Dix Québécois rameront aux mondiaux
Amateurs mercredi, 12 août 2009. 17:43 samedi, 14 déc. 2024. 06:29
MONTRÉAL - Le Québec pourra compter sur un fort contingent de dix représentants au sein de l'équipe canadienne qui sera aux Championnats du monde de canoë-kayak qui s'amorceront jeudi, à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse.
Du nombre, on retrouvera les Olympiens Mylanie Barré (Lac-Beauport, kayak), Gabriel Beauchesne-Sévigny (Trois-Rivières, canoë), Geneviève Beauchesne-Sévigny (Trois-Rivières, kayak), Richard Dober (Trois-Rivières kayak), Émilie Fournel (Dorval, kayak), Thomas Hall (Pointe-Claire, canoë), Steve Jorens, (Candiac, kayak) et Andrew Willows (LaSalle, kayak). À ce groupe, s'ajouteront Hugues Fournel (Dorval, kayak) et Étienne Morneau (LaSalle, kayak).
La progression constante de Gabriel Beauchesne-Sévigny
Deux fois finaliste aux Jeux olympiques de Pékin avec son coéquipier Andrew Russell, Gabriel Beauchesne-Sévigny a poursuivi son irrésistible lancée en 2009. Dès le début de la saison de Coupe du monde, le Trifluvien a récolté trois médailles, soit deux d'argent (C-2 500 m et C-1 5000 m) et une de bronze (C-4 200 m). Et le plus beau dans tout ça, c'est que le canoéiste sait qu'il s'est amélioré depuis ses dernières compétitions internationales disputées à la fin du printemps.
« Nous nous sommes bien préparés et il y a une différence remarquable entre maintenant et les Coupes du monde en Europe. Nous avons travaillé des points techniques sur lesquels nous n'avions pu mettre l'accent en début de saison », souligne l'étudiant au baccalauréat en génie civil à l'Université d'Ottawa.
Les modifications apportées par le Québécois et son coéquipier néo-écossais ont été faites à leur coup de pagaie qui a été allongé. « Ça va nous aider pour les deux distances. Cet été, nous avons beaucoup travaillé notre 1000 m. Le 500 m vient plus tard dans les Championnats, alors nous serons toujours dans le coup. »
L'idée de pagayer devant une foule conquise est loin de déplaire à Beauchesne-Sévigny, d'autant plus que les épreuves seront disputées dans la ville d'origine de son coéquipier. « L'objectif sera d'être en tête avec les meilleurs et d'utiliser l'énergie de la foule pour se dépasser encore plus. Je suis vraiment confiant et j'ai hâte, car ça sera probablement la première et dernière fois que je participerai à des Championnats du monde à la maison »
Pas de retraite pour Mylanie Barré
Membre de l'équipe canadienne depuis près de dix ans, Mylanie Barré connaît une des meilleures saisons de sa carrière. Après quelques années où l'équipe féminine de kayak a obtenu des résultats moins fructueux, le succès est de retour en 2009. Comme l'indique celle qui est montée deux fois sur le podium de Coupe du monde cette saison en K-4, cela s'explique principalement par l'arrivée de l'entraîneur Scott Oldershaw à la tête de l'équipe féminine.
« Il insiste vraiment sur l'importance d'avoir une complicité entre les filles au lieu de les mettre en compétition les unes contre les autres. Cela a vraiment aidé le programme féminin », soutient Barré, à propos de celui qui entraînait auparavant le médaillé olympique Adam Van Koeverden.
« Depuis 2005, les filles de l'équipe ont eu de la difficulté à l'échelle internationale, alors ça fait du bien de voir que le programme prend une tangente du côté positif. Maintenant, la collaboration entre les filles est excellente. Tout le monde s'entend très bien et il y a une belle chimie, alors c'est certain que ça aide. »
Déçue de ses résultats à Pékin où elle avait terminé neuvième en demi-finale du K-2 500 m avec Kristin Gauthier, l'athlète de 30 ans avait évoqué la possibilité de prendre sa retraite sportive. Toutefois les résultats obtenus cette saison ont changé la donne.
