« J'avais les jambes pour un podium » \u2013 Amélie Kretz
Huitième de la Coupe du monde de triathlon de Tongyeong présentée samedi en Corée du Sud, Amélie Kretz s'en voulait après l'épreuve. Pour une poignée de secondes, elle a raté le premier peloton de vélo ce qui lui aurait permis d'être au plus fort de la lutte.
« J'avais les jambes pour un podium », a résumé la Québécoise.
La Blainvilloise a stoppé le chronomètre à 1 heure 58 minutes 44 secondes sur le parcours de distance olympique (1,5 km natation, 40 km vélo, 10 km course à pied). Mince consolation, elle égale son meilleur résultat cette saison, elle qui s'était également classée huitième à la Coupe du monde de Bergen, en Norvège, en août dernier.
Kretz a accusé un retard de 1 minute 36 secondes de la gagnante, la Française Audrey Merle. Le podium a été complété par l'Allemande Annika Koch et une autre Française, Mathilde Gautier.
« Je ne suis pas super contente. J'ai manqué le premier groupe (de vélo) de seulement quelques secondes et avec le troisième meilleur temps de course à pied, je sais que j'ai la forme pour faire un podium. C'est un peu fâchant, mais bon ! »
L'athlète de 29 ans a bien tenté de faire la jonction seule pendant un moment, mais peine perdue, elle a levé le pied pour ensuite se faire avaler par le groupe de chasse au sein duquel la collaboration n'était pas toujours efficace.
« Pendant trois tours, nous avons bien travaillé et nous étions trois ou quatre filles motivées à prendre des relais à l'avant. L'écart avec le groupe de tête était d'environ 20 secondes. Ensuite, elles étaient démotivées et elles ont arrêté de travailler. Je n'allais pas faire le travail seule non plus et dans la deuxième moitié, nous avons perdu 1 minute. C'était vraiment décourageant et frustrant, mais c'est ça la réalité. »
La Québécoise a amorcé sa saison tardivement en raison d'une fracture de stress au col d'un fémur qui a pris du temps à guérir. En conséquence, elle a reculé au classement international, ce qui lui laisse les moins bonnes places à choisir sur les pontons de départ.
Malgré cela, la double Olympienne poursuit sa remontée au classement international et elle aura l'avantage de ne pas être au bout du rouleau en cette fin de saison, notamment en prévision de la finale des Séries mondiales (l'équivalent des Championnats du monde), qui auront lieu du 24 au 26 novembre à Abou Dabi, aux Émirats arabes unis.
« La forme est vraiment là. Plus je course, plus j'ai de momentum et mieux j'exécute mes courses. Il me reste encore trois ou quatre courses et j'ai hâte de voir ce que ça va donner. Il faut juste que toutes les pièces du puzzle se mettent ensemble en une journée », a-t-elle conclu.