MONTRÉAL – C’est avec beaucoup de fébrilité qu’Andréanne Langlois a attaqué ses premiers coups de pagaie, samedi, aux préliminaires du K1-500 m aux Jeux panaméricains de Lima. Victorieuse de sa course, la Trifluvienne s’est qualifiée directement pour la finale de l’épreuve qui aura lieu lundi.

« C’est le fun de remettre les pieds dans l’eau, à ma vitesse, tout en étant confortable dans ma planification. C’est plaisant de revenir sur la scène internationale », a admis Langlois.

 « J’ai vraiment essayé de ne pas me casser la tête pour cette première course des Jeux panaméricains », a ajouté la kayakiste qui avait obtenu sa qualification pour Lima en remportant deux courses aux Essais nationaux #2 le mois dernier. « C’est toujours plus stressant, mais j’avais le goût d’y aller. C’était beaucoup plus de la fébrilité que de la nervosité. J’avais le goût et j’avais hâte de prendre part à la compétition. »

Une belle façon d’aborder les Jeux panaméricains pour celle qui a été frappée par un épuisement professionnel l’année dernière. « Ça serait naïf de dire que c’est derrière moi. Dans une carrière, il y a eu des hauts et des bas, et cette période aura été le moment le plus bas que j’ai eu. Maintenant, je reconstruis. »

Une reconstruction qui ne se fait pas sans quelques petits détours. « Des fois tu mets deux briques et il y en a une qui tombe, mais il faut que tu continues de construire et que tu veuilles bâtir ton propre château », a admis Langlois qui se sent toutefois très bien présentement. « Je me sens de retour en ce moment, mais est-ce que je le suis vraiment? C’est plus dans l’avenir que je le saurai. Je ne tiens rien pour acquis. Mais je fais ce qui me rend heureuse avec les gens qui me rendent heureuse. »

Samedi, malgré un départ raté, Andréanne Langlois a devancé par 1,8 seconde sa plus proche poursuivante. « Dès que je l’ai manqué, je me suis dit ce n’est pas grave. Je me suis juste fiée à mon plan de course et je suis restée en contrôle. Je me sentais bien, j’étais en contrôle de ma course. »

L’or dans la mire, ou du moins un podium, le fait d’avoir brisé la glace donne confiance à la Québécoise de 26 ans. « Je prends ça comme un plus et je construis là-dessus. J’ai hâte de voir ce que je peux donner en finale. »

Ce ne sera pas la seule occasion pour la kayakiste de montrer ce dont elle est capable à l’Albufera Medio Mundo puisqu’elle sera aussi du départ au K4 500 m, au K1 200 m et au K2 500 m.

Et qui sait, Andréanne Langlois aura peut-être placé deux briques de plus à son château à la fin des Jeux panaméricains.