La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a loué mercredi la parité et la clarté apportées par la décision de la Cour suprême suisse d'appliquer de nouveau provisoirement le règlement sur les athlètes hyperandrogènes, empêchant Caster Semenya de défendre son titre sur 800 m aux Mondiaux de Doha (27 septembre - 6 octobre).

La Cour suprême suisse a décidé lundi de lever la suspension provisoire du règlement de l'IAAF qu'elle avait elle-même énoncée le 3 juin, permettant de nouveau à Caster Semenya de courir sur sa distance fétiche du 800 m.

«Cette décision apporte la parité et la clarté nécessaires pour les athlètes en pleine préparation pour les Mondiaux de Doha en septembre», se félicite l'IAAF dans un communiqué.

«Je suis très déçue de ne pas pouvoir défendre mon titre durement gagné, mais cela ne va pas me freiner dans mon combat pour le respect des droits de toutes les athlètes concernées», a déclaré la triple championne du monde et double championne olympique Caster Semenya mardi.

La Cour suprême suisse doit encore se prononcer sur l'appel de la Sud-Africaine à propos de la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) de valider le règlement de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). Entré en vigueur le 8 mai, il demande aux athlètes hyperandrogènes de suivre un traitement pour faire baisser leur taux de testostérone afin de pouvoir concourir sur des distances allant du 400 m au mile (1609 m).

Dans sa décision publiée mercredi, le Tribunal fédéral suisse note que «son pouvoir d'action en matière d'arbitrage international est très limité et, qu'en général, il implique d'examiner seulement si la décision contestée est compatible avec les principes fondamentaux d'ordre public».

«La Cour suprême suisse conclut (...) que l'appel de Caster Semenya ne semble pas avoir une haute probabilité d'être bien fondé», justifiant sa décision de lever la suspension provisoire du règlement.

«Cette décision de procédure n'a aucun impact sur l'appel (...) une course se joue toujours jusqu'à la ligne d'arrivée», a noté dans un communiqué l'avocate de Caster Semenya.