Présentement à Kyoto pour une Coupe du monde d’escrime en fauteuil roulant, Pierre Mainville et Matthieu Hébert gardent tout de même un œil sur Tokyo. Respectivement 20e et 31e à l’épée dans leur classe habituelle, les deux Québécois savent que leurs résultats comptent déjà dans le processus de sélection en vue des Jeux paralympiques de 2020.

Le vétéran Mainville a expliqué que le processus pour se rendre au grand rendez-vous en est un de longue haleine. Les quotas seront déterminés en fonction d’un classement de qualification paralympique à la fin de mai 2020.

« Nos meilleurs  résultats seront comptabilisés pendant le processus. Je crois qu’il y en a 8 qui compteront sur un total de 11 ou 12 compétitions », a dit l’athlète de Saint-Colomban.

Bien que Mainville avait laissé un planer un doute quant à une quatrième participation aux Jeux paralympiques, il a fait savoir qu’il comptait obtenir son billet pour le Japon.

« C’est le but. J’ai beaucoup discuté avec la fédération nationale qui m’a demandé de continuer pour l’épreuve par équipe et pour donner de l’expérience de combat à Matthieu et Ryan (Russell) et aider la relève. Je vais essayer de donner mes dernières années à Ryan pour qu’il se rende plus loin. »

De son côté, Matthieu Hébert a avoué qu’il pensait totalement et constamment à sa qualification paralympique.

« Nous avons beaucoup de compétitions au programme dans la prochaine année. Il faut donner son 100 % chaque fois pour aller chercher les points nécessaires. Mes résultats sont actuellement très bons par rapport aux autres qui sont dans la zone des Amériques avec moi et avec qui je suis comparé. »

Élimination rapide au Japon

Treizième au sabre dans la classe B jeudi, Pierre Mainville a cette fois pris le 20e rang à l’épée vendredi. Il s’est fait montrer la porte de sortie à son premier combat dans le tableau des 32 par la marque de 15-6 face à l’Italien Alessio Sarri. Ce même adversaire avait éliminé le Québécois en quart de finale de la Coupe du monde de Tbilissi en novembre, mais au sabre.

« Il est comme une bête noire pour moi. Ma tactique n’a pas vraiment fonctionné. Je me suis donné dans le combat, mais mes coups ne rentraient pas et je n’ai pas été capable de solutionner ce qu’il faisait. Le seul point positif est que je n’ai pas abandonné », a dit l’athlète de 45 ans.

Auteur d’une fiche de deux victoires et trois défaites dans les poules, l’escrimeur a ajouté qu’il éprouvait de la difficulté à cette arme et qu’il ne se sentait pas pleinement en confiance de ses capacités ces derniers temps. « Je ne suis pas vraiment performant.»

Toujours à l’épée, Matthieu Hébert, de Beauharnois, a quant à lui conclu 31e de la classe A. Sa journée s’est terminée sur une défaite face au futur médaillé de bronze, le Polonais Darlusz Pender, vainqueur 15-10. « C’était mon meilleur combat de la journée. J’ai fait des actions réfléchies et bien exécutées. Il est très fort! »

Hébert a connu une journée en deux temps selon lui. « Dans les poules, j’ai été moins bon et j’ai fait une victoire et quatre défaites, alors que dans le tableau è élimination directe, ç’a beaucoup mieux fonctionné. J’ai l’impression que j’ai retrouvé mes repères et ma nervosité a disparu », a dit l’escrimeur qui a gagné 15-4 contre le Japonais Kiyoharu Nakagawa dans le tableau des 64.

Pour le reste de la saison, son objectif demeure de percer le top-16, quelle que soit l’arme. « Cette fois-ci, ça n’a pas fonctionné, largement en raison de ma piètre performance dans les poules. Toutefois, c’est une cible qui est réaliste. »