ABUJA (AFP) - Les organisateurs des Jeux africains ont eu vendredi à faire face à toute une série de protestations, depuis la menace de grève d'arbitres de basketball jusqu'à la protestation d'hôteliers en colère qui réclament leur argent.

Des rencontres de basketball masculins et féminins ont dû être reportées de plusieurs heures suite aux revendications d'arbitres qui exigent d'être payés avant d'officier.

"Nous exigeons d'être intégralement payés, ou nous ne prendrons pas part aux matchs", a déclaré l'un de ces arbitres, Wilson Harry, en expliquant que leur attitude méfiante était guidée par le sort qu'aurait subi des officiels de gymnastique, expulsés selon lui de leur hôtel à la fin des compétition sans avoir été réglés.

"C'est un tournoi et la règle nous oblige à payer à la fin" a répondu Bolaji Ojo-Oba, l'un des responsables de l'organisation de ces huitièmes Jeux, qui ont débuté vendredi, en réfutant l'accusation d'un précédent concernant les officiels de gymnastique.

De leur côté, les hôteliers d'Abuja, qui accueillent une partie des 6000 officiels et athlètes de 52 pays qui participent aux Jeux, ont menacé de mettre à la porte des centaines d'hôtes s'ils ne sont pas réglés rapidement.

"Nous leur avons donné jusqu'à aujourd'hui pour payer, ou nous les mettons à la porte", a averti le manageur de l'hôtel Nicon Hilton. Selon lui, les organisateurs doivent des millions de nairas (des dizaines de milliers de dollars) de notes impayées.

"C'est normal d'avoir quelques problèmes logistiques pour une compétition de cette taille, mais nous allons les régler", a assuré Fan Ndubuoke, l'un des porte-parole des organisateurs.

Souci supplémentaire pour ces derniers, les chauffeurs chargés de convoyer les officiels entre les hôtels et les sites de compétition ont également protesté devant les locaux des organisateurs à Abuja pour exiger le versement des salaires impayés.