Montréal – Gabriel Beauchesne-Sévigny et Benjamin Russell ont terminé deuxièmes de leur vague de demi-finale très relevée samedi, aux Championnats du monde de canoë-kayak présentés à Milan, en Italie.

L’athlète de Trois-Rivières et son coéquipier devaient terminer dans les trois premiers de leur vague pour avancer à la ronde ultime. Cela signifiait qu’ils devaient devancer les Roumains, les Allemands ou les Russes, trois nations très fortes sur la distance. Les représentants de l’unifolié ne se sont pas contenté de vaincre l’une des trois équipes, leur temps de 3 min 34,400 s était plus rapide que ceux des Russes et des Roumains. L’Allemagne a franchi l’arrivée au premier rang avec un chrono de 3 min 34,003 s.

« C’était très serré! C’était une très grosse course, nous sommes allés la chercher loin celle-là! Le calibre est extrêmement fort en cette année de qualification olympique » a indiqué Beauchesne-Sévigny.

En plus du calibre très relevé, la pression était au rendez-vous durant cette demi-finale des plus importantes pour le duo. « Il est difficile de rester calme lors des demi-finales parce que c'est une course où tu peux tout perdre sans vraiment rien gagner. Mais avec notre expérience et beaucoup de pratique, nous avons été en mesure de nous concentrer sur les éléments que nous contrôlons. C'est pour ça que nous sommes en finale demain (dimanche)! »

Maintenant qu’ils ont atteint la course qui pourrait mener leur bateau aux Jeux olympiques, Beauchesne-Sévigny et Russell devront se classer parmi les six premiers de celle-ci pour obtenir un laissez-passer pour le Canada vers la ville brésilienne. Malgré tout, ils ne visent pas le top-6, mais le podium. « Notre objectif est de gagner une médaille. Nous arriverons à ce résultat en étant juste un peu plus agressifs au milieu de la course. Nous avons regardé la vidéo d’aujourd’hui, et je pense que nous sommes capables. Nous sommes aussi capables que n'importe qui. Les gars les plus déterminés qui l'emporteront demain! Ça va tellement faire mal, j'ai hâte! » a dit Beauchesne-Sévigny.

Au K4 1000 m, Philippe Duchesneau, Pierre-Luc Poulin, Daniel Brady et Adam Van Koeverden ont dû se contenter du cinquième rang de leur vague de demi-finale. Leur temps de 2 min 58,373 s leur a permis d’atteindre la finale B. Pour obtenir un billet pour le pays à Rio, ils devront se classer parmi les dix premiers du classement de l’épreuve, un gros pari car neuf bateaux ont été sélectionnés pour la finale A.

Le Canada devra attendre l’événement de qualification continental au printemps prochain pour tenter d’envoyer une embarcation au K2 200 m des Jeux de Rio. Hugues Fournel et Ryan Cochrane ont pris le neuvième et dernier rang de la finale avec un chrono de 31,909 s. Seulement les six premiers de la ronde ultime des Championnats du monde gagnaient une place pour leur pays.

Chez les femmes, Geneviève Beauchesne-Sévigny, Émilie Fournel, Kathleen Fraser et Hannah Vaughan ont aussi connu une journée difficile. Terminant neuvièmes de leur vague de demi-finale (1 min 37,360 s), elles n’ont pas réussi à se qualifier pour les finales du K4 500 m et ont mis fin à leurs chances d’obtenir une place à Rio, étant donné qu’il n’y aura pas d’épreuve de K4 à l’événement continental de qualification.

« C'est pas mal plus qu’une déception, a indiqué Geneviève Beauchesne-Sévigny. C'est mon rêve d’aller aux Jeux olympiques avec mon équipe qui s’efface en poussière. Nous avons tout donné! »

Laurence Vincent-Lapointe toujours plus rapide!

En plus de dominer les demi-finales, la canoéiste Laurence Vincent-Lapointe a fait un meilleur temps qu’en finale des Championnats du monde l’an dernier où elle avait inscrit un record du monde au C1 200 mètres (46,419 s). Elle a franchi l’arrivée en 46,286 s.

« Je suis satisfaite, surtout après ma course d'hier où j'avais eu beaucoup de misère avec ma performance. Ma course d'aujourd'hui m'a permis de solidifier ce que je savais déjà, que je suis capable de remporter la victoire demain et peut-être même de réussir mon objectif de passer sous la barre des 46 secondes » a commenté Vincent-Lapointe qui a devancé sa plus proche poursuivante de plus de 2 secondes.

« Je considère que j’avais probablement la vague la plus facile. Je crois que c'est une des raisons pourquoi j'ai eu de la difficulté hier (vendredi) puisque ma vague n'était pas très relevée non plus. J'ai quand même réussi à me pousser et peut-être qu'avec d'autres adversaires j'aurais pu franchir les 46 s », a-t-elle ajouté.

Elle tentera de défendre son titre en finale dimanche et de passer sous la barre des 46 secondes.