MONTRÉAL - La suspension de quatre ans imposée à la Russie pour son rôle dans la manipulation des bases de données antidopage sera analysée par le Tribunal arbitral du Sport.

L'Agence mondiale antidopage (AMA) a indiqué qu'elle avait officiellement transféré le dossier au TAS après que la Russie ait confirmé le mois dernier qu'elle contesterait la décision.

L'AMA a imposé une série de sanctions, dont l'interdiction d'utiliser le nom et le drapeau de la Russie aux Jeux olympiques et aux Championnats du monde dans diverses disciplines au cours des quatre prochaines années. La Russie ne pourra également organiser divers événements sportifs d'envergure.

L'AMA et la Russie devront chacune choisir un juge du TAS qui analysera le dossier. Ces deux juges devront ensuite sélectionner un troisième magistrat pour diriger ce comité.

Les Jeux olympiques de Tokyo, qui auront lieu cet été, seront les troisièmes consécutifs à être précédés d'une bataille juridique découlant des scandales de dopage qui ont ébranlé la Russie ces dernières années.

La Russie devrait être représentée par au moins trois équipes légales.

« Nous espérons un jugement honnête et équitable », a fait valoir Stanislav Pozdnyakov. Le président du Comité olympique russe estime que les sanctions de l'AMA sont « excessives et dans la plupart des cas illogiques ».

Les enquêteurs de l'AMA ont trouvé des preuves montrant que Moscou a largement modifié les données de laboratoire en lien au dopage avant de les céder, en janvier.

Les Russes ont nié toute modification, offrant des explications telles que de l'ingérence soupçonnée de Grigory Rodchenkov. Ancien directeur de laboratoire, il est devenu un témoin vedette de l'AMA, dans le dossier du dopage russe.