MONTRÉAL - L'Agence mondiale antidopage (AMA) a révélé que davantage d'athlètes étaient pris en flagrant délit de tricherie, mais qu'on manque souvent de ressources pour enquêter.

L'AMA a publié des statistiques montrant que 1804 violations des règles antidopage ont été enregistrées en 2017, l'année la plus récente pour laquelle des statistiques sont disponibles, avec une augmentation de 13,1 pour cent par rapport à l'année précédente.

Les athlètes italiens ont accumulé le plus de violations avec 171, suivis des compétiteurs de France et des États-Unis. La Russie, qui a annoncé jeudi son intention de faire appel des vastes sanctions imposées par l'AMA, s'est classée cinquième.

Alors que le nombre d'infractions est en augmentation, le nombre global est moyen en termes historiques, se classant en dessous de 2013, 2014 et 2015. Le culturisme s'est révélé le sport le plus incriminé avec 266 infractions, suivi de l'athlétisme et du cyclisme.

Les tests de dépistage aux drogues ne sont pas le seul outil à la disposition de l'AMA. Les enquêtes sur les athlètes et les entraîneurs sont de plus en plus importantes, avec 345 violations constatées en 2017, le nombre le plus élevé jamais enregistré et une augmentation de 28 pour cent par rapport à l'année précédente.

Cependant, selon une vérification publiée jeudi, la propre unité d'enquêtes de l'AMA a du mal à faire face à un manque « criant » de ressources.

Le rapport a révélé que la qualité du travail était « exceptionnelle », mais enquêter sur les importantes archives de données de dopage russes, que l'AMA a découvert plus tard qu'elles avaient été trafiquées, a mis à rude épreuve l'unité.

Reléguer d'autres enquêtes à une « importance secondaire » entraîne le risque qu'on « reproche au département (et à travers lui, l'AMA) d'avoir choisi et exécuté arbitrairement ses objectifs », indique le rapport.

« Pour la crédibilité de l'antidopage, il est également essentiel de traiter toutes les sources d'information. Ce n'est actuellement pas possible », poursuit le rapport, ajoutant que certains membres du personnel risquaient de s'épuiser.