Elvis qui rit, Elvis qui pleure
Amateurs dimanche, 13 janv. 2002. 22:27 mercredi, 11 déc. 2024. 13:28
(RDS)-La foule l'attendait. Avant même qu'il ne s'approche de la glace, on s'apprêtait à lui réserver une ovation monstre, à faire vibrer les murs du Copps Coliseum de la plus belle onde d'amour qu'il n'aurait jamais senti. Elvis, qui a porté avec panache la couronne des talentueux patineurs mâles canadiens, participait à ses derniers championnats canadiens. Dans les minutes d'échauffement de son groupe, les applaudissements remplaçaient la musique dans l'amphithéâtre et c'est bercé par les rugissements du public qu'Elvis s'est préparé.
Une compétition importante bien sûr, puisqu'elle qu'elle était l'étape nécessaire pour lui garantir sa dernière participation aux Jeux Olympiques. Mais pour Elvis, C'était bien plus que cela, c'était aussi un adieu au public qui l'avait toujours chéri, à celui (par extension ) qui l'avait vu faire ses premières compétitions à un âge très tendre et qui sentant poindre un talent extraordinaire dans ce petit bout d'homme l'avait supporté sans relâche.
Elvis voulait faire une belle performance pour cet adieu émouvant. Frustré par un programme court approximatif, il devait à son public et à lui-même, une performance digne d'un adieu. Et il l'a réussie. Quadruples, triples, combinaisons, jeux de pieds, tout y était avec peut-être parfois quelques légers vacillements à peine perceptibles, mais on peut mettre ça sous le coup de l'émotion.
«Lors de l'échauffement, j'ai expressément salué les gens, soulignait un Elvis visiblement ému après avoir reçu les 5,8 et 5,9 qui lui donnaient son septième titre canadien, pour pouvoir ensuite me concentrer sur mon programme, et ce n'était pas facile à faire. C'était si important pour moi de réussir mon dernier passage aux championnats canadiens »
Revenu à une chorégraphie de 1994 qui lui avait valu le titre de champion du monde, Elvis Stojko nous faisait déjà regretter son prochain départ. Après Brian Orser, il y avait eu Kurt Browning, après Browning, Stojko, et après Stojko l'avenir est moins certains pour les patineurs canadiens. Emmanuel Sandhu est peut-être celui qui a le plus de talent brut, mais il faudra qu'il nous prouve aussi à Salt Lake City qu'il a les nerfs qui vont avec. Chose certaine, on change de style entre les deux, nous allons passer du guerrier à l'artiste, mais l'important c'est que l'inspiration demeure.
Déception pour Annie Bellemare
Chez les femmes Jennifer Robinson aura vécu des moments d'angoisse avant de voir sa qualification olympique confirmée. Une chute en début de programme lui avaient donné des notes qui laissaient suffisamment de place pour qu'Annie Bellemare garde la tête du classement qu'elle avait prise après le programme court et gagne par le fait même le seul billet disponible pour Salt Lake City chez les femmes. Mais ça ne tournait pas rond pour Annie, et c'est le cas de le dire, les triples devenaient des doubles, les doubles des simples, et la confiance qu'elle réussit à se bâtir avec beaucoup de travail s'effritait au fur et à mesure que les erreurs s'accumulaient. Médaillée d'argent aux canadiens c'est bien, mais le rêve olympique reporté de quatre années en ternit l'éclat.
Par contre quelle performance de la jeune Joannie Rochette. A ses premiers championnats canadiens sénior, la jeune athlète de 16 ans décroche la médaille de bronze. Exigeante envers elle-même, déçue de ne pas avoir réussi la combinaison triple-triple qu'elle se promettait, Joannie devait quand même reconnaître la grandeur de son exploit. «J'aurais été folle de joie de terminer dans les 5 premières, alors une médaille c'est encore mieux», finissait-elle par exulter. Chose certaine, ce sera une jeune fille à regarder de près au cours des prochaines année.
En danse, pas de surprise, le classement prévu s'est réalisé et Shae-Lynn Bourne et Victor Kraatz se rendront à Salt Lake City en compagnie de Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon, une représentation essentiellement québécoise. Ce qui est par contre à retenir ce sont les 6 absolus récoltés à la note artistique de la danse originale et les 6 autres sur 9 à la danse libre. Voilà certes de quoi les armer de confiance pour les Jeux Olympiques.
