Kasandra Bradette est loin d’avoir connu la saison qu’elle espérait au niveau international. Disqualifications et malchances l’ont hantée dès le début de la campagne 2015-2016. La confiance de ses entraîneurs pour participer aux épreuves individuelles des Championnats du monde en fin de semaine, à Séoul, en Corée, est une belle victoire pour celle qui a parfois de la difficulté à trouver sa place au sein de l’équipe nationale.

« Cette année à l’international, ç’a vraiment été un flop. C’était déception après déception. Ma saison a très mal commencé avec une disqualification au 500 mètres à Montréal, ma distance de prédilection », a indiqué l’athlète de 27 ans.

La patineuse a cependant beaucoup appris de ces moments difficiles.

« Il faut vraiment que je sois à l’écoute de moi-même et que je comprenne que je ne suis pas comme les autres à l’entraînement. Mon corps a besoin de beaucoup de repos, je dois donc apprendre à doser et à arrêter quand j’en ai besoin. »

Oublier les autres

Ralentie par des blessures dans le passé, Kasandra Bradette a souvent dû composer avec un problème de confiance. Elle a travaillé fort sur cet aspect cette année et les résultats se sont fait ressentir au niveau canadien  

« J’ai vraiment fait de bonnes choses sur la scène nationale. J’ai fait ma meilleure compétition en janvier, contre mes coéquipières. J’ai réussi à appliquer tout ce que j’avais travaillé au plan tactique et technique. »

Bradette avait auparavant beaucoup de difficulté à s’imposer parmi ses coéquipières, car elle avait tendance à trop se concentrer sur les autres. Maintenant qu’elle arrive à le faire lors des compétitions canadiennes, elle doit apprendre à appliquer le même principe lorsqu’elle est sur la ligne de départ d’une course internationale.

« J’avais tendance à me demander ce que je faisais là lorsque je me retrouvais parmi les meilleures au monde et ça affectait ma confiance. Je dois arrêter de hiérarchiser les filles. J’ai appris à viser un petit peu plus haut. »

L’athlète de Saint-Félicien a beaucoup discuté de ce problème avec son entraîneur, Frédérick Blackburn, et son préparateur mental, Fabien Abejean.

« J’ai vraiment amélioré ce côté de moi depuis janvier. J’arrive maintenant à mieux me contrôler. Quand j’arrive sur la glace, je ne me fie plus au classement des autres filles et j’embarque pour gagner! C’est comme ça que je veux aborder chaque course à l’avenir. »

C’est donc avec cette nouvelle attitude que Kasandra Bradette se présentera sur la ligne de départ des épreuves en fin de semaine et avec des objectifs clairs. Elle espère que Séoul lui sourira et mettra un baume sur sa saison en dents de scie.

« Au 500 mètres, j’aimerais faire un top-8. Je crois qu’au 1000 et au 1500 mètres, terminer parmi les 12 meilleures serait réaliste. On peut donc dire que je vise un top-12 au cumulatif. »