« Si les résultats continuent comme ça, il n'est pas hors de question que je continue jusqu'en 2012 », lance-t-elle sans détour. « En K-4, nous n'avons pas d'objectifs en terme de position, mais nous ne sommes pas ici juste pour participer. Par contre, si nous faisons notre meilleure course de la saison et que nous finissons cinquièmes, nous ne serons pas déçues. »
Horaire complet pour Richard Dober
Avec quatre courses à son programme (K-2 200 m, K-2 500 m, K-2 1000 m et relais 4x K-1 200 m), Richard Dober ne sera pas trop dépaysé. Il y a deux ans, le Trifluvien s'entraînait des dizaines d'heures par semaine en plus d'étudier à plein temps en chiropractie. Aujourd'hui diplômé, le sport a repris une plus grande place et Dober a profité des semaines d'entraînement hivernal en Floride pour modifier sa technique. Sans succès d'ailleurs.
« Nous avons fait fausse route, mais nous nous sommes ajustés par la suite. Ça n'a pas fonctionné, mais c'était important de le tester », explique-t-il sans gêne.
La kayakiste de 28 ans avait augmenté sa fréquence de coups de pagaie, pensant que cela serait plus efficace. Devant des résultats mitigés, il a réduit sa cadence en développant plus de puissance, ce qui correspond davantage à son style, car il est un athlète qui est plus fort musculairement qu'en vitesse.
« Cette année nous testons ce qui sera le plus intéressant pour nous dans les années à venir et je pense qu'aux mondiaux, nos chances sont bonnes en K-2 200 m », commente celui qui a été médaillé de bronze avec Andrew Willows sur cette distance à la Coupe du monde de Szeged (Hongrie), en juin.
Si, dans le passé, les épreuves de 200 m avaient moins de prestige que celles de 500 m et 1000 m, c'était parce qu'elles n'étaient pas présentées au programme des Jeux olympiques. L'histoire sera différente en 2009. La raison est que la fédération internationale (International Canoe Federation) est sur le point de proposer au Comité international olympique (CIO) que les épreuves de 500 m soient remplacées par des courses de 200 m aux Jeux olympiques de Londres, en 2012.
« Ce n'est pas encore officiel à 100 %, mais la fédération internationale a fait un rapport au CIO en ce sens. Dorénavant, le sport va être divisé en deux : les sprinters et les spécialistes de l'endurance, explique Dober. Ce n'est pas une mauvaise chose. Et c'est à ce moment-ci que l'on doit faire un choix. Disons que maintenant, le regard sur les courses de 200 m est différent. »
Du nombre, on retrouvera les Olympiens Mylanie Barré (Lac-Beauport, kayak), Gabriel Beauchesne-Sévigny (Trois-Rivières, canoë), Geneviève Beauchesne-Sévigny (Trois-Rivières, kayak), Richard Dober (Trois-Rivières kayak), Émilie Fournel (Dorval, kayak), Thomas Hall (Pointe-Claire, canoë), Steve Jorens, (Candiac, kayak) et Andrew Willows (LaSalle, kayak). À ce groupe, s'ajouteront Hugues Fournel (Dorval, kayak) et Étienne Morneau (LaSalle, kayak).
La progression constante de Gabriel Beauchesne-Sévigny
Deux fois finaliste aux Jeux olympiques de Pékin avec son coéquipier Andrew Russell, Gabriel Beauchesne-Sévigny a poursuivi son irrésistible lancée en 2009. Dès le début de la saison de Coupe du monde, le Trifluvien a récolté trois médailles, soit deux d'argent (C-2 500 m et C-1 5000 m) et une de bronze (C-4 200 m). Et le plus beau dans tout ça, c'est que le canoéiste sait qu'il s'est amélioré depuis ses dernières compétitions internationales disputées à la fin du printemps.
« Nous nous sommes bien préparés et il y a une différence remarquable entre maintenant et les Coupes du monde en Europe. Nous avons travaillé des points techniques sur lesquels nous n'avions pu mettre l'accent en début de saison », souligne l'étudiant au baccalauréat en génie civil à l'Université d'Ottawa.