Des championnats dramatiques donc où essentiellement tous les favoris, sauf les danseurs, auront connu des hauts et des bas mais peut-être que pour certains ce sera ce qui les fera le mieux réagir en février prochain. Les championnats auront aussi permis d'enfin trancher une épineuse question : Jamie Salé et David Pelletier présenteront définitivement le programme libre de Love Story à Salt Lake City.
Une compétition importante bien sûr, puisqu'elle qu'elle était l'étape nécessaire pour lui garantir sa dernière participation aux Jeux Olympiques. Mais pour Elvis, C'était bien plus que cela, c'était aussi un adieu au public qui l'avait toujours chéri, à celui (par extension ) qui l'avait vu faire ses premières compétitions à un âge très tendre et qui sentant poindre un talent extraordinaire dans ce petit bout d'homme l'avait supporté sans relâche.
Elvis voulait faire une belle performance pour cet adieu émouvant. Frustré par un programme court approximatif, il devait à son public et à lui-même, une performance digne d'un adieu. Et il l'a réussie. Quadruples, triples, combinaisons, jeux de pieds, tout y était avec peut-être parfois quelques légers vacillements à peine perceptibles, mais on peut mettre ça sous le coup de l'émotion.
«Lors de l'échauffement, j'ai expressément salué les gens, soulignait un Elvis visiblement ému après avoir reçu les 5,8 et 5,9 qui lui donnaient son septième titre canadien, pour pouvoir ensuite me concentrer sur mon programme, et ce n'était pas facile à faire. C'était si important pour moi de réussir mon dernier passage aux championnats canadiens »
Revenu à une chorégraphie de 1994 qui lui avait valu le titre de champion du monde, Elvis Stojko nous faisait déjà regretter son prochain départ. Après Brian Orser, il y avait eu Kurt Browning, après Browning, Stojko, et après Stojko l'avenir est moins certains pour les patineurs canadiens. Emmanuel Sandhu est peut-être celui qui a le plus de talent brut, mais il faudra qu'il nous prouve aussi à Salt Lake City qu'il a les nerfs qui vont avec. Chose certaine, on change de style entre les deux, nous allons passer du guerrier à l'artiste, mais l'important c'est que l'inspiration demeure.
Déception pour Annie Bellemare
Chez les femmes Jennifer Robinson aura vécu des moments d'angoisse avant de voir sa qualification olympique confirmée. Une chute en début de programme lui avaient donné des notes qui laissaient suffisamment de place pour qu'Annie Bellemare garde la tête du classement qu'elle avait prise après le programme court et gagne par le fait même le seul billet disponible pour Salt Lake City chez les femmes. Mais ça ne tournait pas rond pour Annie, et c'est le cas de le dire, les triples devenaient des doubles, les doubles des simples, et la confiance qu'elle réussit à se bâtir avec beaucoup de travail s'effritait au fur et à mesure que les erreurs s'accumulaient. Médaillée d'argent aux canadiens c'est bien, mais le rêve olympique reporté de quatre années en ternit l'éclat.
Par contre quelle performance de la jeune Joannie Rochette. A ses premiers championnats canadiens sénior, la jeune athlète de 16 ans décroche la médaille de bronze. Exigeante envers elle-même, déçue de ne pas avoir réussi la combinaison triple-triple qu'elle se promettait, Joannie devait quand même reconnaître la grandeur de son exploit. «J'aurais été folle de joie de terminer dans les 5 premières, alors une médaille c'est encore mieux», finissait-elle par exulter. Chose certaine, ce sera une jeune fille à regarder de près au cours des prochaines année.
En danse, pas de surprise, le classement prévu s'est réalisé et Shae-Lynn Bourne et Victor Kraatz se rendront à Salt Lake City en compagnie de Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon, une représentation essentiellement québécoise. Ce qui est par contre à retenir ce sont les 6 absolus récoltés à la note artistique de la danse originale et les 6 autres sur 9 à la danse libre. Voilà certes de quoi les armer de confiance pour les Jeux Olympiques.
Des championnats dramatiques donc où essentiellement tous les favoris, sauf les danseurs, auront connu des hauts et des bas mais peut-être que pour certains ce sera ce qui les fera le mieux réagir en février prochain. Les championnats auront aussi permis d'enfin trancher une épineuse question : Jamie Salé et David Pelletier présenteront définitivement le programme libre de Love Story à Salt Lake City.