Burke panse ses plaies avec les Jeux olympiques

lundi, 15 févr. 2010. 00:40

Le cÅur brisé, le directeur général de l'équipe américaine de hockey Brian Burke a décidé de foncer la tête baissée pour franchir les étapes difficiles et aider ses joueurs aux Jeux olympiq

Burke a vécu le terrible malheur de perdre son fils Brendan, 21 ans, dans un accident d'auto la semaine dernière. Le dirigeant d'expérience a toutefois tenu à poursuivre sa route vers les Jeux de Vancouver.

Â«Je pleure moins à chaque jour, mais ce fut difficileÂ», a-t-il avoué sur un ton émotif.

Quelques jours après cette tragédie, Burke a décidé de modifier ses plans et de ne pas assister à la cérémonie d'ouverture des JO.

Â«Mon cÅur n'y était pas, tout simplement. Mais une partie du leadership c'est de négocier avec des épreuves et des difficultés personnelles. Je n'ai jamais songé un seul instant ne pas me présenter à Vancouver. Mon fils aurait voulu que je sois iciÂ», a expliqué le coloré directeur général.

Par une étrange coïncidence, Burke et ses adjoints ont décidé d'emprunter un virage jeunesse pour former l'édition olympique de 2010. La moyenne d'âge de sa formation dépasse légèrement 26 ans.

Selon Burke, cette décision était importante pour relancer le programme américain qui était transporté par plusieurs vieux joueurs.

Â«Ce n'était pas facile de tourner la page sur ces joueurs plus expérimentés qui ont fait un excellent travail, mais nous avons composé une équipe très talentueuseÂ», a soutenu Burke.

La jeunesse peut représenter un avantage dans une telle compétition d'après le patron de l'équipe américaine.

Â«Parfois quand tu es jeune, tu ne connais pas d'autre façon que de foncer sans hésiterÂ», a-t-il avancé.

Avec une équipe peu expérimentée, le gardien Ryan Miller devra exceller pour que les succès suivent. Le portier des Sabres de Buffalo est emballé par le défi.

Â«Il y a plusieurs joueurs sur notre équipe qui sont très excités d'être ici et on sent un vent de fraîcheurÂ», a lancé Miller.

Le rôle de négligé convient parfaitement

Burke et l'entraîneur Ron Wilson ont bien sûr constaté que leur formation campe un rôle de négligé par rapport au Canada, à la Russie et à la Suède pour ce tournoi. Cette situation est loin de déplaire aux bonzes du hockey américain.

Â« Selon toute vraisemblance, toute l'attention est portée aux autres équipes et c'est très bien pour nous. Steve Yzerman est un homme très intelligent et il essaie d'enlever de la pression sur les épaules de ses joueursÂ», a clamé Burke.

Son entraîneur n'a pas hésité à ajouter son grain de sel à ce sujet.

Â«Nous sommes les méchants ici et personne ne nous encouragera sauf les partisans américains. Ce sera un environnement hostile, mais je crois que nous allons pouvoir faire face à cette situation même si notre équipe est jeuneÂ», a déclaré Wilson.

Â«Nous sommes confiants que nous pouvons bien faire dans cette compétition. Notre intention est de gagner la médaille d'or et je crois que nous pouvons y arriverÂ», a ajouté Wilson.

Burke avait également un mot à dire sur cette déclaration.

Â«Personne ne parle de nos chances de l'emporter sauf nous et ça nous convient parfaitementÂ», a conclu Burke à sa façon.