Les Canadiennes remportent le bronze au relais
Amateurs dimanche, 29 août 2021. 10:05 samedi, 14 déc. 2024. 13:52TOKYO – Propulsées par une performance exceptionnelle de la détentrice du record du monde individuel Aurélie Rivard, les Canadiennes ont remporté le bronze au relais 4x100 m libre 34 points, dimanche, lors de la cinquième journée de compétition de natation au Centre aquatique de Tokyo.
Il s'agissait de la première médaille paralympique du Canada dans un relais en natation depuis une deuxième place dans la même épreuve en 2004, et de la quatrième du pays dans la piscine jusqu'à présent à Tokyo, y compris une d'or, une d'argent et deux de bronze.
Dimanche soir, les Canadiennes se sont d’abord classées cinquièmes, mais ont été élevées au troisième rang lorsque les représentantes des États-Unis, qui avaient touché le mur en première position, et la Grande-Bretagne ont été disqualifiées.
L'Italie a hérité de l'or grâce à un temps de quatre minutes, 24,85 secondes, suivie par l'Australie (4:26,82) et le quatuor composé de Morgan Bird (Centre de haute performance – Québec) de Calgary, Katarina Roxon (Aqua Aces Swim Club) de Kippens, T.-N.-L., Sabrina Duchesne (Club de natation Rouge et Or) de Saint-Augustin, au Québec, et Rivard (Club de Natation Région de Québec) de Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, en 4 :30,40.
Rivard, qui avait remporté le 100 libre individuel samedi en 58,60, un record du monde, a enregistré un remarquable chrono de 58,10 dans la quatrième étape de la finale du relais après avoir sauté dans la piscine en sixième position, loin derrière les meneuses, dont certaines avaient déjà entamé le dernier droit de 50 mètres.
Bird, qui participe à ses troisièmes Jeux, et Duchesne, une vétérane de Rio 2016, décrochaient ainsi leur première médaille paralympique en carrière, tandis que Roxon, qui prend part à ses quatrièmes Jeux, avait été couronnée championne du 100 brasse SB8 en 2016.
Rivard et Roxon faisaient partie du relais 34 points qui a remporté le bronze aux championnats du monde de Londres 2019.
« La course fut assez excitante, c'était très amusant », a déclaré Rivard, qui a entamé la compétition de Tokyo mercredi avec le bronze au 50 libre et qui compte maintenant huit médailles (4-2-2) en trois participations aux Jeux paralympiques. « C'était un moment agréable à partager avec les filles, je suis vraiment fière d'elles, et je suis aussi très heureuse d'avoir contribué aux premières médailles paralympiques de Morgan et Sabi. »
Bird, une nageuse S8, a donné le coup d'envoi à la finale pour le Canada en parcourant les premiers 100 mètres en 1 :11,66, suivie de Roxon (S9) en 1 :06,91 et Duchesne (S7) en 1 :13,73.
« C'était mes débuts à ces Jeux, ma première course dans l'eau et c'était incroyable », a dit Bird. « C'était très excitant et comme un tour de montagnes russes. Ma première médaille paralympique avec ces filles, je ne voudrais pas monter sur le podium autrement. C'était incroyable et je suis ravie de partager cette médaille avec elles. »
Plus tôt au cours de la cinquième journée, les trois Canadiens qui se sont qualifiés pour des finales individuelles ont établi des records nationaux, que ce soit lors des préliminaires du matin ou en soirée.
Au 400 m libre S7 féminin, Duchesne a tiré le meilleur parti de sa première finale paralympique individuelle en carrière, se classant cinquième en 5 :20,50.
L’athlète de 20 ans a abaissé son record personnel précédent de 5 :21,83 – réussi dans la classe S8 aux championnats canadiens de 2017 – et a fracassé sa précédente marque canadienne S7 de 5 :29,21 établie aux nationaux de 2019.
Duchesne a connu un bon départ et était troisième après 100 mètres. Elle a chuté à la cinquième place à mi-parcours de la course et a maintenu sa position jusqu'à la fin.
McKenzie Coan des États-Unis a remporté l'or en 5 :05,84, tandis que l’Italienne Giulia Terzi (5:06,32) et l’Américaine Julia Gaffney (5 :11,89) ont complété le podium.
