TORONTO - Le gardien Maxime Crépeau et le milieu de terrain Jérémy Gagnon-Laparé, qui font partie de la première équipe de l'Impact de Montréal, joueront leur va-tout lundi soir à l'occasion du dernier match des préliminaires de l'équipe canadienne de soccer contre le Pérou, aux Jeux panaméricains de Toronto.

La formation canadienne est toujours à la recherche d'une première victoire dans ce tournoi, après avoir encaissé un revers de 4-1 le 12 juillet en lever de rideau contre le Brésil et avoir fait match nul de 0-0 contre le Panama jeudi soir, au Stade de soccer de Hamilton.

Le Canada doit espérer une victoire contre le Pérou et un revers cinglant du Panama contre le Brésil lundi soir pour se hisser en deuxième place du groupe A et ainsi accéder aux demi-finales du tournoi.

« On aurait préféré obtenir une victoire contre le Panama, mais maintenant on espère que le Panama s'incline devant le Brésil (lundi) pour obtenir une position favorable en prévision du dernier match préliminaire, a expliqué Gagnon-Laparé, de Magog. Il faut absolument qu'on gagne le dernier match de groupe pour espérer passer. »

Gagnon-Laparé, qui fut partant lors des deux premiers matchs du Canada, a reconnu que les Canadiens éprouvaient beaucoup de difficulté à générer des chances de marquer.

« Vous savez, marquer des buts, c'est ce qui est le plus difficile au soccer, a rappelé le Québécois âgé de 20 ans. Pour marquer des buts, il faut que les joueurs sur le terrain s'entendent bien, qu'ils effectuent la bonne passe au bon moment, et la bonne course. Quand il y a de nouveaux joueurs qui sont réunis, il ne se comprennent pas nécessairement, et ça devient difficile. »

Selon lui, cette situation s'explique par les nombreux changements qui ont été apportés à l'équipe dans les mois qui ont précédé les Jeux panaméricains.

« C'est une nouvelle équipe, qui compte sur plusieurs nouvelles figures, et on avait un petit peu moins d'une semaine pour créer une chimie entre nous, a souligné Gagnon-Laparé. Il fallait aussi apprendre les schémas de jeu de notre nouvel entraîneur, Antonio Floro, ce qui fait que plein de nouvelles choses ont été mises ensemble très rapidement. »

Bien qu'ils refusent de baisser les bras, ce sera très difficile pour le Canada de répéter sa dernière performance aux Jeux panaméricains. L'équipe masculine participe à cette compétition pour la première fois depuis 1999, alors qu'elle avait pris le quatrième rang à Winnipeg.

Le tournoi panaméricain sert de développement pour l'équipe olympique réunissant des joueurs de moins de 22 ans et constitue une répétition pour les qualifications des Jeux olympiques de Rio en 2016, qui se dérouleront cet automne.

Le départ de Soumare, « une lourde perte »

Le gardien de 21 ans originaire de Greenfield Park est également revenu sur la transaction de l'Impact survenue plus tôt cette semaine qui a envoyé le défenseur Bakary Soumare au FC Dallas en retour du milieu de terrain canadien Kyle Bekker.

Crépeau connaît bien Bekker, puisqu'il a évolué avec lui au sein de l'équipe canadienne lors de la Gold Cup présentée aux États-Unis en 2013. Il a décrit le joueur de 24 ans comme étant "un bon petit joueur", dont les qualités premières sont en défensive.

« Kyle, je l'ai vu à quelques reprises. On a eu quelques camps ensemble. C'est un gars que je qualifierais de 'box to box', c'est-à-dire qu'il va jouer dans la zone des 18 mètres, en faisant circuler le ballon, a résumé Crépeau. Son rôle premier, c'est de défendre. Selon moi, Kyle est plus le genre de gars à jouer devant la défense, mais qui est capable de se porter à l'attaque au moment opportun. Il a également de très bonnes qualités sur les ballons arrêtés. »

Crépeau a cependant précisé qu'en échangeant Soumare, le onze montréalais perdait un joueur important dans le vestiaire.

« J'ai parlé à 'Baky' vendredi, et je suis content pour lui parce qu'il a obtenu ce qu'il voulait, c'est-à-dire plus de minutes de temps de jeu, a ajouté Crépeau. Je ne peux dire si c'est une bonne transaction ou non, parce que ce sont deux joueurs totalement différents - c'est comme comparer des pommes avec des oranges.

« Par contre, le départ de 'Baky' est de toute évidence une lourde perte dans la chambre, parce qu'il apportait beaucoup de leadership et que c'était un gars qui avait une bonne tête sur les épaules. Il aimait bien les jeunes », a-t-il ajouté.