GLEN SUTTONÂ -- Clara Hughes n'y va par quatre chemins pour dresser son objectif en vue de ses derniers Jeux olympiques d'hiver, en février 2010.

"Je veux faire la course de ma vie à Vancouver. Je



GLEN SUTTON -- Clara Hughes n'y va par quatre chemins pour dresser son objectif en vue de ses derniers Jeux olympiques d'hiver, en février 2010.

"Je veux faire la course de ma vie à Vancouver. Je pense que je peux faire encore mieux qu'à Turin."

La multi-médaillée olympique avait épaté la galerie en remportant l'exténuante épreuve de 5000 m de patinage de vitesse, il y a 42 mois en Italie. Elle estime que le bagage d'expérience accumulé au fil des ans, autant en patinage de vitesse qu'en cyclisme, va lui permettre de faire sa marque devant les siens.

"Je pense que je vais être encore plus forte physiquement et mentalement, avec encore une meilleure technique. Ma préparation est faite pour que je récupère suffisamment toute l'énergie nécessaire lors des Jeux olympiques. Je sais que la compétition va être vive de la part des autres concurrentes", analyse celle qui aura 37 ans en septembre.

Un anneau de vitesse à son image

Clara Hughes a eu l'occasion de se familiariser avec le site olympique du patinage de vitesse en 2010 lors des championnats du monde, au printemps dernier, à Richmond, en banlieue de Vancouver. Elle avait alors fait plaisir à ses partisans en décrochant la médaille d'argent.

"C'est un édifice construit en bois de façon très méthodique, un peu à l'image de mon programme d'entraînement. La vue des environs est aussi très spectaculaire", mentionne-t-elle.

Clara Hughes reprendra l'entraînement à l'anneau de vitesse de Calgary au cours des prochains jours, au rythme de six séances par semaine, sous la direction de l'entraîneure Xiuli Wang.

"Le nombre de périodes d'entraînement est le même qu'au cours des autres années. La différence est que l'intensité est plus grande quand nous sommes dans une année olympique", relate la quintuple médaillée.

Clara Hughes prendra part à cinq étapes de la Coupe du monde en 2009-2010, dont trois en Europe, afin de mettre la touche finale à sa préparation, tout en tentant de se qualifier pour une deuxième épreuve, soit celle de 3000 m.

Pas de pression en évoluant à domicile

Clara Hughes ne ressent aucune pression à l'idée de performer dans son pays natal dans six mois.

"Pour moi, c'est l'opportunité d'une vie. J'ai participé aux Jeux du Commonwealth en 1994, à Victoria et aux Jeux panaméricains à Winnipeg, ma ville natale, en 1999 et j'avais eu une belle énergie des spectateurs", se souvient-elle.

L'ironie de la chose, c'est que Clara Hughes en est à sa 20e saison dans la pratique d'un sport d'élite, ce qui ne correspond pas à ce qu'elle avait envisagé à ses débuts.

"Je pensais faire du sport pendant 10 ans, mais je réalise que j'ai atteint le double de mon objectif initial. J'ai jasé avec Jeannie Longo lors de sa dernière visite à Montréal et elle m'a dit que ses meilleures saisons avaient été celles entre 37 et 41 ans. J'en suis rendue à ce point-là dans ma carrière et j'ai donc toutes les raisons d'être optimiste", argue-t-elle.

Clara Hughes trace un bilan positif de ses deux décennies, et ce, pas uniquement en raison de ses prouesses en vélo ou sur l'anneau de glace.

"Mon meilleur souvenir, c'est d'avoir partagé avec les gens ce goût du dépassement", souligne-t-elle

Clara Hughes n'a pas encore établi de projets pour la suite des événements après cette cinquième participation aux Jeux olym-piques.

"Je vis le moment présent. On laissera ensuite les choses suivre leur cours", conclut la brillante athlète.