Il y a toujours quelque chose de spécial qui se passe au basketball masculin des Jeux du Canada. Parmi mes souvenirs impérissables, je garderai ceux des jeux de London en 2011, quand l’équipe, alors entraînée par Nevio Marzinotto, avait remporté une médaille d’or éclatante. Et plus près, cette autre médaille d’or aux deniers Jeux d’été à l’Ile du Prince-Édouard en 2009 ou encore une fois l’équipe du Québec nous avait transportés.

L’édition 2013 a donc la pression laissée par les succès de ses prédécesseurs, mais une pression bien accueillie selon l’entraîneur Thierry Paul. « C’est une pression agréable, affirme-t-il. Les jeunes pratiquent sans relâche pour vivre ce genre de moments. » Des moments excitants certes, mais autant pour les joueurs que les entraîneurs, à voir la petite flamme qui brillait au fond des yeux de Thierry Paul en parlant du défi qui les attendait. Il a d’ailleurs pu profiter des conseils de Marzinotto qui lui a dit : « C’est gros, c’est sûr, mais ça reste un match de basketball, il ne faut pas perdre ça de vue. Il faut toujours savoir pourquoi on est là. »

L’équipe de Thierry Paul a un gabarit avantageux avec ses grands gars de plus de 1m85 dans la plupart des cas, allant jusqu’à 2m14 dans celui de Selvedin Planincic! Mais de la vitesse aussi et la Saskatchewan allait l’apprendre à ses dépens. Si elle a tenu le coup pendant le premier quart, limitant les dégâts à une différence de dix points, celle-ci s’est accrue à plus de vingt à la demie, près de trente au troisième quart et à quarante au finish! L’intention de l’entraîneur Nathan Schellenberg de fermer le couloir et garder les joueurs du Québec à l’extérieur de la zone d’attaque était fort louable, mais irréaliste. Le ballon circulait si rapidement entre les mains des joueurs du Québec que c’en était étourdissant! Quatre joueurs ont marqué plus de dix points dans l’équipe et un seul des douze utilisés, soit la totalité de l’effectif, n’a pas marqué au moins deux points. Ça illustre bien la profondeur de la formation québécoise et l’entraîneur peut compter sur une grande majorité d’entre eux dans une situation corsée, ce qui est loin d’être le privilège de toutes les provinces.

Le prochain adversaire sera Terre-Neuve-Labrador, une belle occasion de peaufiner certains aspects du jeu, comme les tirs francs dont le taux de réussite n’a atteint que 56%, ou encore la précision autour du panier. Mais ensuite, de grands rivaux, la Colombie-Britannique, dans un match qui sera présenté sur nos ondes. Le match pour la médaille d’or sera aussi présenté à RDS. On espère bien les y voir!

Deux frères de talent!

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a du talent dans la famille Desrosiers. Philippe, gardien de but de l’Océanic de Rimouski dans la Ligue de hockey junior majeure du Québec, a été repêché en deuxième ronde par les Stars de Dallas, dans la Ligue nationale de hockey. Et le succès de l’un a inspiré le parcours de l’autre. « Lorsque mon frère (Philippe) a porté les couleurs du Canada (au Championnat du monde de hockey des moins de 18 ans), je savais qu‘Équipe Canada m‘avait remarqué au basket. Maintenant, je veux faire la même chose que mon frère en participant à une première compétition internationale avec le Canada. » citait Maxime Prévos-Durand, dans le courrier de St-Hyacinthe en mai dernier.

Ce désir se sera réalisé puisque Jérôme s’est rendu en Uruguay au cours du mois de juin pour le championnat FIBA Americas, puis a passé une partie de l’été à voyager à Philadelphie et en Indiana afin de participer à des tournois de grand calibre avec le Brookwood bounce élite, composé des meilleurs éléments de la ligue montréalaise.

Philippe a tout de même pris le temps de venir encourager son « petit » frère, qui fait plusieurs centimètres de plus que lui, au Palais des sports de Sherbrooke avant de s’envoler mercredi prochain vers Dallas pour le camp d’entraînement des recrues. Deux frères qui réussissent brillamment dans leur sport respectif, cela doit faire la fierté des parents…mais aussi beaucoup de déplacements en vue!