Un mardi soir de décembre, à la piscine de l’école secondaire de l’Odyssée/Dominique-Racine, les jeunes athlètes de nage synchronisée s’échauffent, font leur routine et exercent les figures qu’elles ne maîtrisent  pas encore, au rythme de la musique. Elles souhaitent être bien préparées pour la saison de compétitions qui approche, d’autant plus qu’un défi supplémentaire les attend en mars, alors qu’elles participeront aux Jeux du Québec à Alma.

Mais si les Jeux du Québec ont une grande envergure, l’entraînement qui les précède n’est toutefois pas plus rigoureux qu’à l’habitude, puisque les nageuses prennent part, chaque année, à plusieurs compétitions entre les mois de janvier et de mai.

« Les Jeux, c’est juste une compétition de plus pendant cette période », explique l’une des entraîneuses du club Saguenay Synchro, Christine Pedneault. Elle souligne également que le calibre des Jeux du Québec est le même que celui des autres compétitions.

Pour les jeunes nageuses Camille Jean et Marianne Boisvert, cet événement sportif est l’occasion de faire briller leur région à l’échelle provinciale.

« On a un sentiment d’appartenance envers notre région, on ne représente pas seulement notre club, mais bien le Saguenay-Lac-Saint-Jean au complet », exprime Marianne Boisvert, dont les propos sont appuyés par sa coéquipière.

Christine Pedneault ajoute que ce qui différencie les Jeux des autres compétitions, outre l’ampleur de l’événement, c’est le comportement des membres de l’équipe.

« Les filles sont plus euphoriques, souligne-t-elle en riant. Elles sont contentes de voir  des jeunes qui pratiquent d’autres sports. »

C’est d’ailleurs cet aspect qui plaît particulièrement aux jeunes athlètes.

« C’est vraiment différent des autres compétitions, tous les sports sont réunis et c’est beaucoup plus le fun », raconte Camille Jean, tout sourire.

Résultats escomptés

Camille Jean et Marianne Boisvert, qui pratiquent la nage synchronisée depuis sept ans, effectueront une performance en duo dans la catégorie 16-19 ans.

« Avec elles, on peut espérer aller chercher une marche sur le podium », estime Christine Pedneault, confiante quant aux résultats qu’obtiendra la paire en mars.

« Pour l’équipe 13-15 ans, par contre, on y va un peu à l’aveugle, mentionne Christine Pedneault. On n’a pas encore eu de compétition en équipe. » 

C’est d’ailleurs l’inexpérience qui pourrait nuire au club lors des compétitions, puisque les filles en sont à leurs premiers Jeux et devront apprendre à gérer le stress engendré par cette rencontre entre les différentes formations québécoises.

Un sport exigeant

La nage synchronisée exige une grande endurance musculaire et une très bonne capacité cardio-respiratoire de la part des athlètes, qui ne doivent pas laisser entrevoir une baisse d’énergie lors de l’exécution des diverses figures.

« On est fatiguées, mais il ne faut pas que ça paraisse pendant la performance », mentionne Camille Jean, motivée par les nouveaux défis que lui apporte ce sport.

« Ce que j’aime le plus de ce sport, c’est qu’il faut toujours pousser nos limites », confie pour sa part Marianne Boisvert qui, en plus de sa participation en duo, prendra part à une épreuve en solo. Les nageuses apprécient également le fait que la nage synchronisée soit un mélange de plusieurs disciplines sportives, dont la gymnastique, la danse et la natation.

Les filles de l’équipe font partie du programme sports-études, ce qui leur permet de parfaire leur technique une quinzaine d’heures chaque semaine. Avec l’aide et les encouragements des entraîneurs, les étudiantes-athlètes mettent toutes leurs énergies afin d’être fin prêtes pour les compétitions.

Règle générale, lors des compétitions de nage synchronisée, les points sont attribués selon des critères techniques, soit l’exécution et la synchronisation, ainsi que l’aspect plus artistique.

« Plus on a l’air de vivre notre musique, plus c’est payant sur le plan artistique », indique l’entraîneuse-chef.