LAUSANNE, Suisse - Deux haltérophiles chinoises ont vu leur condamnation pour dopage maintenue en appel par le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Dans la décision rendue lundi, le TAS a déterminé que le Comité international olympique avait eu raison de retirer les médailles d'or remportées par Lei Cao et Chunhing Liu chez les 75 et 69 kg aux Jeux olympiques de Pékin, en 2008.

Les deux athlètes présentaient des traces de GHRP-2, qui stimule la production d'hormones de croissance, dans leurs échantillons récoltés lors des JO 2008 et soumis à de nouveaux tests antidopage l'an dernier. Liu a aussi utilisé de la sibutramine, un stimulant interdit.

Puisque les deux cas sont similaires, le CIO a demandé à la Fédération internationale d'haltérophilie de lancer une enquête sur les entraîneurs et dirigeants de l'équipe chinoise.

Les avocats des deux Chinoises souhaitaient que les accusations soient abandonnées puisque le GHRP-2 n'est pas spécifiquement identifié dans la liste des produits interdits de l'Agence mondiale antidopage. Le juge du TAS a toutefois accepté l'argument du CIO, qui prétendait que la section portant sur « les hormones et produits liés » s'appliquait dans ce cas.

L'haltérophilie risque d'être laissée de côté pour les JO 2024 en raison de ses problèmes récurrents de dopage. Le CIO a d'ailleurs exigé de la fédération internationale qu'elle lui fournisse d'ici décembre un « rapport satisfaisant ».

Les nouvelles rondes de tests antidopage menées sur les échantillons récoltés lors des JO 2008 et 2012 ont permis d'établir 50 nouveaux cas de dopage, dont 25 impliquant des médaillés, la plupart venant d'ex-républiques de l'Union soviétique.