Canoë-kayak : Sophia Jensen officiellement qualifiée pour les Jeux olympiques
MONTRÉAL, Québec – Le Canada a réussi un doublé en finale féminine du C1 200 m, dimanche, à la Coupe du monde de canoë-kayak de vitesse de Szeged, en Hongrie. L'Ontarienne Katie Vincent (45,54 s) s'est imposée devant la Québécoise Sophia Jensen (46,16 s). Une prestation qui a permis à Jensen de se qualifier officieusement dans cette épreuve aux prochains Jeux olympiques.
« Katie et moi nous nous sommes échangé la tête et elle m'a eue à la fin. J'avais ce qu'il fallait (pour gagner) et je ne savais pas trop où je me situais, sauf que le résultat est exceptionnel. Je n'avais pas vraiment d'attentes en arrivant ici, alors c'est assez fou ! » a expliqué Jensen, qui a devancé la Cubaine Yarisleidis Cirilo Duboys (46,21 s), médaillée de bronze.
« Avec cette deuxième place en C1, cela me qualifie pour les Jeux olympiques. Je n'ai pas encore reçu la confirmation officielle, mais j'ai répondu à tous les critères de qualification, alors je devrais être nommée dans l'équipe », s'est réjoui Jensen.
La canoéiste de Chelsea a brillé sur la scène internationale dans les compétitions juniors et des moins de 23 ans. Cela n'allait toutefois pas automatiquement se traduire en succès une fois dans les rangs seniors étant donné que le Canada est une puissance mondiale en canoë féminin.
« (Cette qualification olympique) a été très, très difficile à obtenir. Je pense que nous avons le pays qui a l'équipe de canoë la plus compétitive. Ç'a été un long parcours et je suis juste vraiment fière de moi et de l'équipe. J'ai beaucoup appris et je continue d'apprendre. Maintenant, j'ai hâte d'apprendre aux Jeux olympiques », mentionne l'athlète de 22 ans, ajoutant que sa confiance en soi constante et dans son cheminement vers son objectif explique ce succès.
« (La confiance), c'est surtout important dans un 200 m qui est une course particulière où il faut être parfaite tout le temps. Je peux encore beaucoup m'améliorer et j'ai très hâte de voir où cela va me mener. »
Samedi, Jensen avait terminé au quatrième rang de la finale du C2 500 m en compagnie de la Néo-Écossaise Julia Lilley Osende. Katie Vincent et Sloan Mackenzie s'étaient classées deuxièmes.
Sophia Jensen sera de retour en Outaouais pour deux semaines, question de célébrer un peu avec ses proches, avant de mettre le cap sur la Nouvelle-Écosse pour parfaire son entraînement. Elle sera présente aux Sélections olympiques de Montréal, à la fin juin, mais sans enjeu de qualification pour elle. L'athlète encouragera ses coéquipiers qui lutteront pour les dernières places disponibles dans l'équipe.
Le K4 masculin canadien à l'heure juste
Au K4 500 m masculin disputé samedi, les Québécois Pierre-Luc Poulin et Laurent Lavigne ont joint leurs efforts à ceux de Nicholas Matveev et Simon McTavish pour se classer au neuvième rang de la finale A, à 2,02 s des médaillés d'or, les Allemands.
En entrevue avec Sportcom dimanche, Poulin était à la fois satisfait et lucide à propos de cette prestation.
« On a bien performé, mais nous sommes trop loin des gagnants, ça, c'est sûr. En temps normal, nous sommes à 1,5 % ou 2 % (en temps) et là, nous sommes à un peu plus de 2,5 %. Si nous voulons rêver d'une finale aux Jeux olympiques, nous devons être plus proches, c'est sûr et certain. Les prochaines semaines d'entraînement seront donc hyper importantes. »
Le kayakiste a précisé que son équipage devra améliorer son milieu de course afin d'augmenter la distance parcourue à chaque coup de pagaie.
Le Canada est déjà assuré d'avoir un K4 500 m masculin aux Jeux olympiques. Reste maintenant aux entraîneurs de décider qui fera partie du bateau. Les quatre Canadiens qui étaient du K4 en Hongrie forment le même équipage depuis les trois dernières années, mais Poulin ne veut pas présumer qu'il sera le même à Paris.
« Dans les dernières années, nous avons été un K4 qui a bien performé en fin de saison, mais ça n'enlève rien au travail qui reste à faire. »
Le Canada aura aussi un quota d'athlètes aux épreuves de K2 et le K1 et le Québécois croit que sa victoire en finale B du K1 500 m, ainsi que la sixième place de Simon McTavish en finale A, pourraient avoir un impact positif dans ce dossier après leur contre-performance en K2 aux derniers essais nationaux.
« Cette fin de semaine, j'ai fait un record personnel et Simon a fait un temps très rapide. Individuellement, notre niveau est très bon. Maintenant, il reste juste à reprendre cette essence de performance et cette chimie-là ensemble. [...] Après nos demi-finales, nous avons fait notre retour au calme ensemble et c'est la discussion que nous avons eue. C'est maintenant le temps de faire opérer la magie », a conclu Poulin, ajoutant qu'il a pu rivaliser un moment avec le champion olympique en titre du 1000 m qui était à côté de lui dans sa demi-finale.