Carl Lewis accuse Pound de vengeance après l'affaire Johnson
Amateurs jeudi, 24 juin 2004. 13:54 mercredi, 11 déc. 2024. 09:50
NEW YORK (AFP) - L'Américain Carl Lewis, neuf fois champion olympique, a déploré mercredi les attaques du président canadien de l'Agence mondiale antidopage (AMA) Dick Pound contre les athlètes américains, qui seraient selon lui une revanche après l'affaire Ben Johnson.
Le sprinteur canadien Ben Johnson avait perdu sa médaille d'or olympique sur le 100 m des jeux Olympiques de Séoul en 1988 au profit de Carl Lewis après avoir été contrôlé positif aux stéroïdes anabolisants.
"Souvenez-vous que l'affaire Ben Johnson est arrivée alors que Pound était membre du comité exécutif du Comité international olympique (CIO), a rappelé Lewis lors d'une conférence de presse à New York. Je pense que ce n'est pas très correct de sa part de nous faire la morale."
"Je voudrais dire pour tous les athlètes américains que je suis fatigué de tout ce que peut dire Dick Pound, a encore déclaré Lewis. Je supporte les athlètes américains. Il faut arrêter. Essayons de résoudre les problèmes au lieu de montrer les athlètes du doigt."
Le président de l'AMA a trouvé ces accusations de patriotisme et de vengeance exagérées: "Pour Carl dire que je suis anti-américain ou que j'essaie de me venger après l'affaire Ben Johnson n'a pas de sens".
"Mais j'ai cette réputation auprès du Comité olympique américain (USOC), de la Fédération américaine d'athlétisme (USATF), et maintenant de Carl Lewis, a-t-il repris. De leur part, dire de telles choses est le signe que vous avez un discours très sensé."
Flou
Pour Dick Pound, le scandale Balco, du nom d'un laboratoire de San Francisco (Californie) créateur de la tétrahydrogestrinone (THG), un stéroïde anabolisant de synthèse, confirme seulement ce qu'il prétendait depuis des années à propos du dopage aux Etats-Unis.
"Je n'en veux pas particulièrement aux Américains, mais je dois dire que les USA ont été particulièrement lents à reconnaître qu'ils avaient un problème, a repris le directeur de l'AMA. La plupart des gens en dehors des Etats-Unis voient que les USA pointent tout le monde du doigt, sauf eux-mêmes. J'ai été aussi dur avec les Canadiens, les Américains, les Britanniques, les Australiens et les Français, avec tous ceux qui trichent."
Alors que les sélections olympiques américaines se profilent, à partir du 9 juillet à Sacramento (Californie), un mois avant les JO d'Athènes eux-mêmes (13-29 août), le statut de plusieurs athlètes américains de premier plan -dont Marion Jones, triple championne olympique aux Jeux de Sydney, ainsi que son compagnon Tim Montgomery, détenteur du record du monde du 100 m- reste toujours flou.
Montgomery ainsi que plusieurs de ses compatriotes ont été prévenus début juin par un courrier de l'Agence antidopage américaine (USADA) que des infractions potentielles à la loi sur le dopage pourraient les priver des JO d'Athènes.
Le sprinteur canadien Ben Johnson avait perdu sa médaille d'or olympique sur le 100 m des jeux Olympiques de Séoul en 1988 au profit de Carl Lewis après avoir été contrôlé positif aux stéroïdes anabolisants.
"Souvenez-vous que l'affaire Ben Johnson est arrivée alors que Pound était membre du comité exécutif du Comité international olympique (CIO), a rappelé Lewis lors d'une conférence de presse à New York. Je pense que ce n'est pas très correct de sa part de nous faire la morale."
"Je voudrais dire pour tous les athlètes américains que je suis fatigué de tout ce que peut dire Dick Pound, a encore déclaré Lewis. Je supporte les athlètes américains. Il faut arrêter. Essayons de résoudre les problèmes au lieu de montrer les athlètes du doigt."
Le président de l'AMA a trouvé ces accusations de patriotisme et de vengeance exagérées: "Pour Carl dire que je suis anti-américain ou que j'essaie de me venger après l'affaire Ben Johnson n'a pas de sens".
"Mais j'ai cette réputation auprès du Comité olympique américain (USOC), de la Fédération américaine d'athlétisme (USATF), et maintenant de Carl Lewis, a-t-il repris. De leur part, dire de telles choses est le signe que vous avez un discours très sensé."
Flou
Pour Dick Pound, le scandale Balco, du nom d'un laboratoire de San Francisco (Californie) créateur de la tétrahydrogestrinone (THG), un stéroïde anabolisant de synthèse, confirme seulement ce qu'il prétendait depuis des années à propos du dopage aux Etats-Unis.
"Je n'en veux pas particulièrement aux Américains, mais je dois dire que les USA ont été particulièrement lents à reconnaître qu'ils avaient un problème, a repris le directeur de l'AMA. La plupart des gens en dehors des Etats-Unis voient que les USA pointent tout le monde du doigt, sauf eux-mêmes. J'ai été aussi dur avec les Canadiens, les Américains, les Britanniques, les Australiens et les Français, avec tous ceux qui trichent."
Alors que les sélections olympiques américaines se profilent, à partir du 9 juillet à Sacramento (Californie), un mois avant les JO d'Athènes eux-mêmes (13-29 août), le statut de plusieurs athlètes américains de premier plan -dont Marion Jones, triple championne olympique aux Jeux de Sydney, ainsi que son compagnon Tim Montgomery, détenteur du record du monde du 100 m- reste toujours flou.
Montgomery ainsi que plusieurs de ses compatriotes ont été prévenus début juin par un courrier de l'Agence antidopage américaine (USADA) que des infractions potentielles à la loi sur le dopage pourraient les priver des JO d'Athènes.