Les modifications apportées par le Québécois et son coéquipier néo-écossais ont été faites à leur coup de pagaie qui a été allongé. « Ça va nous aider pour les deux distances. Cet été, nous avons beaucoup travaillé notre 1000 m. Le 500 m vient plus tard dans les Championnats, alors nous serons toujours dans le coup. »
L'idée de pagayer devant une foule conquise est loin de déplaire à Beauchesne-Sévigny, d'autant plus que les épreuves seront disputées dans la ville d'origine de son coéquipier. « L'objectif sera d'être en tête avec les meilleurs et d'utiliser l'énergie de la foule pour se dépasser encore plus. Je suis vraiment confiant et j'ai hâte, car ça sera probablement la première et dernière fois que je participerai à des Championnats du monde à la maison »
Pas de retraite pour Mylanie Barré
Membre de l'équipe canadienne depuis près de dix ans, Mylanie Barré connaît une des meilleures saisons de sa carrière. Après quelques années où l'équipe féminine de kayak a obtenu des résultats moins fructueux, le succès est de retour en 2009. Comme l'indique celle qui est montée deux fois sur le podium de Coupe du monde cette saison en K-4, cela s'explique principalement par l'arrivée de l'entraîneur Scott Oldershaw à la tête de l'équipe féminine.
« Il insiste vraiment sur l'importance d'avoir une complicité entre les filles au lieu de les mettre en compétition les unes contre les autres. Cela a vraiment aidé le programme féminin », soutient Barré, à propos de celui qui entraînait auparavant le médaillé olympique Adam Van Koeverden.
« Depuis 2005, les filles de l'équipe ont eu de la difficulté à l'échelle internationale, alors ça fait du bien de voir que le programme prend une tangente du côté positif. Maintenant, la collaboration entre les filles est excellente. Tout le monde s'entend très bien et il y a une belle chimie, alors c'est certain que ça aide. »
Déçue de ses résultats à Pékin où elle avait terminé neuvième en demi-finale du K-2 500 m avec Kristin Gauthier, l'athlète de 30 ans avait évoqué la possibilité de prendre sa retraite sportive. Toutefois les résultats obtenus cette saison ont changé la donne.
« Si les résultats continuent comme ça, il n'est pas hors de question que je continue jusqu'en 2012 », lance-t-elle sans détour. « En K-4, nous n'avons pas d'objectifs en terme de position, mais nous ne sommes pas ici juste pour participer. Par contre, si nous faisons notre meilleure course de la saison et que nous finissons cinquièmes, nous ne serons pas déçues. »
Horaire complet pour Richard Dober
Avec quatre courses à son programme (K-2 200 m, K-2 500 m, K-2 1000 m et relais 4x K-1 200 m), Richard Dober ne sera pas trop dépaysé. Il y a deux ans, le Trifluvien s'entraînait des dizaines d'heures par semaine en plus d'étudier à plein temps en chiropractie. Aujourd'hui diplômé, le sport a repris une plus grande place et Dober a profité des semaines d'entraînement hivernal en Floride pour modifier sa technique. Sans succès d'ailleurs.
« Nous avons fait fausse route, mais nous nous sommes ajustés par la suite. Ça n'a pas fonctionné, mais c'était important de le tester », explique-t-il sans gêne.
La kayakiste de 28 ans avait augmenté sa fréquence de coups de pagaie, pensant que cela serait plus efficace. Devant des résultats mitigés, il a réduit sa cadence en développant plus de puissance, ce qui correspond davantage à son style, car il est un athlète qui est plus fort musculairement qu'en vitesse.
« Cette année nous testons ce qui sera le plus intéressant pour nous dans les années à venir et je pense qu'aux mondiaux, nos chances sont bonnes en K-2 200 m », commente celui qui a été médaillé de bronze avec Andrew Willows sur cette distance à la Coupe du monde de Szeged (Hongrie), en juin.
Si, dans le passé, les épreuves de 200 m avaient moins de prestige que celles de 500 m et 1000 m, c'était parce qu'elles n'étaient pas présentées au programme des Jeux olympiques. L'histoire sera différente en 2009. La raison est que la fédération internationale (International Canoe Federation) est sur le point de proposer au Comité international olympique (CIO) que les épreuves de 500 m soient remplacées par des courses de 200 m aux Jeux olympiques de Londres, en 2012.
« Ce n'est pas encore officiel à 100 %, mais la fédération internationale a fait un rapport au CIO en ce sens. Dorénavant, le sport va être divisé en deux : les sprinters et les spécialistes de l'endurance, explique Dober. Ce n'est pas une mauvaise chose. Et c'est à ce moment-ci que l'on doit faire un choix. Disons que maintenant, le regard sur les courses de 200 m est différent. »