« Si tu dois t’arrêter, arrête. L’important c’est que tu puisses le terminer. » Voilà ce que mon ami et mentor Frédéric m’a dit la veille de mon premier marathon en carrière. Et il avait raison. J’aurais préféré terminer sans m’arrêter mais au lendemain de cette première expérience, je me dis que ça pourrait être mon prochain objectif : terminer sans m’arrêter… On verra bien.

Mais si aujourd’hui je peux « me vanter » d’avoir couru 42,2 kilomètres au moins une fois dans ma vie, c’est en grande partie grâce à Frédéric. Je me souviens des premières discussions que nous avions eues lui et moi sur la course à pied. Lui, déjà un coureur établi, et moi qui n’avait couru que lorsque je devais le faire.

Sans se montrer insistant, Frédéric me parlait de course à pied assez souvent. Un brin ratoureux, il s’assurait que ça ne me quitte pas l’esprit. Sa tactique a fonctionné!

Je me souviens de mes premiers pas de course. Frédéric m’avait conseillé d’y aller à mon rythme. « Fais un kilomètre par jour pendant un mois, il n’y a pas de problème. À un certain moment, tu vas te rendre compte que tu peux augmenter la cadence. » C’est exactement ce que j’ai fait. Il avait raison.

Frédéric en « mange » de la course. C’est une véritable passion pour lui. Je savais que je courais le marathon d’Ottawa en compagnie de mon ami. Il m’a aidé, supporté et conseillé tout au long de mon entraînement. C’est beaucoup à cause de lui que je me suis rendu dans la capitale fédérale.

Quand j’ai connu ma première baisse de régime en course, j’ai tout de suite eu une pensée pour Fred qui m’avait prévenu que cela pouvait se produire. Et quand je me suis arrêté la première fois, je savais que Fred me suivait via les résultats disponibles sur le web. Je savais qu’il poussait en même temps que moi. Je savais que je n’étais pas seul et je peux vous dire que cela m’a grandement aidé. La preuve : ce message texte qu’il m’a laissé alors que j’étais à terminer ma course, « Lâche pas Yan! Je t’ai vu passer au 40e km. Il t’en reste 2,2 km. Let’s go!’ »

Quand j’ai pris connaissance de mes messages après mon marathon, je n’étais pas surpris de lire celui de Fred. Je savais qu’il était à mes côtés. Si mon objectif était de compléter ma course, celui de Fred était le même. Il aurait vécu la même déception que moi si la conclusion avait été différente.

Je peux donc dire mission accomplie! Sans l’appui de Frédéric, je n’aurais sans doute jamais réussi. Je suis privilégié de pouvoir compter sur Frédéric et je ne suis pas seul. Je pense aussi à Team In Training, organisme chapeauté par la Société de Leucémie et Lymphome du Canada, dont Frédéric est le porte-parole depuis plusieurs années. Si vous saviez comme vous ne pouviez avoir meilleur ambassadeur que Frédéric.

Merci d’avoir couru avec moi…