J. du Canada: les succès du Qc dévoilés
Amateurs vendredi, 25 févr. 2011. 15:54 mercredi, 11 déc. 2024. 09:53
HALIFAX - Si le sport amateur canadien veut continuer de grandir sur la scène internationale, il a un modèle à copier : le Québec.
La province est devenue la force dominante des Jeux d'hiver du Canada, trônant au sommet du tableau des médailles par une forte marge au cours des quatre dernières éditions.
La présente édition, à Halifax, suit la même tendance: 251 athlètes québécois ont jusqu'ici (vendredi midi) remporté 113 médailles plus que l'Alberta, le Manitoba et la Saskatchewan mis ensemble dans des sports allant du judo au badminton en passant par le patinage de vitesse.
Alors quels sont les ingrédients qui permettent au Québec de constamment fournir des athlètes livrant des performances leur permettant de grimper sur le podium?
Angela Schneider, professeure de kinésiologie à la faculté des sciences de la santé de l'Université Western Ontario, à London, parle des 28 écoles subventionnées offrant des programmes sport-études et d'un système d'entraîneurs rémunérés.
«Leur infrastructure, tout comme leur bassin de développement, est plus forte», a dit Schneider, elle-même médaillée olympique d'argent en aviron.
Certains de ces athlètes qui fréquentent ces écoles subventionnées doivent s'entraîner un minimum de 15 heures par semaine. Schneider dit que l'Ontario et d'autres provinces devraient songer à adopter des programmes similaires.
«C'est le moment idéal pour parler de l'implantation de ce genre d'écoles en Ontario», dit-elle.
L'Ontario, qui compte près de quatre millions d'habitants de plus que le Québec, vient au deuxième rang au tableau des médailles avec 84.
Ken Bagnell, qui dirige le Centre canadien multisport Atlantique, a déclaré que le Québec possédait un système duquel les quatre provinces maritimes pourraient s'inspirer.
«Je pense qu'il y a côté unique au Québec. Quand ils embarquent dans un sport, ils le font avec l'objectif d'être les meilleurs qui soient, a-t-il dit. Si les autres provinces veulent se battre à armes égales, elles devront apporter d'importants changements.»
Ce réseau d'écoles sport-études contribue également à développer des entraîneurs, signale John Bales, chef de la direction de l'Association canadienne des entraîneurs. Si bien des provinces continuent d'avoir recours à des bénévoles, le Québec a jumelé les écoles où est offert le sport-études à des clubs sportifs, permettant ainsi à des entraîneurs d'obtenir des emplois à temps plein.
«Ces écoles ont fait augmenter de façon considérable le nombre d'entraîneurs rémunérés et a permis aux écoles et aux clubs d'amener leurs athlètes à un niveau supérieur, a expliqué Bales. Des programmes similaires existent dans d'autres provinces, mais ne sont pas aussi bien développés.»
Martin Cléroult, chef de mission du Québec à ces Jeux, décrit le modèle québécois comme un mélange d'influences européennes et nord-américaines, avec des athlètes qui connaissent une éclosion en programme sport-études ou en clubs.
Mais malgré les succès obtenus, Cléroult dit ne recevoir que rarement des demandes des autres provinces pour visiter les installations québécoises.
«On a tendance à vivre un peu dans notre petit monde», a-t-il expliqué.
La province est devenue la force dominante des Jeux d'hiver du Canada, trônant au sommet du tableau des médailles par une forte marge au cours des quatre dernières éditions.
La présente édition, à Halifax, suit la même tendance: 251 athlètes québécois ont jusqu'ici (vendredi midi) remporté 113 médailles plus que l'Alberta, le Manitoba et la Saskatchewan mis ensemble dans des sports allant du judo au badminton en passant par le patinage de vitesse.
Alors quels sont les ingrédients qui permettent au Québec de constamment fournir des athlètes livrant des performances leur permettant de grimper sur le podium?
Angela Schneider, professeure de kinésiologie à la faculté des sciences de la santé de l'Université Western Ontario, à London, parle des 28 écoles subventionnées offrant des programmes sport-études et d'un système d'entraîneurs rémunérés.
«Leur infrastructure, tout comme leur bassin de développement, est plus forte», a dit Schneider, elle-même médaillée olympique d'argent en aviron.
Certains de ces athlètes qui fréquentent ces écoles subventionnées doivent s'entraîner un minimum de 15 heures par semaine. Schneider dit que l'Ontario et d'autres provinces devraient songer à adopter des programmes similaires.
«C'est le moment idéal pour parler de l'implantation de ce genre d'écoles en Ontario», dit-elle.
L'Ontario, qui compte près de quatre millions d'habitants de plus que le Québec, vient au deuxième rang au tableau des médailles avec 84.
Ken Bagnell, qui dirige le Centre canadien multisport Atlantique, a déclaré que le Québec possédait un système duquel les quatre provinces maritimes pourraient s'inspirer.
«Je pense qu'il y a côté unique au Québec. Quand ils embarquent dans un sport, ils le font avec l'objectif d'être les meilleurs qui soient, a-t-il dit. Si les autres provinces veulent se battre à armes égales, elles devront apporter d'importants changements.»
Ce réseau d'écoles sport-études contribue également à développer des entraîneurs, signale John Bales, chef de la direction de l'Association canadienne des entraîneurs. Si bien des provinces continuent d'avoir recours à des bénévoles, le Québec a jumelé les écoles où est offert le sport-études à des clubs sportifs, permettant ainsi à des entraîneurs d'obtenir des emplois à temps plein.
«Ces écoles ont fait augmenter de façon considérable le nombre d'entraîneurs rémunérés et a permis aux écoles et aux clubs d'amener leurs athlètes à un niveau supérieur, a expliqué Bales. Des programmes similaires existent dans d'autres provinces, mais ne sont pas aussi bien développés.»
Martin Cléroult, chef de mission du Québec à ces Jeux, décrit le modèle québécois comme un mélange d'influences européennes et nord-américaines, avec des athlètes qui connaissent une éclosion en programme sport-études ou en clubs.
Mais malgré les succès obtenus, Cléroult dit ne recevoir que rarement des demandes des autres provinces pour visiter les installations québécoises.
«On a tendance à vivre un peu dans notre petit monde», a-t-il expliqué.