« La course a bien été. C'était un bon temps, un meilleur temps personnel. Nous n'avons pas concouru depuis si longtemps. Après l'année que nous avons eue, je suis vraiment contente », a déclaré Duchesne, dont la deuxième et dernière épreuve individuelle des Jeux, le 100 libre, est prévue pour mardi. « J’espère une autre finale au 100 libre. Je ferai de mon mieux. »
Au 100 m brasse SB14 masculin, Nicholas Bennett (CHP-Québec) de Parksville, en Colombie-Britannique, a également terminé cinquième grâce à un temps de 1 :06.94, tout juste plus lent que la marque nationale qu’il avait établie en matinée pour se qualifier en quatrième place.
Plus jeune athlète canadien concourant dans la capitale japonaise à seulement 17 ans, Bennett a enregistré des records canadiens dans chacune de ses trois premières épreuves aux Jeux, y compris sa première finale paralympique en carrière, vendredi, lorsqu'il a terminé sixième au 200 libre. Il terminera son programme chargé de Tokyo 2020 avec le 200 quatre nages individuel mardi.
En finale du 100 brasse, Bennett était cinquième au virage en 31,00 et n'a pas été en mesure de gagner du terrain au retour, terminant sept centièmes de seconde derrière l’Ukrainien Vasyl Krainyk.
Le Japonais Naohide Yamaguchi a triomphé en 1 :03,77, un nouveau record du monde. Il a été suivi au mur par l'Australien Jake Michel (1 :04,28) et le Britannique Scott Quin (1 :05,91).
Au 50 m nage libre S13 masculin, Nicolas-Guy Turbide (Club de Natation Région de Québec) de Québec a égalé son résultat de Rio 2016 avec une huitième place en 24,59.
L’athlète de 24 ans a été tout juste un peu plus lent que lors de la séance du matin, lorsqu'il s'est qualifié huitième avec un temps de 24,54, près d'une demi-seconde sous son propre standard national précédent de 24,97 réalisé aux mondiaux de 2019.
Il s'agissait de la deuxième et dernière épreuve des Jeux pour le double paralympien, qui a remporté l'argent au 100 m dos jeudi pour ajouter à sa médaille de bronze de 2016.
La vedette biélorusse Ihar Boki, qui avait devancé Turbide au 100 dos, a défendu son titre de Rio au 50 libre grâce à un record paralympique de 23,21, à seulement 0,01 de sa propre marque mondiale. Les coéquipiers ukrainiens Illia Yaremenko (23,70) et Maksym Veraska (23,83) ont mérité l'argent et le bronze.
Trois autres Canadiennes, participant toutes à leurs premiers Jeux paralympiques, étaient en action lors des préliminaires de dimanche matin.
Au 50 m dos S3, Nikita Ens (Saskatoon Lasers Swim Club) de Meadow Lake, en Saskatchewan, et Aly Van Wyck-Smart (Variety Village), une Torontoise de 18 ans, ont terminé respectivement neuvième et 12e grâce à des temps de 1 :10,82 et 1 :23,30.
Le chrono enregistré par Ens était un record personnel par près de quatre secondes, tout juste au-dessus du record canadien de 1 :10,37 établi il y a un an par Van Wyck-Smart, qui en était à sa première course paralympique en carrière.
Du côté du 100 m brasse S14, Angela Marina (Brantford Aquatic Club) de Cambridge, en Ontario, s'est classée 13e en 1 :27,61, à seulement 16 centièmes de seconde de sa marque personnelle.
Wayne Lomas, directeur associé de la haute performance et entraîneur national de paranatation de Natation Canada, arborait un large sourire au terme de la soirée.
« Une autre belle journée pour notre équipe, avec quatre autres records personnels. Nikki, Nicholas, Nicolas-Guy et Sabrina ont tous réussi des performances de pointe. Puis, notre équipe féminine du relais 34 points a été tout simplement exceptionnelle. Ce relais a remporté une médaille à Londres 2019 et elles étaient déterminées à répéter cette performance. En gardant leur calme et en s'en tenant à leur plan, elles l'ont fait.
« J'aimerais également rendre crédit à l'entraineur Mike Thompson qui a fait un travail remarquable en préparant l'équipe pour la course, une course au cours de laquelle chaque nageuse s'est montrée à la hauteur. Voir chacune de ces nageuses livrer la marchandise est un témoignage de leur talent et de leur capacité à s'en tenir aux plans élaborés par leurs entraineurs. »