De grands champions de la Grenade
Amateurs mercredi, 31 août 2011. 08:57 samedi, 14 déc. 2024. 04:07
DAEGU - L'irruption annoncée du junior Kirani James au sommet du 400 m des Mondiaux d'athlétisme, mardi à Daegu, a mis en lumière la Grenade, quelques îlots et une centaine de milliers d'habitants, expression de la pépinière de talents que sont les Caraïbes.
Ils étaient quatre régionaux en finale: Rondell Bartholomew (6e), 20 ans et autre Grenadien, le Jamaïquain Jermaine Gonzales (4e), le plus âgé des huit finalistes (26 ans), et Tabarie Henry (7e), des Iles Vierges.
"Ces petits pays sont en train de mettre en place des systèmes se rapprochant de l'exemple jamaïquain, lequel propose pendant six mois des compétitions scolaires hebdomadaires, avec des finales de zones et des finales nationales", explique à l'AFP Jean Poczobut, ex-trésorier honoraire de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF).
"Il n'y a pas de débouchés directs sur le haut niveau", ajoute l'ancien président et directeur technique de la Fédération française (FFA).
Ce sont alors les universités américaines qui se chargent des pépites, en l'occurrence celle d'Alabama pour Kirani James, 19 ans jeudi, double champion du monde cadets (200/400 m) en 2009. Mais, de plus en plus, ces trésors restent au pays grâce "aux coaches locaux formés par les centres de l'IAAF, qui savent bien les entraîner", souligne Elio Locatelli, directeur du développement à la Fédération internationale.
Plan mondial
Dans son plan de développement mondial, l'IAAF a établi neuf centres d'entraînement de hautes performances à travers le monde. Celui de Kingstone (Jamaïque) a aidé l'icône du sprint Usain Bolt et son jeune compatriote Yohan Blake, nouveau champion du monde du 100 m, à se révéler.
"Ils ont de beaux physiques et ne sont pas sollicités par d'autres sports", ajoute M. Locatelli. La recette donne de sacrés résultats en sprint (anaérobie) mais aussi dans les sauts, après que Cuba eut ouvert la voie pour des raisons politiques.
La mondialisation de l'athlétisme est dans sa deuxième phase. Le premier acte avait eu lieu il y a un quart de siècle quand l'Afrique avait commencé à dominer les épreuves de résistance (aérobie), qu'elle écrase désormais.
L'Europe, où les sports collectifs plus lucratifs aimantent les talents, a conservé une primauté relative dans les lancers. Les deux seuls Européens de la finale du 400 m étaient les frères jumeaux Kevin, médaille de bronze, et Jonathan Borlée (5e), de la Belgique. Ils s'entraînent dans une structure familiale dirigée par leur père Jacques, un ancien athlète. Ce qui prouve que le premier sport olympique se pratique aussi en circuit fermé.
Les deux grandes puissances d'antan résistent tant bien que mal. La Russie, héritière de l'URSS, avec ses dames, les États-Unis grâce au sport universitaire.
Les Américains conserveront certes la tête au tableau du médaille mais ils ont perdu le leadership de la vitesse. Comme LaShawn Merritt débordé au dernier souffle par Kirani James.
Ils étaient quatre régionaux en finale: Rondell Bartholomew (6e), 20 ans et autre Grenadien, le Jamaïquain Jermaine Gonzales (4e), le plus âgé des huit finalistes (26 ans), et Tabarie Henry (7e), des Iles Vierges.
"Ces petits pays sont en train de mettre en place des systèmes se rapprochant de l'exemple jamaïquain, lequel propose pendant six mois des compétitions scolaires hebdomadaires, avec des finales de zones et des finales nationales", explique à l'AFP Jean Poczobut, ex-trésorier honoraire de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF).
"Il n'y a pas de débouchés directs sur le haut niveau", ajoute l'ancien président et directeur technique de la Fédération française (FFA).
Ce sont alors les universités américaines qui se chargent des pépites, en l'occurrence celle d'Alabama pour Kirani James, 19 ans jeudi, double champion du monde cadets (200/400 m) en 2009. Mais, de plus en plus, ces trésors restent au pays grâce "aux coaches locaux formés par les centres de l'IAAF, qui savent bien les entraîner", souligne Elio Locatelli, directeur du développement à la Fédération internationale.
Plan mondial
Dans son plan de développement mondial, l'IAAF a établi neuf centres d'entraînement de hautes performances à travers le monde. Celui de Kingstone (Jamaïque) a aidé l'icône du sprint Usain Bolt et son jeune compatriote Yohan Blake, nouveau champion du monde du 100 m, à se révéler.
"Ils ont de beaux physiques et ne sont pas sollicités par d'autres sports", ajoute M. Locatelli. La recette donne de sacrés résultats en sprint (anaérobie) mais aussi dans les sauts, après que Cuba eut ouvert la voie pour des raisons politiques.
La mondialisation de l'athlétisme est dans sa deuxième phase. Le premier acte avait eu lieu il y a un quart de siècle quand l'Afrique avait commencé à dominer les épreuves de résistance (aérobie), qu'elle écrase désormais.
L'Europe, où les sports collectifs plus lucratifs aimantent les talents, a conservé une primauté relative dans les lancers. Les deux seuls Européens de la finale du 400 m étaient les frères jumeaux Kevin, médaille de bronze, et Jonathan Borlée (5e), de la Belgique. Ils s'entraînent dans une structure familiale dirigée par leur père Jacques, un ancien athlète. Ce qui prouve que le premier sport olympique se pratique aussi en circuit fermé.
Les deux grandes puissances d'antan résistent tant bien que mal. La Russie, héritière de l'URSS, avec ses dames, les États-Unis grâce au sport universitaire.
Les Américains conserveront certes la tête au tableau du médaille mais ils ont perdu le leadership de la vitesse. Comme LaShawn Merritt débordé au dernier souffle par Kirani James.