsic.

"J'ai décidé de mener de front les deux activités", dit celle qui songe maintenant à faire son admission à l'université en septembre.

Mais pour l'instant, toute son attention est orientée en vue des championnats du monde de cet été.

"Je pars cet après-midi pour Calgary pour la tenue des championnats canadiens. Ensuite, l'équipe se rend à Hawaii pour un camp d'entraînement de deux semaines."