WASHINGTON (PC) - Shae-Lynn Bourne et Victor Kraatz prêcheront pour la paix à l'occasion du programme libre.

Irina Lobacheva et Ilia Averbukh tenteront quant à eux de divertir au rythme du rock 'n' roll. Il reviendra aux juges de décider lequel des deux couples méritera le titre mondial, vendredi soir, à l'issue du dernier programme en danse des championnats mondiaux de patinage artistique.

Les champions canadiens n'étaient précédés que par les Russes, jeudi, à l'issue du programme original, mais les juges étaient partagés à cinq contre quatre, si bien que tout se décidera lors du programme libre de vendredi.

"La meilleure façon de décrire le thème, c'est qu'il s'agit d'une quête du meilleur chemin menant vers la paix, a déclaré Bourne au sujet de la routine qu'elle effectuera en compagnie de Kraatz. C'est plutôt approprié compte tenu de ce qui se passe en ce moment dans le monde.

"Il y a beaucoup d'émotions. On m'a dit que des gens ont eu la larme à l'oeil lorsqu'ils nous ont vu à l'entraînement. C'est une belle sensation de réaliser que cette routine a autant d'effet. Nous avons très hâte de la montrer à tout le monde."

Lobacheva et Averbukh sont tout aussi anxieux de montrer la routine rythmée qu'ils effectueront à l'aide d'un pot-pourri de chansons d'Elvis Presley et Little Richard.

Bourne, une Ontarienne de 27 ans, et Kraatz, un athlète de 31 ans originaire de Vancouver, espèrent devenir les premiers représentants du Canada à remporter le championnat mondial en danse depuis qu'on a ajouté cette discipline au programme, en 1952. Ils ont terminé deuxièmes l'an dernier, derrière Lobacheva, 30 ans, et Averbukh, 29 ans.

Bourne et Kraatz ont déclaré avant les championnats mondiaux qu'il s'agirait de leur dernière tentative de remporter l'or à ce niveau de compétition. Ils se joindront ensuite au circuit professionnel. Ils n'aimeraient rien de mieux que de compléter cette étape de leur carrière sur une note gagnante.

"Ce serait comme le crémage sur le gâteau, a dit Bourne. Que ça arrive ou non, nous patinons très bien cette année.

"Nous le savons, les spectateurs le savent et je pense que même les juges peuvent le voir. Nous nous sentons très bien et si la médaille d'or vient s'ajouter à tout ça, ce serait tout simplement formidable."

Dubreuil et Lauzon 10e

Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon, de Boisbriand, étaient 10e à la veille du programme libre, tandis que Megan Wing et Aaron Lowe, de Vancouver, étaient 12e au sein d'un contingent de 29 couples.

Dubreuil et Lauzon avaient terminé au 10e échelon l'an dernier. Le fait qu'ils aient pu faire aussi bien jusqu'ici est un bel exploit compte tenu des épreuves qu'a dû traverser Dubreuil cette saison. Elle s'est blessée au dos lors d'une collision survenue lors d'une séance d'entraînement en Allemagne au mois de novembre. Elle a ensuite subi une déchirure musculaire à la jambe gauche.

"J'ai commencé à mieux me sentir en février", a-t-elle affirmé.

Elle a déclaré que des malaises dûs à ses problèmes physiques pourraient réapparaître à tout moment.

"Je reçois des traitements à tous les jours, a-t-elle dit. J'essaie simplement de passer à travers cette semaine pour ensuite profiter d'un mois de congé. C'est notre sixième compétition de la saison, alors mon corps est fatigué."

Plushenko l'emporte en simple

En simple masculin, le Russe Evgeni Plushenko a profité d'une brillante performance pour s'emparer de la médaille d'or. Pour la deuxième année de suite, l'Américain Tim Goebel a décroché l'argent, tandis que le Japonais Takeshi Honda a raflé le bronze.

Plushenko et Goebel ont tous deux réussi le quadruple saut à deux reprises ainsi que sept triples, mais des notes artistiques de 5,9 accordées par tous les juges ont permis à Plushenko de mériter une victoire unanime. Il avait également remporté le titre mondial en 2001 à Vancouver.

Le champion canadien Emanuel Sandhu, de Richmond Hill, a pris le huitième rang, tandis que Jeffrey Buttle, de Sudbury, a terminé 15e.