Deux escrimeurs sur le podium
Amateurs mercredi, 18 juil. 2007. 19:46 jeudi, 12 déc. 2024. 21:44
RIO DE JANEIRO - Le Montréalais Philippe Beaudry a joué avec le feu à ses premiers combats dans la phase finale mais il ne s'est pas brûlé. Et le sabreur du club des Dynamiques de Brébeuf s'est même assuré la médaille d'or de la discipline aux Jeux panaméricains, mercredi.
Son coéquipier Nicolas Mayer, également de Montréal, a pour sa part mérité la médaille de bronze.
"Je visais l'or ici et j'ai réussi. Je suis vraiment comblé", a déclaré Beaudry immédiatement après sa victoire convaincante contre l'Américain James Williams, vainqueur de Mayer en demi-finale.
En avance 8-6 seulement à la demie, il est passé résolument à l'action à la reprise du combat pour finalement s'imposer 15-7.
"Tout s'est très bien déroulé, a-t-il poursuivi. J'ai changé ma tactique en deuxième demie et je suis allé complètement en offensive. J'ai construit ma victoire, touche après touche. L'Américain ne savait plus quoi faire. J'étais toujours un pas devant lui, alternant les attaques rapides et plus lentes. Il était visiblement déstabilisé."
Beaudry, âgé de 20 ans, a toutefois connu quelques moments inquiétants contre le Brésilien Renzo Agresta. Il a d'abord mené 6-1 en première demie, puis 12-7 dans la deuxième pour finalement l'emporter 15-12. Par deux fois, le Brésilien a effectué des remontées et la foule partisane a souvent tenté d'influencer l'arbitre sur plusieurs actions en manifestant bruyamment.
"Il s'est tout simplement adapté, a analysé Beaudry, dont le père aussi escrimeur s'était qualifié pour les Jeux olympiques de 1980, boycottés toutefois par le Canada. C'était vraiment un jeu où l'un s'adapte à l'autre. Mais c'était un beau combat. La foule? Je l'entendais à l'occasion mais j'étais vraiment dans ma bulle la plupart du temps."
Dans les rondes précédentes, il avait aussi obtenu de courtes victoires contre un Mexicain (15-14) et un Salvadorien (15-13).
"J'ai eu de la misère à me mettre dedans. Mentalement et physiquement, j'étais un peu mou. C'est la raison pour laquelle j'ai eu des combats très serrés." Autoritaire
"Philippe s'est montré très autoritaire dans ses actions en finale, a commenté Jean-Marie Banos, l'entraîneur canadien de l'équipe de sabre. Contre le Brésilien, il a connu un moment inquiétant mais la foule y est pour quelque chose. C'est un peu comme au hockey, elle joue le rôle de 7e joueur et c'est encore plus vrai en Amérique latine."
Pour sa part, Mayer s'en voulait un peu d'avoir perdu son match contre Williams en demi-finale, surtout qu'il l'avait battu dans les préliminaires en matinée. L'action a été serrée en première demie mais l'Américain a ensuite pris le contrôle.
"Il a gagné la distance entre lui et moi, a précisé Mayer. Il ne s'est pas autant précipité dans ses attaques comme il le faisait en début de match et en début de journée. J'avais eu le dessus sur lui (5-4) en préliminaires. La minute de pause qu'il a eu avec son entraîneur l'a aidé."
Banos y est allé d'une autre analyse pour commenter la défaite de son protéger.
"Je pense que Nicolas n'y croyait pas assez. Il n'était pas assez convaincu dans ses actions, il manquait d'autorité."
N'empêche que cette médaille de bronze, sa première dans un événement de cette importance, est prometteuse pour l'athlète de 23 ans.
"J'avais l'or dans ma mire mais je m'étais dit que je me contenterais d'une médaille."
C'est une troisième médaille pour les escrimeurs canadiens, après celle d'argent de la Trifluvienne Julie Leprohon à l'épée, mardi.
Son coéquipier Nicolas Mayer, également de Montréal, a pour sa part mérité la médaille de bronze.
"Je visais l'or ici et j'ai réussi. Je suis vraiment comblé", a déclaré Beaudry immédiatement après sa victoire convaincante contre l'Américain James Williams, vainqueur de Mayer en demi-finale.
En avance 8-6 seulement à la demie, il est passé résolument à l'action à la reprise du combat pour finalement s'imposer 15-7.
"Tout s'est très bien déroulé, a-t-il poursuivi. J'ai changé ma tactique en deuxième demie et je suis allé complètement en offensive. J'ai construit ma victoire, touche après touche. L'Américain ne savait plus quoi faire. J'étais toujours un pas devant lui, alternant les attaques rapides et plus lentes. Il était visiblement déstabilisé."
Beaudry, âgé de 20 ans, a toutefois connu quelques moments inquiétants contre le Brésilien Renzo Agresta. Il a d'abord mené 6-1 en première demie, puis 12-7 dans la deuxième pour finalement l'emporter 15-12. Par deux fois, le Brésilien a effectué des remontées et la foule partisane a souvent tenté d'influencer l'arbitre sur plusieurs actions en manifestant bruyamment.
"Il s'est tout simplement adapté, a analysé Beaudry, dont le père aussi escrimeur s'était qualifié pour les Jeux olympiques de 1980, boycottés toutefois par le Canada. C'était vraiment un jeu où l'un s'adapte à l'autre. Mais c'était un beau combat. La foule? Je l'entendais à l'occasion mais j'étais vraiment dans ma bulle la plupart du temps."
Dans les rondes précédentes, il avait aussi obtenu de courtes victoires contre un Mexicain (15-14) et un Salvadorien (15-13).
"J'ai eu de la misère à me mettre dedans. Mentalement et physiquement, j'étais un peu mou. C'est la raison pour laquelle j'ai eu des combats très serrés." Autoritaire
"Philippe s'est montré très autoritaire dans ses actions en finale, a commenté Jean-Marie Banos, l'entraîneur canadien de l'équipe de sabre. Contre le Brésilien, il a connu un moment inquiétant mais la foule y est pour quelque chose. C'est un peu comme au hockey, elle joue le rôle de 7e joueur et c'est encore plus vrai en Amérique latine."
Pour sa part, Mayer s'en voulait un peu d'avoir perdu son match contre Williams en demi-finale, surtout qu'il l'avait battu dans les préliminaires en matinée. L'action a été serrée en première demie mais l'Américain a ensuite pris le contrôle.
"Il a gagné la distance entre lui et moi, a précisé Mayer. Il ne s'est pas autant précipité dans ses attaques comme il le faisait en début de match et en début de journée. J'avais eu le dessus sur lui (5-4) en préliminaires. La minute de pause qu'il a eu avec son entraîneur l'a aidé."
Banos y est allé d'une autre analyse pour commenter la défaite de son protéger.
"Je pense que Nicolas n'y croyait pas assez. Il n'était pas assez convaincu dans ses actions, il manquait d'autorité."
N'empêche que cette médaille de bronze, sa première dans un événement de cette importance, est prometteuse pour l'athlète de 23 ans.
"J'avais l'or dans ma mire mais je m'étais dit que je me contenterais d'une médaille."
C'est une troisième médaille pour les escrimeurs canadiens, après celle d'argent de la Trifluvienne Julie Leprohon à l'épée, mardi.